Streisand : «Il n’y a qu’une Barbra !»

Barbra, une icône de sa génération ! © Steve Shapiro/ARTE

Si vous vous demandez qui pourrait être la mère spirituelle de Madonna, Rihanna et Lady Gaga, ne cherchez plus. Son prénom est Barbra. Son nom : Streisand !

Cette légende vivante de 79 ans a vendu 70 millions d’albums et remporté deux Oscars ! Arte (vendredi, 22.25) raconte les débuts de Barbra Streisand. Retour sur le destin de cette diva au physique ingrat et à la voix de mezzo-soprano.

Prénom : Barbra, profession : star !

La petite Barbara Joan Streisand naît à Brooklyn en 1942. Orpheline d’un père décédé alors qu’elle n’avait que 15 mois, elle grandit dans la pauvreté et sans tendresse, entre une mère qui ne la comprend pas et un beau-père brutal, buveur et joueur qui lui répète qu’elle est laide. Son seul refuge : le cinéma. C’est en regardant l’iconique Mae West et les stars hollywoodiennes de l’époque qu’elle décide de son destin : elle sera une étoile, elle aussi.

Premier disque amateur à 13 ans et cours de comédie à 15 - autofinancés par le baby-sitting -, des figurations, des jobs d’ouvreuse ou de chanteuse de bars… En 1960, à 18 ans à peine, elle auditionne dans un cabaret en vogue à Manhattan. Sa voix magnétise. Elle est embauchée séance tenante et exige du patron qu’il modifie son nom sur l’affiche, en supprimant le second «a» de son prénom : «Il y a beaucoup de Barbara, mais il n’y aura qu’une Barbra», lui dit-elle.

Complexée qui se soigne

Barbra complexe sur son nez (qu’elle ne fera pourtant jamais corriger), sa bouche, sur tout, elle ne s’aime pas mais a ce talent de faire de ses défauts sa force. Elle sait ce qui lui va, et va adopter définitivement le visage que lui dessine au début des sixties le maquilleur Bob Schulenberg : celui d’une déesse égyptienne, d’une Néfertiti baroque qu’elle cultive encore aujourd’hui.

Repérée par la Columbia, la jeune femme signe un contrat en 1962. Son premier album sort en 1963 et lui vaut trois Grammy Awards. Tubes («Woman in love», «Guilty», «Memory»), comédies musicales à Broadway («Funny Girl»), cinéma («Hello, Dolly !», «Nos plus belles années», «A Star Is Born», «Yentl») l’emmènent au firmament du show-business.

Séductrice activiste

Elle collectionne aussi les aventures. Ryan O’Neal, Don Johnson, Barry Gibb (des Bee Gees) ou André Agassi partageront sa vie, entre son premier mariage en 1963 avec Elliott Gould (dont elle aura un fils unique, Jason) et le second en 1998 avec James Brolin. Chanteuse, comédienne, réalisatrice, la Streisand est aussi une militante politique engagée pour les droits des femmes, les minorités raciales ou sexuelles, l’environnement, la recherche médicale ou l’éducation. «J’essaye d’être une citoyenne de mon pays et du monde. C’est très important pour moi de ne pas être seulement une artiste.»

«Une vie, c’est assez»

À bientôt 80 ans, Barbra continue de gérer son image d’une main de fer. Elle emploie six secrétaires polyglottes pour traquer tout ce qui paraît sur elle dans le monde et aucune photo ne peut sortir sans son aval. Elle chante encore parfois mais repousse sans cesse la parution de ses mémoires. «C’est si difficile car je ne veux pas revivre ma vie», confie-t-elle. «Une fois, c’est assez…»

Cet article est paru dans le Télépro du 5/08/2021.

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