Stéphane Bern : sa vie de château

«Tout mon argent y passe», confie l’homme de télé © Getty Images

Depuis 2012, le spécialiste ès têtes couronnées (61 ans) vit au cœur d’une propriété de 600 m² entourée d’un extérieur d’un hectare. Mais est-ce pour autant la vie de château ? Ce mercredi à 23h sur France 3, il nous la fait visiter dans « La France en beau ».

En 2012, lors d’un tournage de son émission «Secrets d’Histoire» en Normandie, Stéphane Bern a eu un coup de foudre pour le Collège royal et militaire de Thiron-Gardais, dans le Perche. Cette institution, construite en 1630 dans l’enceinte d’une abbaye du XIIe siècle, a été transformée en collège par Louis XVI, en 1776.

Pas un fantasme

L’ardent défenseur du patrimoine français s’est installé avec son compagnon, l’entrepreneur Yori Bailleres, et leurs deux teckels dans l’ancienne maison du prieur de l’abbaye. On y trouve huit chambres, un jardin d’hiver, des arbres séculaires et une roseraie. «Je n’ai jamais eu le fantasme du châtelain. Si on m’avait proposé un vrai château, j’aurais eu l’impression de singer les têtes couronnées que je côtoie», précise Stéphane Bern. «Ce qui m’a attiré, c’est l’idée d’en faire, outre ma maison, un musée !» Aujourd’hui, plus de 10.000 visiteurs admirent ce dernier, ouvert en 2016 et situé dans les anciennes classes où est retracé le quotidien des élèves. Le maître des lieux a aussi racheté l’ancienne salle d’escrime et l’ex-boulangerie attenante, devenue un salon de thé.

Acte patriotique

Mais tout cela a un prix ! Le Conseil d’Eure-et-Loir a accepté de laisser la propriété au journaliste pour 300.000 €, l’État n’ayant pas les moyens de rénover cette perle. Bern a alors ajouté 4 millions € (à rembourser sur vingt-cinq ans) pour la rénovation et l’embellissement, engageant vingt-cinq prestigieux artisans. «Le patrimoine, c’est le combat de ma vie. Je devais donner l’exemple. Et tant pis pour l’endettement jusqu’à la fin de mes jours !», confie l’homme de télé. «J’ai refusé les aides publiques. Tout mon argent y passe : droits d’auteur, bénéfices des émissions…»

Une vraie PME

Un peu à la manière de Buckingham Palace et sa boutique de souvenirs, Stéphane Bern et son compagnon ont créé la marque Collège Royal, qui propose coussins, bougies parfumées, tabliers siglés, savons… «Une vraie PME qui emploie six personnes», a-t-il précisé à Gala. «Et un chantier dont on ne voit jamais le bout.» Mais le passionné a tout son temps. Il a obtenu l’accord de la Région pour creuser sa tombe dans la propriété qui, après son trépas, redeviendra publique. «Ma banquière se dit : « Pourvu qu’il vive longtemps ! » », a déclaré l’animateur au Figaro. Quant aux touristes déçus de ne pas pouvoir voir sa chambre, il répond : «Je n’entre pas chez eux. Qu’ils me laissent un peu ma maison. Mais après ma mort, ils pourront visiter ma chambre.» Telle celle de Louis XIV à Versailles…

Cet article est paru dans le Télépro du 12/12/2024

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