Stars mais pingres !
Dans les poches de leurs somptueux habits taillés sur mesure, certaines célébrités ont des oursins aussi épais que des lingots d’or.
Avec leurs revenus aisés, associés aux royalties de leurs films ou disques, ainsi qu’aux publicités qui louent leur notoriété, les VIP ont a priori les moyens de dilapider leur argent. Et pourtant…
Radins à toute berzingue
Même si ça roule pour elles, pas mal de célébrités mettent un frein à leurs dépenses. Devenu superstar et millionnaire en incarnant Harry Potter, Daniel Radcliffe n’a pas de baguette magique dans sa poche, mais juste des clés de voiture pour conduire sa Fiat Punto à 17.800 $. Alors qu’on l’imagine plutôt dans un véhicule luxueux, son choix est tout à son honneur, car sa petite auto est respectueuse de l’environnement en réduisant son empreinte carbone. Et les frais de Radcliffe.
Leonardo DiCaprio semble avoir la même ligne de conduite avec sa Toyota Prius hybride estimée à 19.600 $. Pourtant, la gamme propose des modèles allant jusqu’à 29.900 $.
Chez les papis acteurs, on compte aussi des conservateurs. Clint Eastwood roulerait ainsi depuis plus de vingt-deux ans avec sa bonne vieille GMC Typhoon.
Mel Gibson, lui, est au volant d’une Toyota Cressida dont la date de construction se situerait entre 1988 et 1992…
Additions sans pourboires
Lorsque ces célébrités, et d’autres, se garent devant un restaurant, beaucoup ne laissent pas leur avarice au vestiaire. Des groupes de serveurs et serveuses ont même ouvert des sites où ils dressent la liste des VIP les plus grippe-sou. Et les plus mal élevés. Sur «Stained Apron» (tablier taché, ndlr), le chanteur et acteur Usher ferait «la Une» avec sa méthode étrange : au lieu d’un pourboire, il aurait l’habitude de laisser sur la table un papier où est griffonné son autographe !
Quant au site «Bitter Waitress» (la serveuse amère), il décrit l’acteur Sean Penn comme étant capable de faire ripaille jusqu’à 450 $, mais de se lever sans laisser de pourboire.
Un restaurant décrit aussi le comportement de l’actrice Kirsten Dunst : «Elle a commandé pour 233 $ de nourriture sans laisser la moindre monnaie au serveur. Quant au gars qui l’accompagnait, il devait passer toute la commande pour elle !»
Une autre plainte concerne le chanteur Bobby Brown : «Ils nous a laissé une gratification de 10 $ sur une addition de 250 $. Il était impoli et voulait des plats spéciaux qui n’étaient pas au menu. Quant à ses enfants, ils ont vidé le sucrier sur la table sans être réprimandés par leur père.» Normal pour quelqu’un qui aime se sucrer…
Malaises dans l’assiette
Dans d’autres cas, des stars dépassent les bornes. Jeremy Piven, star des séries «Entourage» et «Mister Selfridge» (Netflix), aurait été aussi arrogant que ses rôles dans un établissement d’Aspen : «Au lieu d’un pourboire, il a laissé un DVD de la première saison d’Entourage. Piven a monté les escaliers de sortie puis l’a lancé vers le serveur en partant.»
De son côté, Kendall Jenner, la facétieuse demi-sœur des Kardashian a quitté le Mercer Kitchen, resto prisé de SoHo (quartier branché de New York), sans honorer sa note. Le serveur l’a alors poursuivie dans la rue. Elle s’est retournée pour lui lancer quelques billets. En riant. Quelques jours plus tard, la dame a tenté de redorer son image en laissant un pourboire de 160 $ au bar Pearl à Hollywood.
La Belle et le (riche) Clochard
Avec Mark Zuckerberg, «père» de Facebook, non seulement les pourboires n’existent pas, mais le milliardaire se permet d’ergoter sur des détails de l’addition. Lors de sa lune de miel avec sa dernière épouse, Priscilla Chan, à Rome, il lui restait 8 $ de monnaie mais rien n’a été laissé au personnel du restaurant. Pourtant, le couple Zuckerberg avait opté pour un dîner frugal, le tout pour 40 $. Toutefois flatté par sa visite, le propriétaire du lieu a édulcoré le récit de la soirée : «Le duo était vraiment amoureux, voilà pourquoi il a mangé dans la même assiette !»
Peut-être y a-t-il pire dans le manque de générosité, quand certains VIP se baladent en rue. Comme l’a raconté à la télé, Charles Barkley à propos de son ami, le basketteur Michael Jordan : «Moi, je donne toujours de l’argent aux sans-abris. Mais Michael me tape alors la main et me dit : « S’ils peuvent tendre leurs mains pour de la monnaie, ils peuvent aussi s’en servir pour aller travailler dans un fast-food. »»
Les plaisirs du shopping
Enfin, autre stratégie pour les courses alimentaires : la diva Lady Gaga découpe les coupons de réduction avant d’aller pousser son caddy. Tout comme Sarah Michelle Gellar. Pourtant l’actrice aurait des revenus annuels de 15 millions de dollars, et son mari, Freddie Prinze Jr., de 19 millions de dollars.
De même, Kristen Bell («The Good Place», «Bad Moms»…) est une acharnée des coupons et bons de réduction ! Son mari, Dax Shepard, semble être d’accord avec son style de vie économe. Leur mariage, en 2013, n’aurait coûté que 142 $…
Recyclage
Keira Knightley a, pour sa part, porté une «robe recyclée», déjà portée sur maints tapis rouges, lors de son mariage en 2013, avec James Righton. La cérémonie, qui a eu lieu en France, ne comptait pas plus de douze invités et une petite cinquantaine pour la réception, selon le Daily Mail. «Mes parents étaient acteurs et écrivains, et ce statut incertain d’artistes selon lequel tout peut s’arrêter demain, a imprégné ma mentalité», a expliqué Knightley au journal.
Garde-robe à l’œil
Le basketteur Tony Parker a aussi ses astuces en se faisant offrir la quasi-totalité de sa garde-robe. Comme il l’a expliqué au mensuel GQ : «Je n’achète presque jamais ce que je porte. On me prête, puis on me donne presque tout. Je suis chouchouté par les créateurs, les sponsors. Je peux avoir à peu près tout ce que je veux sans rien débourser.» Si bien que la star du ballon prête à peine attention au prix. En contrat publicitaire avec la marque IWC Schaffhausen, Parker confie : «Je porte une montre de cette enseigne, mais je ne saurais pas vous dire de quel modèle il s’agit !»
La pingrerie, proportionnelle à la richesse...
«Les gros revenus peuvent nous rendre égoïstes et avares», constatent deux psychologues de l’Université de Californie, Paul Piff et Angela Robinson. «La générosité des personnes à salaires élevés varie en fonction de leur perception de la disparité entre riches et pauvres. Plus ils vivent dans une zone où les écarts de revenus sont grands, moins ils sont enclins à aider leur prochain. Pourquoi ? Nous n’avons qu’une seule supposition : dans les régions où la richesse est inégalement répartie, les nantis ont tendance à penser qu’ils sont supérieurs au grand public. Lorsqu’ils commencent à se comparer aux autres de manière condescendante, ils ont tendance à penser qu’ils ont plus d’importance et qu’ils méritent leurs richesses.»
Radins, voleurs et asociaux
L’aisance financière serait aussi associée à la perte d’empathie. «Les études montrent que les gens précaires passent plus de temps à créer des liens sociaux. Les riches pouvant compter sur leur argent quand les temps sont durs, les pauvres dépendent plus des autres et investissent davantage dans leurs relations.» Les nantis manqueraient aussi d’éthique. «Dans des études sur le vol à l’étalage, ce sont les participants aux revenus importants qui sont les plus susceptibles de chaparder. Et les données de l’Internal Revenue Service indiquent que les nantis trichent plus souvent avec les impôts que les gens à faible revenu. En fait, se sentir plus riche, rend plus gourmand.» Voire insatiable…
Cet article est paru dans le magazine Télépro du 12/3/2020
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