«Star Wars 7» est-il réussi ou pas ? Deux de nos journalistes croisent les sabres laser !
Hier, ces deux fans de la saga étaient parmi les premiers à assister aux projections du «Réveil de la Force». Et leurs avis divergent… À vous de vous faire une opinion !
L’avis de Floriane Pick
Pari réussi pour le réalisateur J.J. Abrams : le film est doté d’un rythme excellent, sans temps morts. Les scènes d’action sont rythmées, très dynamiques, les dialogues sont bien filmés, avec ce qu’il faut de retenue pour l’émotion.
Avec l’arrivée de Disney aux commandes de ce chapitre, les craintes les plus grandes étaient de mise. Le film fait la jonction avec la première Trilogie dès le générique pour expliquer les 32 années d’écart, et insérer comme à son habitude le public dans le contexte.
«Le Réveil de la force» offre une nouvelle palette d’acteurs rafraîchissante. On y découvre très tôt un Oscar Isaac drôle et charismatique comme avait pu l’être à l’époque un certain Harrison Ford. À l’inverse, le personnage joué par John Boyega (Finn) joue la carte de l’humour léger, de la gentillesse (trop débordante), et une habilité au maniement du sabre laser un peu trop évidente.
Son humour est bien différent de ce que pouvait nous offrir le machiste Han Solo. D’ailleurs, cette forme de pitrerie légère rappelle «Pirates des caraïbes», une production Disney… Tiens Tiens. Un souvenir que l’on doit aux singeries de Jack Sparrow. La bonne formule pour attirer les enfants et les adultes sur un terrain d’entente…
Le retour de Harrison Ford et Carrie Fisher donne un coup derrière la tête. Fini les rebelles à la jeunesse éternelle. Le temps est passé et ça se voit. L’impression de faire face à deux vieux perdus dans une faune de jeunes rebelles.
En clair, il aurait peut-être été mieux de ne pas ramener au premier plan ces deux personnages. Oui, mais voilà. S’ils n’étaient pas là, quelle serait la place du côté obscur ? Le rôle de Kylo Ren reste quelque peu too much. Ce méchant, vouant un culte absolu à Dark Vador tel un Dieu, interpelle tant il est anti-sith. De la soumission, oui. Du culte… pas vraiment.
Dernière déception : Mark Hamill constitue la déception du film. On le sait, la star des premiers épisodes avait une clause de non-divulgation dans son contrat sous peine de ne pas recevoir son cachet. Disney avait fait monter la pression et le résultat est assez… décevant. Les fans de Luke n’en ont pas eu pour leur argent. Et c’est dommage quand on sait qu’il représente l’amour premier des Jedi-fans.
Néanmoins, tout n’est pas obscur dans ce film. J.J. Abrams, ce spécialiste de la galaxie lointaine, a su utiliser une palette technique et visuelle comme jamais un «Star Wars» n’en avait offert. Il a su rendre une seconde jeunesse au Faucon Millénium, mais aussi au décor qui est magistral de beauté. La production a su choisir un as du sujet pour attirer un nouveau public.
La prestation de Daisy Ridley (Rey) est sans doute la plus crédible du film voir de la saga. Seul Ewan McGregor avait pu rendre une copie aussi parfaite dans le domaine en interprétant le rôle d’Obi-Wan Kenobi. Ce personnage est attachant et insuffle un nouvel espoir, comme Luke jadis.
L’esthétique est à mes yeux irréprochable : elle est proche de la Trilogie originale, mais a su intégrer les derniers progrès en matière d’effets spéciaux pour rendre le film digne du XXIe siècle.
Quel plaisir de revoir les anciens acteurs, même s’ils n’ont pas été épargnés par les années. Harrison Ford, qui occupe un rôle de premier plan, est particulièrement savoureux. Mais les nouveaux acteurs ne font pas pâle figure à côté. Et, si l’on a pu craindre des personnages trop stéréotypés, rassurez-vous : ils ont tous leurs spécificités, autant Daisy Ridley que John Bovega.
Le renouveau du côté obscur, Kylo Ren (interprété par Adam River) peut laisser perplexe quant à sa pâleur face à Dark Vador. Cependant, il sera intéressant de voir comment l’adolescent rebelle et torturé pourra évoluer.
Vous l’aurez compris, j’ai globalement apprécié «Le Réveil de la Force». Le film permet de relancer la saga après «La Menace fantôme». Certains vides dans le scénario seront probablement comblés avec les œuvres à venir.
L’avis de Michael Scholze
Avec l’arrivée de Disney aux commandes de ce chapitre, les craintes les plus grandes étaient de mise. Le film fait la jonction avec la première Trilogie dès le générique pour expliquer les 32 années d’écart, et insérer comme à son habitude le public dans le contexte.
«Le Réveil de la force» offre une nouvelle palette d’acteurs rafraîchissante. On y découvre très tôt un Oscar Isaac drôle et charismatique comme avait pu l’être à l’époque un certain Harrison Ford. À l’inverse, le personnage joué par John Boyega (Finn) joue la carte de l’humour léger, de la gentillesse (trop débordante), et une habilité au maniement du sabre laser un peu trop évidente.
Son humour est bien différent de ce que pouvait nous offrir le machiste Han Solo. D’ailleurs, cette forme de pitrerie légère rappelle «Pirates des caraïbes», une production Disney… Tiens Tiens. Un souvenir que l’on doit aux singeries de Jack Sparrow. La bonne formule pour attirer les enfants et les adultes sur un terrain d’entente…
Le retour de Harrison Ford et Carrie Fisher donne un coup derrière la tête. Fini les rebelles à la jeunesse éternelle. Le temps est passé et ça se voit. L’impression de faire face à deux vieux perdus dans une faune de jeunes rebelles.
En clair, il aurait peut-être été mieux de ne pas ramener au premier plan ces deux personnages. Oui, mais voilà. S’ils n’étaient pas là, quelle serait la place du côté obscur ? Le rôle de Kylo Ren reste quelque peu too much. Ce méchant, vouant un culte absolu à Dark Vador tel un Dieu, interpelle tant il est anti-sith. De la soumission, oui. Du culte… pas vraiment.
Dernière déception : Mark Hamill constitue la déception du film. On le sait, la star des premiers épisodes avait une clause de non-divulgation dans son contrat sous peine de ne pas recevoir son cachet. Disney avait fait monter la pression et le résultat est assez… décevant. Les fans de Luke n’en ont pas eu pour leur argent. Et c’est dommage quand on sait qu’il représente l’amour premier des Jedi-fans.
Néanmoins, tout n’est pas obscur dans ce film. J.J. Abrams, ce spécialiste de la galaxie lointaine, a su utiliser une palette technique et visuelle comme jamais un «Star Wars» n’en avait offert. Il a su rendre une seconde jeunesse au Faucon Millénium, mais aussi au décor qui est magistral de beauté. La production a su choisir un as du sujet pour attirer un nouveau public.
La prestation de Daisy Ridley (Rey) est sans doute la plus crédible du film voir de la saga. Seul Ewan McGregor avait pu rendre une copie aussi parfaite dans le domaine en interprétant le rôle d’Obi-Wan Kenobi. Ce personnage est attachant et insuffle un nouvel espoir, comme Luke jadis.
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