Spice Girls, il y a 25 ans : «girl power» au goût piment
Juillet 1996. Les Spice Girls deviennent un phénomène pop mondial. Souvenir d’une success-story hot et épicée, à l’occasion de la diffusion ce jeudi à 20h10 sur Plug RTL du documentaire «Spice Girls, 25 ans déjà !».
Tout commence en mars 1993, avec une annonce dans un magazine : «Cherche filles, 18 à 23 ans, sachant danser et chanter». Sur les 400 candidates intéressées, cinq sont retenues. Victoria Beckham, Melanie Brown, Melanie Chisholm, Geri Halliwell et Emma Bunton : pas les plus talentueuses, mais de sacrées personnalités !
Les élues prennent alors des cours de chant et de danse. Objectif ? Devenir stars ! Pour renforcer la cohésion du girl band, elles habitent ensemble. La bombe à succès est amorcée… Un quart de siècle plus tard, comment expliquer la passion suscitée chez leurs fans ?
Wannabe or not to be
C’est l’ère des boys bands. Pour s’imposer, les graines de stars doivent casser les codes. Acte 1 : elles virent leur manager pour choisir elles-mêmes leurs compos et leurs fringuent, s’entourent de leurs propres auteurs et écrivent leur premier single… en quatre heures ! Sans Victoria, qui collabore par téléphone. Qu’importe, elle chante faux ! À tel point que son micro sera coupé sur scène…
Les Spice signent avec le label Virgin et, en 1996, imposent le titre «Wannabe», contre l’avis de la maison de disque. C’est de la dynamite ! Le hit est n°1 dans plus de trente pays et se vend à 7 millions d’exemplaires en deux semaines. Le clip, en plan séquence, fait (ce qu’on n’appelle pas encore) le buzz ! Pour l’anecdote, Tony Blair refusera d’y apparaître.
Les concerts s’enchaînent et elles deviennent les icônes du «girl power» version année 1990. Libres et provocantes, les belles effrontées accumulent les coups d’éclat : en mai 1997, Geri pince les fesses du prince Charles ! L’incident fait la une des journaux. Leurs deux albums, «Spice» (1996) et «Spiceworld» (1997), engrangent 86 millions de ventes dans le monde.
Look ultra cliché
Le succès, elles le doivent aussi à leurs looks, bien distincts et on ne peut plus caricaturaux. Victoria est Posh Spice, la snob sophistiquée ; Mel C, dite Sporty Spice, est la sportive en jogging ; Mel B, alias Scary Spice, est la tigresse déjantée aux imprimés léopards ; Emma, la Baby Spice en rose bonbon, passe pour la benjamine aux couettes ; et Geri, ou Ginger Spice (clin d’œil aux vertus attribuées au gingembre…) est la bombe sexy à la chevelure flamboyante. Sa minirobe Union Jack, un drapeau anglais soi-disant détourné par ses soins, est devenue iconique.
C’est ultra cliché, mais ça marche ! Les ados s’identifient à leur féminité et les produits dérivés explosent : vêtements, poupées, posters, badges… et même les sucettes Chupa Chups. Dans tous les médias, c’est la Spice mania !
Happy Spiceday
Mais, en 1998, Geri la meneuse quitte le groupe. Le succès ne sera plus jamais le même. Dès 2001, chacune trace sa route en solo, avec plus ou moins de brio. Seule la reprise du hit «It’s Raining Men» par Geri Halliwell cartonne.
Aujourd’hui, mères de familles, les Spice ne sont jamais loin de la scène. Emma (45 ans), Mel B (46) et Mel C (47) ont toutes participé à «Danse avec les stars». Geri (49 ans) et Mel B ont également été jurées de télé-crochets musicaux (cette dernière a aussi alimenté les potins : problèmes de drogue, bisexualité et idylle avec Eddie Murphy). Quant à Victoria (47 ans), elle a fait un «bon mariage» avec la star du foot David Beckham et se consacre à la mode. Elle n’a pas participé à la tournée du girls band reformé en 2019.
Pour fêter dignement les 25 ans de leur premier tube, les Spice Girls vont rééditer leur album «Spice» pimenté d’inédits. Une tournée serait en discussion. Toujours sans Victoria, qui refuse de reprendre le micro. Fût-il éteint…
Cet article est paru dans le Télépro du 4/11/2021
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici