Seize ans après le drame, Marie Trintignant n’est pas oubliée
Des féministes ont rendu hommage dimanche à Marie Trintignant dont la mort il y a 16 ans fut « un électrochoc » concernant les violences contre les femmes, selon Florence Montreynaud du collectif « Encore féministes ! » qui participe à la mobilisation actuelle contre les féminicides.
« Comme chaque année, nous irons cet après-midi au Père-Lachaise déposer des fleurs sur sa tombe et nous discuterons ensuite entre féministes dans un café. Nous ne sommes jamais très nombreuses car elle a été tuée un 1er août », a expliqué hier Florence Montreynaud à l’AFP.
Pour Mme Montreynaud, si la mort de l’actrice en 2003, tuée par son compagnon le chanteur Bertrand Cantat, fut « un électrochoc » concernant les violences contre les femmes au sein des couples, la France reste « en retard par rapport à des pays d’Europe du Nord ou à l’Espagne » dans les mesures prises pour lutter contre les « féminicides » en dépit de la mobilisation des associations.
« Il y a un très grand secteur associatif mais qui a peu de moyens. On manque de logements sécurisés pour mettre les femmes à l’abri. La justice ne prend pas de mesures d’éloignement assez rapides contre les hommes », a-t-elle notamment cité.
Le collectif « Féminicides par compagnon ou ex » a recensé 81 féminicides en France depuis le 1er janvier 2019. En 2018, 121 femmes ont été tuées lors de violences au sein du couple. Face à la mobilisation des associations, le gouvernement a annoncé la tenue d’un « Grenelle des violences conjugales » à partir du 3 septembre.
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