Roland-Garros: quarante ans après, Noah enflamme le Central
Quarante ans après son titre, Yannick Noah était de retour samedi en vedette sur le Central de Roland-Garros où il a donné un concert à la veille du début du tournoi, rejoint sur scène par celui qu’il avait battu en finale en 1983, Mats Wilander.
« Ça fait bizarre de chanter ici, a lancé Noah après quelques chansons. Il est magnifique ce court, merveilleux… Tu marches sur du velours ».
Puis il a demandé au public (plusieurs milliers de personnes dont ses enfants Joakim, Joalukas et Jenaye) s’il y avait « des vieux » qui étaient là en 1983. « Une vingtaine… Eh oui, ça fait longtemps ! », a-t-il constaté.
Avant de reprendre les chansons, il a offert un souvenir qu’il a enjolivé d’une note humoristique.
« Sur la balle de match, je n’ai pas osé servir une première balle à 100%. J’ai servi à 90% sur le coup droit de Mats et comme c’est un bon ami, il a fait un retour trop long », a raconté Noah.
Les images qui suivent cette faute de Wilander sont célèbres: Noah tombe à genoux et son père Zacharie, sautant des tribunes, le rejoint pour l’embrasser sur le court.
Alors, même s’il a l’habitude de revenir à Roland-Garros et sur ce court où il a vécu « le plus beau jour de (sa) vie à part ceux de la naissances de (ses) enfants », cette fois ce n’était pas anodin.
« Pour faire une exhib, bon ça peut encore aller même si c’est de plus en plus compliqué… mais un concert, j’étais un petit peu anxieux », a-t-il reconnu.
Samedi, Wilander devenu consultant pour Eurosport a participé à la fête, organisée par la Fédération française de tennis (FFT) en l’honneur de son vainqueur.
« J’en ai gagné un, lui en a sept (des titres du Grand Chelem, ndlr)… Mats Wilander ! », a soudain annoncé Noah.
– Wilander à la guitare –
Wilander est alors monté sur scène pour entonner, en s’accompagnant à la guitare, Knocking on heaven’s door de Bob Dylan.
Il s’est ensuite effacé laissant Noah terminer le show avec notamment son premier tube musical, début d’une reconversion réussie, Saga Africa.
Cette chanson est devenue indissociable de la victoire en Coupe Davis 1991, alors qu’il était capitaine de ses potes Guy Forget et Henri Leconte qui avaient terrassé à Lyon les Américains Pete Sampras et Andre Agassi.
Noah a d’ailleurs quitté la scène en reprenant la chanson de Téléphone, J’irai à New York avec toi.
« Merci Amélie (Mauresmo, la directrice du tournoi), merci Gilles (Moretton, le président de la Fédération française de tennis), merci mes enfants d’être venus soutenir votre papa, merci à vous tous ! », a-t-il conclu.
Aujourd’hui âgé de 63 ans, Yannick Noah doit également participer dimanche au premier jour de l’édition 2023 de Roland-Garros, à l’inauguration d’une fresque en souvenir de sa victoire en 1983 qui reste la dernière d’un joueur français en Grand Chelem chez les hommes.
« C’est cool que ça se fasse, je suis très honoré », a reconnu l’ex-joueur.
La fresque Noah sera située à quelques mètres de l’imposante statue représentant le maître des lieux Rafael Nadal, absent cette année mais vainqueur à quatorze reprises des Internationaux de France.
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