Rodrigo Beenkens : «Les routes ne sont pas adaptées au cyclisme»

«J'aime travailler sur les émotions», confie le journaliste © Martin Godefroid/RTBF
David Barbet Animateur

Rodrigo Beenkens s’est confié à notre journaliste David Barbet dans le cadre du podcast «Face à la juge Gruwez», à découvrir sur Auvio. Rencontre avec le journaliste.

Vous commentez régulièrement le sport sur les antennes de la RTBF. Doit-on tout commenter, même la mort ?

On n’est pas préparé à commenter la mort. Cela m’est arrivé pendant le Tour de France 1995. Cela arrive malheureusement de plus en plus souvent lors des courses cyclistes. C’est très compliqué de trouver le bon timbre de voix, mais c’est notre boulot. Il faut laisser parler son cœur et faire attention.

Le cyclisme est-il devenu le sport le plus dangereux ?

L’année dernière, un Britannique a descendu un col à 110 km/h. C’est incroyable. Un ancien pilote m’a dit qu’il y avait plus de risques dans le cyclisme que dans le sport automobile. Les routes ne sont pas adaptées. Les courses ne se courent pas sur des pistes cyclables.

Avez-vous déjà pleuré en commentant ?

Oui, j’ai pleuré en finale de l’Euro 2008. Mon papa était décédé la veille. Mon père m’avait dit « Si je ne passe pas la nuit, tu fais ta finale demain ». Je l’ai fait, mais les dernières secondes étaient impossibles. Je remercie mon consultant d’avoir pris la main.

Comment faites-vous pour passer de la joie à la tristesse ?

C’est mon côté bébé. J’aime travailler sur les émotions. J’écris pas mal sur ça en ce moment et cela me permet de comprendre beaucoup de choses.

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