Retour au bercail : le monde est leur village, mais les stars préfèrent leur terroir
Elles sont internationalement connues, voyagent dans le monde entier, mais leur attachement à leurs racines fait toujours revenir de nombreuses stars au bercail.
Peu importe si leur ville natale est moins ensoleillée ou moins glamour que les lieux plus prestigieux où elles foulent les tapis rouges, tournent avec des assistants aux petits soins et s’endorment dans les draps satinés de palaces en marbre… Certaines célébrités choisissent de retrouver ce qui leur est plus familier. Visite guidée des «stars du terroir».
Provinciaux passionnés
À cent mille lieues d’Hollywood-la-frimeuse, nombre d’acteurs et actrices choisissent de rejoindre leur «province» ou, du moins, leur État d’origine souvent gentiment méprisé par les habitants de villes mythiques. Le modeste Matthew McConaughey, 51 ans, préfère ainsi passer du temps dans sa propriété familiale en banlieue d’Austin, au Texas. Ashton Kutcher, lui, ne tarit pas d’éloges sur «son» Iowa : «Plus je vieillis, plus je veux rentrer à la maison ! Plus je voyage, plus je me rends compte à quel point c’est génial, ici !» La star s’investit d’ailleurs dans des associations locales, dont le Thorn : Digital Defenders of Children, qui utilise des technologies de pointe pour lutter contre les abus sur mineurs.
Changement de continents
Délaissées par certains, Hollywood et Los Angeles continuent toutefois de séduire. Charlize Theron, 45 ans, y vit depuis plus de vingt-cinq ans. Ce qui ne l’empêche pas de garder un pied en Afrique du Sud, son pays d’origine, où elle repart dès que possible. En 2004, quand elle obtient l’Oscar de la Meilleure actrice pour le film «Monster», elle y est accueillie en héroïne nationale et reçue par Nelson Mandela. En 2008, elle est nommée Messagère de la paix des Nations unies pour son action envers les enfants pauvres du pays. L’année suivante, c’est elle qui opère le tirage au sort de la Coupe du Monde de football 2010 au Cap. Aujourd’hui, elle continue de s’y impliquer dans de nombreuses associations dont celles qui luttent contre le sida. Son fils aîné, Jackson, 9 ans, est sud-africain.
Incognito à Londres
Outre-Manche, flotte aussi un chauvinisme bienveillant. Née à Teddington, quartier du sud-ouest de Londres, l’actrice Keira Knightley, 36 ans, est une enfant de la balle : son père, Will Knightley était acteur et sa mère, Sharman Macdonald, est une comédienne et dramaturge écossaise. Peut-être influencée par les nombreux spectacles de Covent Garden ou de Piccadilly Circus, la future star a souhaité imiter ses parents dès 3 ans, demandant même à avoir un agent. Cette passion précoce l’a menée loin, jusqu’à Hollywood et ses palmiers. Mais l’héroïne de «Love Actually» tient à la capitale britannique comme à la prunelle de ses jolis yeux. Installée là-bas, avec son époux, James Righton, elle s’y balade régulièrement en famille. Habillée dans un style «casual», Keira passe presque inaperçue. Seuls les paparazzis munis de téléobjectifs semblent la repérer lorsqu’avec sa mère, elle pousse le landau où dort sa dernière-née, sa fille Delilah, 1 an et demi.
Chère Irlande
Non loin de là, des célébrités irlandaises vénèrent les grands espaces verts de leur Eire chérie. «L’Irlande fait partie de qui je suis !», assure Colin Farrell, originaire de Dublin. «Je l’emporte partout avec moi, avec la profondeur de notre richesse culturelle, notre musique, notre littérature et nos douleurs historiques.» Son compatriote Bono est également fier de la force de ce peuple opiniâtre : «On a toujours beaucoup lutté, mais jamais perdu l’espoir !»
Heureux comme des kangourous
Sur un autre continent, réside souvent Nicole Kidman, 53 ans. Australienne elle est, australienne elle restera, même si elle est née à Honolulu (État d’Hawaï, USA) alors que ses parents y effectuaient un séjour ! Et bien qu’elle ait de luxueux pied-à-terre à New York et aux environs de Hollywood, Nicole préfère sa terre natale. Avec son mari et leurs enfants, elle profite autant que possible d’une ferme et d’un espace de 44 hectares. Où elle voisine avec des bovins et des alpagas ! Quand la belle n’est pas sur le terrain de tennis attenant ou dans la piscine en plein air, elle s’amuse sur un trampoline géant, se filme et poste le tout avec humour. Cet épanouissement est aussi dû à la proximité avec sa sœur Antonia et sa mère Janelle Ann qui s’occupent bien volontiers de sa progéniture.
Namur forever
Chez nous aussi, les célébrités préfèrent le Plat Pays au stress de grandes villes étrangères : Olivier Gourmet, Bouli Lanners, Marie Gillain, Sandra Kim, Frédéric François ou Émilie Dequenne n’utilisent leurs passeports que pour les vacances ou leur carrière. Le plus casanier est sans doute Benoît Poelvoorde (56 ans), attaché à son home sweet home où il n’a pas de Wifi mais des piles de livres qu’il dévore avec son appétit des belles œuvres. L’acteur a même dit un jour : «Ceux qui me connaissent le mieux sont mon chien et mon fauteuil !» Né à Namur, «Le Boulet» y reste tantôt à Lustin, tantôt à Jambes où il a acquis, en 2015, sur la rive droite de la Meuse, la maison Materne, demeure de la célèbre famille à qui l’on doit depuis 1922 de bonnes confitures. L’immeuble, construit en 1772, a été classé en 1981. «J’aime bien nettoyer, ranger çà et là. Je vide, je trie !», confie l’acteur.
Mieux que Paris
Quand il s’agit de mettre le nez dehors, le voici en plein centre namurois. En 2017, à la Brasserie François, sur la place Saint-Aubain, il a confié à nos confrères de L’Avenir : «J’adore ma ville, je m’intéresse à ce qu’elle devient, elle évolue bien. (…) C’est une ville qui propose beaucoup d’époques, avec des quartiers typiques, bien conservés. J’aime beaucoup le piétonnier, grâce auquel on voit de moins en moins de bagnoles, ce n’est vraiment pas plus mal. Je trouve aussi que Namur est démocratique. Une ville comme celle-là, en France, elle serait réservée à des niveaux sociaux très aisés. (…) Je ne comprends pas comment on peut vivre à Paris ! Même Bruxelles, où j’ai vécu sept ans. Je n’y retournerais pour rien au monde. Je suis né ici, je mourrai ici !»
Cet article est paru dans le Télépro du 22/04/2021.
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