Reda Kateb : «Django était complexe, mais profond !»

Reda Kateb : «Django était complexe, mais profond !»
Julien Vandevenne
Julien Vandevenne Rédacteur en chef adjoint

Le comédien se révèle brillant dans un biopic sur le célèbre guitariste. À voir en salles dès ce mercredi !

Paradoxe : «Django», film consacré au grand Reinhardt, manque un peu de rythme. Mais son acteur principal, Reda Kateb (César 2015 du Meilleur second rôle pour «Hippocrate»), s’investit avec une émotion intelligente. Rencontre.

Que représente cette interprétation dans votre carrière ?

Une belle étape, à la fois un cadeau et un défi. Le but du réalisateur, Étienne Comar, était de me donner un grand rôle. Je l’en remercie. Il y a eu un rude travail pour aller vers ce personnage complexe. Je me suis entraîné durant un an pour m’accoutumer à la guitare et me suis découvert une passion que je n’attendais pas : la musique ! D’autant que je connaissais peu le registre de Reinhardt.

Vous êtes connu pour d’excellents seconds rôles, dont souvent des méchants. Est-ce un poids ?

Non. J’ai eu la chance de travailler avec de grands cinéastes comme Audiard, Wim Wenders. Il m’arrive maintenant de refuser des rôles car je préfère privilégier la diversité !

Entretien : Carol Thill

Découvrez la bande-annonce :

Êtes-vous un perfectionniste comme lui ?

Je m’applique afin de donner le plus de vie possible à chacun de mes rôles, mais la perfection n’existe pas. Et j’aime aussi glisser dans mes interprétations certaines maladresses car elles font aussi partie de l’existence et c’est peut-être cela, le plus intéressant.

Comment avez-vous vécu la scène finale où il dirige son requiem ?

C’est un moment où il n’y a plus d’apparat entre lui et le monde. Il a ouvert les yeux sur tout ce qui l’entoure. C’est une mise à nu magnifique. Je me suis laissé vibrer avec lui.

Vous êtes connu pour d’excellents seconds rôles, dont souvent des méchants. Est-ce un poids ?

Non. J’ai eu la chance de travailler avec de grands cinéastes comme Audiard, Wim Wenders. Il m’arrive maintenant de refuser des rôles car je préfère privilégier la diversité !

Entretien : Carol Thill

Découvrez la bande-annonce :

Ce film vous a donc totalement immergé !

Oui, artistiquement et humainement. Car avant le film, j’ai fréquenté une communauté tsigane. L’authenticité de ces gens – qui ont été acteurs non-professionnels ou figurants sur le tournage – m’a énormément touché. Ils m’ont accueilli comme l’un des leurs ! Voilà pourquoi je suis ravi que le film effectue aussi un travail de mémoire sur leur vécu durant la Seconde Guerre mondiale. Leur souffrance a été occultée. La France n’a reconnu sa responsabilité dans le drame cette population nomade qu’en 2016…

Que représente Django pour vous aujourd’hui, après l’avoir incarné ?

Un magicien de la musique : c’était sa façon de s’exprimer, de dire ce qu’il y avait au plus profond de lui et qu’il ne pouvait traduire en mots. Ce taiseux n’était pas habile avec le langage. En revanche, ses morceaux étaient pleins d’émotions. D’ailleurs, pour préparer le rôle, ce sont ses disques qui m’en ont le plus appris sur cet homme.

Êtes-vous un perfectionniste comme lui ?

Je m’applique afin de donner le plus de vie possible à chacun de mes rôles, mais la perfection n’existe pas. Et j’aime aussi glisser dans mes interprétations certaines maladresses car elles font aussi partie de l’existence et c’est peut-être cela, le plus intéressant.

Comment avez-vous vécu la scène finale où il dirige son requiem ?

C’est un moment où il n’y a plus d’apparat entre lui et le monde. Il a ouvert les yeux sur tout ce qui l’entoure. C’est une mise à nu magnifique. Je me suis laissé vibrer avec lui.

Vous êtes connu pour d’excellents seconds rôles, dont souvent des méchants. Est-ce un poids ?

Non. J’ai eu la chance de travailler avec de grands cinéastes comme Audiard, Wim Wenders. Il m’arrive maintenant de refuser des rôles car je préfère privilégier la diversité !

Entretien : Carol Thill

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