Priyanka Chopra : la star de Bollywood refuse d’être une «Indienne stéréotypée»
La superstar du cinéma indien à la conquête de Hollywood, Priyanka Chopra, féministe et «forte tête» refusant les rôles d’«Indienne stéréotypée», arrive mardi soir dans la série «Quantico» sur M6 et dans le film «Baywatch» en mai 2017.
« Premier rôle en Inde, il était important que j’endosse un premier rôle à Hollywood également », affirme à l’AFP, de passage à Paris, la superstar de Bollywood, chanteuse et musicienne, sacrée Miss Inde à 17 ans et Miss Monde un an plus tard.
Née à Jamshedpur, dans le nord-est de l’Inde, 34 ans le 18 juillet, Priyanka Chopra compte déjà une cinquantaine de titres dans sa filmographie et défend avec fierté le cinéma de son pays « mondialement exporté », mais refuse d’incarner « l’Indienne stéréotypée ».
Elle a des propositions d’Angleterre, mais ce sont des rôles d’Indienne, regrette-t-elle, et rêve de tourner en France. « J’apprendrais la langue ! ».
« Je veux être choisie pour mon talent et je ne ferai aucun compromis sur ce point », insiste-t-elle. Le groupe audiovisuel américain « ABC a respecté cela », dit-elle, avec « Quantico ».
Dans cette série, qui porte le nom de l’académie antiterroriste du FBI, l’actrice interprète la recrue Alex Parrish, soupçonnée d’être impliquée dans la plus meurtrière attaque terroriste commise sur le sol américain, depuis les attentats du 11 septembre 2001. « Aux Etats-Unis, quand on a la peau brune, c’est facile de se retrouver inculpé », relève-t-elle.
Le terrorisme est désormais « au coeur de notre réalité », fait-elle valoir, que l’on vive en France, en Inde, en Israël, en Amérique ou en Australie. « Et c’est sans doute l’une des raisons de l’énorme succès de la série ».
La première saison de « Quantico » (13 épisodes) est diffusée dans une centaine de pays et le tournage des 15 épisodes de la saison 2, doit s’achever en mars.
La comédienne, déterminée « à mener une carrière internationale », se réjouit de ses débuts aux Etats-Unis: elle vient de terminer le tournage du film « Baywatch » de Seth Gordon, adapté de la célèbre série « Alerte à Malibu », qui sortira le 19 mai dans les salles de cinéma.
« Le rôle de la méchante »
« Je tiens le rôle de la méchante, je fais de la vie des gentils un enfer ! », se félicite-t-elle d’un sourire éclatant.
Priyanka Chopra n’hésite pas à faire entendre sa voix quand elle se sent appelée par la cause féministe partout où les droits des femmes sont bafoués.
« J’ai une opinion qu’il m’est arrivé de partager dans les colonnes du New York Times, dans The Guardian, dans la presse indienne », ajoute-t-elle, « je suis une belle et forte tête! »
Le féminisme ne prône « pas la haine des hommes », précise-t-elle, « c’est dire: nous, femmes, avons droit à l’indépendance, nous voulons faire nos propres choix comme les hommes les font depuis toujours, et la même liberté d’expression ».
Ce qui ne l’empêche pas de rêver de faire des enfants, remarque-t-elle en riant, « mais encore faut-il trouver le bon compagnon! » Soeur aînée d’un frère de 27 ans, elle sait ce qu’elle doit à ses parents, un couple de médecins militaires qui a fait d’elle une femme éduquée, dit-elle avec reconnaissance.
A la mort de son père, il y a trois ans, elle s’est fait tatouer une phrase manuscrite à l’encre sombre sur le poignet: « Daddy’s lit girl » (« Petite fille à son papa »). « C’est son écriture », confie-t-elle, en l’exhibant avec fierté.
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