Pour Keanu Reeves, un bon film d’action, c’est « presque un ballet »
Avant la sortie du quatrième film de la série « John Wick » le 22 mars, l’acteur Keanu Reeves revient pour l’AFP sur son amour pour le cinéma d’action, qu’il voit presque « comme un ballet classique », et pour Paris, où a été tourné ce nouvel opus.
« J’aime les bons films d’action », explique la star qui porte sur ses épaules le succès de cette saga, dont les scénarios comptent plus de macchabées que de lignes de dialogue.
A 58 ans, Keanu Reeves, cheveux longs et silhouette longiligne, costume noir impeccable, considère que John Wick est l’un des deux rôles les plus marquants de sa carrière. Avec Neo, « l’élu » de la saga « Matrix », dont le premier opus a marqué la science-fiction au tournant du XXIe siècle.
L’acteur avait alors 35 ans et s’était fait remarquer plus jeune dans « My Own Private Idaho » avec son complice River Phoenix, mort peu après, ou dans le film d’action « Speed » avec Sandra Bullock.
« Dans ma jeunesse, le rôle dans +Matrix+ a été une formidable expérience, de celles qui changent une vie. John Wick l’est aussi à un âge plus avancé, dans ma cinquantaine+ », résume Keanu Reeves, qui a tourné ce quatrième opus avec Chad Stahelski, son cascadeur et ancienne doublure, devenu réalisateur.
Après des années de triomphe de Marvel et des films de super-héros, Keanu Reeves veut encore croire aux films d’action « à l’ancienne » et sur grand écran.
John Wick, qui raconte l’histoire d’un tueur veuf sorti de sa retraite pour venger la mort de son chien, est empreint « d’une influence plus noire. Nous utilisons des technologies numériques mais je crois que nous préférons les choses en chair et en os, la célébration viscérale du mouvement des corps et de la violence, presque comme un ballet », déclare-t-il.
Tourner à Paris, « un rêve »
« Ce que l’on fait n’est pas facile. J’ai besoin de m’entraîner des mois avant le tournage. Il faut des équipes entières pour les cascades et un réalisateur qui ait la vision nécessaire pour créer l’image, le design, la musique, les costumes… », raconte cet amateur de cinéma hong-kongais et d’arts martiaux (il a réalisé « Man of Tai Chi » il y a dix ans).
Pour ce quatrième opus, Keanu Reeves est revenu tourner à Paris, une ville dont il avait déjà fréquenté les plateaux, il y a 35 ans, pour « Les Liaisons Dangereuses » de Stephen Frears.
De la Ville Lumière, l’homme au costume sombre parcourt sans économiser les cartouches des paysages de carte postale, du Trocadéro au rond-point de l’Étoile, pour une longue scène de bagarre à contre-sens de la circulation rappelant furieusement la performance de Tom Cruise dans « Mission : Impossible 6 ». Sans compter une scène sur le quai du métro Porte des Lilas.
« Revenir jouer à Paris, ça a toujours été un rêve pour moi. Être de retour, c’est incroyable », explique Keanu Reeves. « Pouvoir aller, pour +John Wick : Chapitre 4+, filmer devant le Sacré-Coeur, sur les marches de Montmartre, dans les canaux sous la ville, dans les rues, tourner de nuit, tout ça c’était très spécial ».
Défenestration, combat au nunchaku, chutes dans d’innombrables escaliers… Keanu Reeves, connu pour jouer lui-même une grande partie des scènes d’action, imagine-t-il atteindre prochainement l’âge où il ne pourra plus tourner ce genre de films ?
« Je m’en approche ! », plaisante-t-il avant d’ajouter : « est-ce qu’on atteint une limite ? Je n’en sais rien ».
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