Pour Darmanin, les propos du rappeur Gims sur l’islam ne sont pas « une bonne preuve d’assimilation »

Le rappeur Gims à Cannes, le 20 novembre 2021, à l'occasion des NRJ Music Awards © AFP/Archives Valery HACHE

Gérald Darmanin a laissé mardi peu d’espoir au rappeur Gims d’obtenir la nationalité française, en faisant valoir qu’elle était refusée « de manière générale aux tenants de l’islam rigoriste ».

La star du rap congolaise, ayant vécu en France presque toute sa vie, avait annoncé redemander la nationalité française qui lui a été refusée.

« Les services de l’Intérieur vont réétudier évidemment sa demande », a poursuivi le ministre de l’Intérieur sur France Inter.

Mais, a-t-il enchaîné, « ne pas souhaiter la bonne année parce que ce ne serait pas conforme à ce que font les amis, les copains ou les frères de tel ou tel personnage aussi sacré soit-il, ce n’est pas une bonne preuve d’assimilation à la société française ».

Le rappeur a présenté ses excuses dimanche dans le Journal du Dimanche pour une vidéo le 1er janvier où il appelait les musulmans à ne pas fêter la nouvelle année.

« Cette vidéo, je la regrette totalement (…) Je ne voulais pas blesser les gens. La foi, ça relève de l’intime », a-t-il affirmé.

Interprète des titres « Bella » ou « Sapé comme jamais », le chanteur est arrivé en France à l’âge de deux ans avec ses parents fuyant le Zaïre du président Mobutu Sese Seko.

« Il me manque +le papier officiel+. Mais ça, ça ne dépend pas que de moi. Apparemment le refus est lié à un délit que j’aurais commis quand j’étais mineur. Mais mon casier est vierge », détaille le rappeur.

Le quotidien Le Parisien, qui a publié une enquête sur Gims, présente toutefois une autre version.

Sa première demande de naturalisation est déposée en 2013, mais « la procédure s’enlise ». Selon « un ancien ministre de l’Intérieur » interrogé par le journal, le refus finalement essuyé en 2017 est dû à « des défauts de paiement d’amendes pour des délits routiers et son incapacité à établir en France le centre de ses intérêts matériels », le chanteur résidant une bonne partie de l’année à Marrakech (Maroc).

Gims aurait relancé sa demande en 2018, évoquant le sujet auprès de l’épouse du président Brigitte Macron, sans plus de succès, d’après Le Parisien.

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