Pierre Palmade, une longue histoire de dépendances
« Je suis tombé dans une maladie nommée dépendance » : à plusieurs reprises, Pierre Palmade s’est confié dans les médias sur son addiction à la cocaïne et sur son angoisse de vieillir, dans la spirale des cures de désintoxication et des rechutes.
A 54 ans, l’humoriste a été gravement blessé vendredi dans un accident de voiture, qui a également fait trois blessés graves, dont un enfant et une femme enceinte qui a perdu son bébé. Selon une source policière, il a été testé positif à la cocaïne.
Persuadé que « la vie ne dure que le temps d’une boum », Pierre Palmade avait été condamné en 1995 pour consommation de cocaïne. En 2019, il avait été placé en garde à vue pour « usage et acquisition de stupéfiants », après avoir été faussement accusé de viol par un partenaire sexuel.
A l’occasion de la publication en 2019 de son autobiographie, « Dites à mon père que je suis célèbre », Pierre Palmade s’était défini sur le plateau de l’animateur Laurent Ruquier comme « alcoolique et cocaïnomane, dépendant à la cocaïne ».
« Je ne savais pas à 20 ans que c’était une maladie, je pensais que c’était un divertissement. J’ai subodoré à 30 ans que c’était un poison. A 40 ans, j’étais sûr que j’étais cocaïnomane et que j’allais dans le mur, et ça fait dix ans que j’essaye d’arrêter », avait-il confié.
Dans un entretien accordé à la même période au journal Le Parisien, l’humoriste semblait prendre un engagement: « A 50 ans, j’ai le désir de vivre en paix, dans mon métier comme dans ma vie privée, de tourner la page d’une certaine vie intense, trop intense, trop violente avec des problèmes d’alcool et de drogue, que je suis en train de régler ».
Depuis, Pierre Palmade avait décidé de s’éloigner un peu de la vie parisienne et des sollicitations en acquérant une maison en Seine-et-Marne, depuis mise en vente.
Dans un autre registre, il avait expliqué dans plusieurs médias que la drogue et l’alcool l’aidaient à accepter d’être homosexuel: « A jeun, je voulais être hétéro à tout prix. Avec l’alcool et la drogue, j’ai eu la liberté d’être homo, je ne me jugeais plus, m’éclatais ».
L’an dernier, Muriel Robin, l’une des plus proches amies de Pierre Palmade et plusieurs fois partenaire de scène, avait confié que l’humoriste « lui a fait peur, beaucoup ». « Il se met en danger donc bien sûr qu’on a peur », avait-elle dit.
Selon des proches, Pierre Palmade était en phase de rechute depuis l’automne. Le tournage de son « Grand restaurant », une série de sketches inédits avec une pléiade de comédiens et humoristes diffusée mi-décembre sur M6, avait ainsi été « très compliqué ».
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