Pierre Cosso : «Partageons nos émotions !»
Le «fiancé» de Sophie Marceau dans «La Boum 2» (à revoir ce samedi dès 20h15 sur RTL plug) est aujourd’hui auteur-compositeur-interprète. Et cultive le bonheur.
Êtes-vous désormais plus musicien qu’acteur ?
Il ne se passe pas un jour sans que je ne compose avec ma guitare. Je me suis aussi accroché à ses cordes quand j’ai perdu mon père. Mon album, «Pour un monde meilleur», est à la fois jazz, pop, rock. Un autre est en préparation. Mais depuis mon départ pour un tour du monde à la voile en 2003, tout a changé, les radios n’écoutent plus les maquettes, mais les gagnants de «The Voice» ou ceux qui font des millions de vues sur YouTube. Une communauté de fans me suit sur les réseaux sociaux, mais 80.000 vues pour mon dernier clip, «Je tiens bon le fil», ce n’est peut-être pas assez…
Et lors des concerts, comment cela se passe sur scène ?
J’y ai complètement ma place. J’ai fait des shows en Polynésie, où je vis, et un autre à l’Alhambra, à Paris, au lendemain de mon anniversaire. Le public a chanté «Joyeux anniversaire». J’étais en larmes ! La vie ne vaut d’être vécue que lorsqu’on communique ses émotions aux autres.
Revenons quarante ans en arrière. «La Boum 2» est-elle un cadeau ou un fardeau ?
Je connaissais à peine ce monde, mis à part une pub tournée pour Gini par Gainsbourg, avec qui je suis devenu ami. Je voulais être photographe, donc derrière l’objectif ! «La Boum 2» a été un accident qui m’a amené beaucoup. Il y a eu des périodes difficiles où je signais des autographes, puis où je rentrais et mangeais des pâtes. Mais j’ai pris des cours et ai approfondi mon jeu. Lorsqu’on est starisé tôt, qu’on a un visage de jeune premier, trouver des rôles intéressants n’est pas aisé. Mais en Italie, j’ai été très connu, aimé, j’ai pu tourner avec de grands noms dont mon idole, Gina Lollobrigida. J’avais 25 ans, elle m’a invité à dîner et m’a dit : «Je vous regarde sur tous les rushes ! Ne cachez pas vos yeux ! On doit les voir !» Dans le restaurant, tout le monde s’est levé pour elle. J’étais sur un nuage.
Que gardez-vous de votre romance avec Sophie Marceau ?
Nous étions deux ados qui tournions une histoire d’amour tout en étant amoureux ! Avec la promotion du film à l’étranger, nous sommes restés deux ans ensemble et avons vécu des trucs incroyables ! Anecdote que je n’ai jamais racontée : nous étions dans un restaurant à Bangkok, quelqu’un en a informé une radio et deux mille fans ont débarqué. Les forces de l’ordre nous ont évacués. Nous étions des gens normaux qui vivions des choses anormales.
Vous demande-t-on toujours des autographes ?
Oui. Les gens ont de sympathiques a priori envers moi. Ça fait du bien. «La Boum 2» m’aura suivi depuis mes débuts ! C’est génial de réaliser ses rêves plutôt que d’être dans l’amertume. Là, je suis en France pour faire du planeur, ma nouvelle passion ! Je ne souhaite que de la joie et du plaisir. Seuls comptent ma famille, la musique et le public.
Cet article est paru dans le Télépro du 20/6/2024
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