«Patients», le film retraçant l’histoire de Grand Corps Malade bientôt en salle !

«Patients», le film retraçant l’histoire de Grand Corps Malade bientôt en salle !
Julien Vandevenne
Julien Vandevenne Rédacteur en chef adjoint

Il s’agit en fait d’une adaptation de son livre autobiographique publié en 2012 et dans lequel il racontait alors son combat pour retrouver l’usage de ses membres.

Soutenu par les sociétés de production Mandarin et Gaumont, le slameur Grand Corps Malade signe son premier projet cinématographique, inspiré des mois qui ont suivi l’accident qui l’a rendu tétraplégique.

Mais autant le dire tout de suite, ses fans ne le verront pas à l’écran puisqu’il a co-réalisé le long métrage en compagnie de Medhi Idir, qui s’occupe déjà de ses clips. «Patients» raconte l’arrivée dans un centre de rééducation de Benjamin, un jeune étudiant en fac sportive.

«La caméra suit l’évolution physique du personnage. Plus il évolue physiquement et plus des mouvements de caméra apparaissent. On ne voulait aucun effet», détaille Medhi Idir. «Tous les personnages du film ont existé et toutes les scènes ont eu lieu. Par pudeur, j’ai laissé de côté des éléments de mon histoire intime», a précisé Grand Corps Malade au Festival de cinéma européen des Arcs en Savoie, dimanche 11 décembre où il en assurait la promotion.

Le tournage a eu lieu durant sept semaines au centre Coubert, en Seine-et-Marne, là où Fabien Marsaud (son vrai nom) a effectué sa propre rééducation. «Le tournage a changé notre regard. On a compris que pour les personnes en situation de handicap, retrouver l’autonomie est beaucoup plus important que de pouvoir marcher à nouveau», affirme Pablo Pauly, à qui fut confié le rôle principal. Les acteurs ont travaillé au contact de son personnel soignant pour apprivoiser la gestuelle des patients en fauteuil, qui ont joué les figurants.

Cependant, dans ces mésaventures loin d’être toujours joyeuses, l’humour peut être un bon traitement. Cette touche burlesque n’a d’ailleurs pas été snobée dans le film. «Dans les moments de galère, j’avais besoin de me marrer. C’est certainement l’année la plus difficile de ma vie mais j’en garde de bons souvenirs parce qu’on a beaucoup déconné avec les potes du centre. L’humour trash et cynique des handicapés, existait vraiment», insiste celui qui se déplace aujourd’hui avec une canne.

En attendant le printemps pour voir le résultat sur grands écrans, l’équipe du film parcourt actuellement les routes de France pour une ribambelle d’avant-premières.

Loïc Dinon

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