Parents adoptifs : une fabuleuse aventure !
Leurs familles ne sont pas toujours uniquement constituées d’enfants biologiques. Des célébrités comblées évoquent l’émotion unique de l’adoption.
Cate Blanchett, Sharon Stone, Nicole Kidman, Tom Cruise, Emma Thompson, Lionel Richie, Madonna : nombreuses sont les stars à avoir ouvert leur cœur à des enfants adoptifs. Si certains parcours n’ont pas été faciles, toutes s’accordent à dire qu’il s’agit d’un vécu riche et bouleversant.
Militante
Certaines célébrités transformées par l’expérience de l’adoption ont même choisi d’encourager les femmes à se lancer dans cette incroyable aventure. Viola Davis («La Couleur des sentiments»), 56 ans, qui a adopté, avec son mari Julius Tennon, la petite Genesis en 2011, est au comble d’un bonheur communicatif : «L’adoption est l’une des choses les plus gentilles qu’un être humain puisse faire ! C’est aussi merveilleux que d’accoucher naturellement. J’ai vécu pleinement la maternité !» Et elle gère les questionnements de sa fille, comme confié à InStyle : «Je dis toujours à Genesis que si elle n’est pas née de mon ventre, elle est née de mon cœur !»
«Aimé et désiré !»
Hugh Jackman, 53 ans, et sa femme Deborra-Lee Furness, 66 ans, sont également heureux de leur expérience. Après qu’Oscar et Ava eurent agrandi la famille, Deborra a souhaité défendre l’adoption en faisant campagne pour changer les lois internationales : «Afin de permettre à toute famille aimante d’accueillir plus aisément des enfants dans le besoin !» Et d’ajouter dans Women’s Weekly : «Chaque enfant dans ce monde a le droit d’avoir au moins une personne qui se soucie de lui et de savoir qu’il est aimé et désiré !»
Une vocation
«J’ai toujours su que je voulais adopter», confiait Katherine Heigl, 43 ans, à Scholastic News. Sans doute parce que l’ex-Izzie Stevens de «Grey’s Anatomy» a une sœur adoptive. La star et son époux, l’auteur-compositeur Josh Kelley, 42 ans, ont ainsi accueilli deux filles en 2008 et 2012, Naleigh et Adalaide, avant de concevoir «naturellement» Joshua, en 2017. «Originaire de Corée du Sud, Naleigh avait une malformation cardiaque congénitale qui devait être réparée par une chirurgie à cœur ouvert. Nous lui avons offert la santé, mais surtout l’amour !» Charlize Theron, 46 ans, maman de deux filles adoptives, Jackson et August, semble aussi avoir une étonnante disposition à s’occuper d’autrui. «Je suis fille unique», confiait-elle à InCharge With DVF. «À 8 ans, j’avais écrit une lettre au Père Noël pour lui demander si ma mère et moi pouvions aller chercher un frère ou une sœur dans un orphelinat ! L’adoption n’est pas seulement la réalisation d’un rêve, c’est aussi tenter de réparer un peu la réalité déchirante des orphelins.»
Réparer les traumatismes
Sandra Bullock, 57 ans, connaît aussi les traumas qui peuvent toucher les petits êtres sans parents. Elle a adopté Louis et Laila selon le système de placement familial de l’État de Louisiane. Son fils était un nouveau-né lors de l’adoption, tandis que sa fille Laila, 3 ans, avait connu trois familles d’accueil. «Au début, elle était comme un petit animal farouche et blessé. Laila dormait rarement toute la nuit. J’entrais dans sa chambre, elle était cachée dans le placard avec tous ses vêtements, ou derrière une étagère, se tenant toujours prête à partir. Il a fallu du temps et de la tendresse pour lui faire comprendre qu’elle était aimée et en sécurité !» Ce combat de vie a poussé l’actrice à accepter un rôle dans «Impardonnable» (2021), film où une femme sortie de prison réintègre une société qui lui refuse le pardon et cherche la petite sœur qu’elle a été forcée d’abandonner. Et d’avouer à People : «Ce récit a fait vibrer une corde sensible chez moi. Car sans le système de placement en famille d’accueil, je n’aurais pas une aussi belle famille aujourd’hui !»
Liens inconditionnels
Pour la plupart des couples adoptants, ce dévouement s’avère être une façon de renforcer les liens. Après une grossesse très difficile et la naissance, par césarienne en urgence, de leur fils biologique August, Mariska Hargitay («New York Unité Spéciale»), 58 ans, et son compagnon, l’acteur Peter Hermann (54 ans), ont adopté Amaya et Andrew. «Ayant perdu ma mère toute jeune, j’ai grandi avec ma belle-mère et mes demi-frères et sœurs. Donc je sais que les familles se construisent de plein de manières différentes», explique-t-elle à People. «Et après quinze ans de vie commune, la décision d’accueillir des bébés via l’adoption nous a permis à Peter et à moi de renforcer notre lien d’amour inconditionnel !» C’est aussi une façon de s’ouvrir au monde, comme l’ont ressenti Brad Pitt et Angelina Jolie, avec trois héritiers biologiques (Shiloh, Knox, Vivienne) et trois adoptés (Maddox, Pax, Zahara). Celle-ci conclut : «Tous les enfants adoptés viennent avec un beau mystère, celui d’un monde qui rencontre le vôtre. Ils ont des racines que vous n’avez pas. Honorez-les. Apprenez d’eux. C’est le voyage le plus incroyable à partager. Ils n’entrent pas dans votre monde, c’est vous qui entrez dans le leur !»
Sujet tabou…
Bien que le tableau exposé par les peoples semble idyllique, l’adoption n’est pas toujours un long fleuve tranquille. Les difficultés, de tous ordres, rencontrées à l’arrivée de l’enfant sont souvent passées sous silence. Or, il arrive que les enfants adoptés, bien qu’ils soient ardemment désirés, souffrent de problèmes psychologiques spécifiques : perdre ses parents biologiques, quelles que soient les circonstances, reste un traumatisme. Se pose alors, notamment, la question de l’identité, essentielle à l’épanouissement de tout individu. Ainsi, les parents adoptifs «doivent veiller à renforcer l’identité de l’enfant, son sentiment d’appartenance à sa famille, à son milieu social, mais aussi à sa culture d’origine.» (*) Si l’on s’en tient aux chiffres officiels établis en 2008 par l’Observatoire national de l’enfance en danger (Oned), en France, l’échec d’adoption toucherait de 7 % à 15 % des foyers. Des chiffres qui ne sont pas anecdotiques…
Et chez nous ?
En 2012 , sur les 169 enfants adoptés en Fédération Wallonie-Bruxelles, 33 sont belges, 136 étant issus d’un autre pays, majoritairement d’Afrique. En 2020, 53 bambins seulement sont accueillis dans des familles, 23 sont belges, 30 viennent de l’étranger. En huit ans, le nombre d’adoptions internationales a donc subi une très forte diminution, constatée dans les mêmes proportions dans tous les pays d’accueil. Elle s’explique par l’amélioration des pratiques dans de nombreux pays d’origine, ainsi que par l’amélioration des conditions de vie dans certains pays d’origine, avec pour corollaire, moins d’abandons d’enfants et plus d’adoptions par des nationaux.
Cet article est paru dans le Télépro du 17/02/2022
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici