Mustii : «La réalisatrice de mon dernier clip a travaillé avec Madonna»

Mustii : «La réalisatrice de mon dernier clip a travaillé avec Madonna»
Julien Vandevenne
Julien Vandevenne Rédacteur en chef adjoint

Tout comme Loïc Nottet, nous avons retrouvé Mustii vendredi dernier dans les locaux de Radio Contact à l’occasion de la Fête de la musique. La fatigue et le réveil très matinal ne l’ont pas empêché de nous confier quelques informations exclusives sur ses projets.

Vous enchaînez la promo, vos prestations au théâtre dans le rôle de Hamlet et vos dates de concerts. Aujourd’hui on vous retrouve chez Radio Contact pour la fête de la musique. Vous semblez inarrêtable et constamment en action…

Justement… Ne pas vivre de moments de pause, c’est ce que je préfère. Même musicalement, je suis déjà en train de réfléchir à la suite et de voir vers quoi je veux aller, même si cet été il y a les festivals qui vont accompagner l’album. Je me dis qu’il faut déjà anticiper la suite, je veux tout le temps rester en action. Le théâtre, le cinéma et les castings me permettent ça aussi, il y a quelque chose que j’aime bien dans l’idée de ne jamais s’arrêter. Je pense que dans ce genre de métier, les projets forment une boucle, une continuité. Une idée en amène une autre, d’où l’importance de rester constamment en action.

Qui dit carte blanche, dit invités…

Je ne sais pas encore… (rires). Il faudrait que je m’y mette (rires) !

Entretien : Olivier Desmet

Du coup vous comptez-vous clôturer l’ère «21st Century Boy» avec les festivals de cet été ?

Non, je comptais clôturer l’ère «21st Century Boy» aux alentours de novembre parce qu’il y a la dernière date au Cirque Royal le 6 novembre. Je pense que c’est une bonne manière de clôturer. Comme on le disait, tout est constamment en mouvement. Je suis hyper content de faire les dates de cet été mais j’ai déjà envie de faire de nouvelles choses.

Vous avez déjà quelques dates de concerts prévues pour ces prochains mois. Quel show réservez-vous à votre public ? Allez-vous changer la mise en scène ?

Oui, il y aura du changement, la setlist évolue… Déjà au Botanique, j’avais déjà fait un autre type de show. Cet été, il y aura des différences aussi comme aux Solidarités de Namur où ils m’ont demandé de faire un «extra show», donc j’ai un peu carte blanche. La mise en scène et la setlist vont bouger, aux Solidarités c’est là où il y aura certainement le plus de changements.

Qui dit carte blanche, dit invités…

Je ne sais pas encore… (rires). Il faudrait que je m’y mette (rires) !

Entretien : Olivier Desmet

Votre album est écrit totalement en anglais. Allez-vous tenter d’exporter votre musique en vous produisant dans d’autres pays ?

J’aimerais bien. Maintenant, j’essaye de mettre les choses en place pour commencer le développement du projet parce que là on arrive à un moment où il faut songer à conquérir de nouveaux horizons, même si en Belgique, il y a encore du travail. Je commence à chercher des contacts pour développer cela ailleurs.

J’ai entendu dire qu’un nouvel EP ou album serait en préparation et sortirait à la rentrée prochaine…

Je ne m’avance pas trop mais je réfléchis déjà à la suite, je rassemble déjà des démos. J’ai envie de pas trop traîner, de sortir quelque chose après l’été. Après, quand exactement, je ne peux pas dire mais c’est d’office en chemin. Je ne peux vraiment pas en dire plus… (rires)

Du coup vous comptez-vous clôturer l’ère «21st Century Boy» avec les festivals de cet été ?

Non, je comptais clôturer l’ère «21st Century Boy» aux alentours de novembre parce qu’il y a la dernière date au Cirque Royal le 6 novembre. Je pense que c’est une bonne manière de clôturer. Comme on le disait, tout est constamment en mouvement. Je suis hyper content de faire les dates de cet été mais j’ai déjà envie de faire de nouvelles choses.

Vous avez déjà quelques dates de concerts prévues pour ces prochains mois. Quel show réservez-vous à votre public ? Allez-vous changer la mise en scène ?

Oui, il y aura du changement, la setlist évolue… Déjà au Botanique, j’avais déjà fait un autre type de show. Cet été, il y aura des différences aussi comme aux Solidarités de Namur où ils m’ont demandé de faire un «extra show», donc j’ai un peu carte blanche. La mise en scène et la setlist vont bouger, aux Solidarités c’est là où il y aura certainement le plus de changements.

Qui dit carte blanche, dit invités…

Je ne sais pas encore… (rires). Il faudrait que je m’y mette (rires) !

Entretien : Olivier Desmet

Vos clips véhiculent aussi des messages forts et importants. D’ailleurs les deux premiers se suivent, était-ce une évidence que de continuer à raconter l’histoire de cet album jusque dans le visuel de vos singles ?

Je voulais essayer de faire quelque chose de très narratif en faisant appel à des personnages. J’ai cherché à avoir une histoire claire de A à Z avec des péripéties… Avec un schéma narratif plus ou moins classique. En revanche sur le dernier clip, «Blind», qui sort aujourd’hui, on est beaucoup plus dans l’idée du ressenti, des tourments et des émotions, contrairement aux deux premiers où il y avait une narration plus installée. J’avais envie d’explorer tout cela et les chansons le permettaient bien aussi. Les singles «What a day» et «21st Century Boy» étaient un peu plus liés donc ça me semblait logique de les lier par le clip aussi.

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Justement, au fur et à mesure du visionnage des clips, l’histoire se déroule et se complète. Comment avez-vous pensé ce scénario coupé et construit à l’envers pour accompagner vos musiques ?

C’est un procédé assez classique, qui revient souvent. Je trouve que la symbolique et le message sont plus forts que lorsque l’on envisage ce genre d’histoire à l’endroit. De cette manière, le premier clip est beaucoup plus intriguant, on a une plus grande réflexion sur les personnages… Ça suscite plus de questions pour le spectateur que si on lui avait donné les clés de lecture directement et qu’on aurait fait appel à une chronologie «normale». Mais pour le clip de «Blind», on est vraiment sur un autre mode de communication, sur un foisonnement d’images pour voir ce que ça peut provoquer. La narration est beaucoup plus explosée.

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Pour tourner le clip de «Blind» vous êtes parti à Los Angeles. Pourquoi cette destination ?

J’ai été à Los Angeles pas spécialement pour filmer, faire une carte postale de la ville mais vraiment parce que je voulais travailler avec la réalisatrice qui habite et travaille là-bas. Elle s’appelle Jennifer Massaux, elle est Belge. Je ne comprends d’ailleurs pas qu’elle ne soit pas plus mise en avant ici. Elle a été mannequin dans son adolescence, à 16 ans. Elle a tourné dans le monde entier, elle a fait des covers de magazines… Maintenant, elle s’est reconvertie dans la photo et dans la vidéo et grâce à son réseau dans la mode, elle travaille pour des grandes marques comme Dior, Michael Kors, Vogue… Et pour des artistes comme Madonna, j’en suis d’ailleurs super fan. C’est sa sœur, une styliste qui travaille avec moi, qui m’a présenté Jennifer. Du coup, quand j’ai vu tout son parcours et quand je me suis rendu compte qu’elle appréciait aussi beaucoup mon projet, je me suis dit qu’il fallait qu’on travaille ensemble ! Finalement, on a tourné «Blind» en une nuit à Los Angeles.

La majorité des titres de l’album feraient de bons singles. D’ailleurs vous en avez tiré plusieurs de «21st Century Boy». Comment les choisissez-vous ?

Au départ, c’est un dialogue entre le label, le management, moi… et moi-même ! Parce qu’un jour j’ai pris une décision, puis pour finir, je reviens dessus. Je voulais quand même que «21st Century Boy» soit le tout premier single. C’est le titre éponyme, le nom de l’album, la présentation du personnage, presque la première page du journal intime. Je trouvais cela logique. Pour la suite, c’était plus complexe. «What a day» avait un aspect plus solaire, on voulait venir avec quelque chose de plus lumineux après ce premier single plus dark.

Votre album est écrit totalement en anglais. Allez-vous tenter d’exporter votre musique en vous produisant dans d’autres pays ?

J’aimerais bien. Maintenant, j’essaye de mettre les choses en place pour commencer le développement du projet parce que là on arrive à un moment où il faut songer à conquérir de nouveaux horizons, même si en Belgique, il y a encore du travail. Je commence à chercher des contacts pour développer cela ailleurs.

J’ai entendu dire qu’un nouvel EP ou album serait en préparation et sortirait à la rentrée prochaine…

Je ne m’avance pas trop mais je réfléchis déjà à la suite, je rassemble déjà des démos. J’ai envie de pas trop traîner, de sortir quelque chose après l’été. Après, quand exactement, je ne peux pas dire mais c’est d’office en chemin. Je ne peux vraiment pas en dire plus… (rires)

Du coup vous comptez-vous clôturer l’ère «21st Century Boy» avec les festivals de cet été ?

Non, je comptais clôturer l’ère «21st Century Boy» aux alentours de novembre parce qu’il y a la dernière date au Cirque Royal le 6 novembre. Je pense que c’est une bonne manière de clôturer. Comme on le disait, tout est constamment en mouvement. Je suis hyper content de faire les dates de cet été mais j’ai déjà envie de faire de nouvelles choses.

Vous avez déjà quelques dates de concerts prévues pour ces prochains mois. Quel show réservez-vous à votre public ? Allez-vous changer la mise en scène ?

Oui, il y aura du changement, la setlist évolue… Déjà au Botanique, j’avais déjà fait un autre type de show. Cet été, il y aura des différences aussi comme aux Solidarités de Namur où ils m’ont demandé de faire un «extra show», donc j’ai un peu carte blanche. La mise en scène et la setlist vont bouger, aux Solidarités c’est là où il y aura certainement le plus de changements.

Qui dit carte blanche, dit invités…

Je ne sais pas encore… (rires). Il faudrait que je m’y mette (rires) !

Entretien : Olivier Desmet

Généralement, dans les premiers albums d’un artiste, on lui demande de créer un projet pas trop personnel, ni trop profond pour qu’il reste mainstream, accessible à tout le monde. Seulement vous, vous avez osé défier ce phénomène pour plonger votre public directement dans un univers très construit et travaillé…

L’univers est assez dark mais à mon sens, je crois quand même que l’album reste pop et accessible à tous. Pour moi, c’était important aussi d’essayer de toucher tout le monde, même si ça m’intéresserait de voyager dans des univers plus sombres.

C’est intéressant de savoir que vous arrivez à canaliser vos idées…

Cette démarche résulte aussi de l’entourage que l’on se constitue pour réaliser le projet. Je peux avoir de la matière brute mais il faut aussi savoir comment on va canaliser et retranscrire ça. Généralement tout ce qui touche à mes textes reste fort personnel et il n’y a pas beaucoup de relectures.

Vos clips véhiculent aussi des messages forts et importants. D’ailleurs les deux premiers se suivent, était-ce une évidence que de continuer à raconter l’histoire de cet album jusque dans le visuel de vos singles ?

Je voulais essayer de faire quelque chose de très narratif en faisant appel à des personnages. J’ai cherché à avoir une histoire claire de A à Z avec des péripéties… Avec un schéma narratif plus ou moins classique. En revanche sur le dernier clip, «Blind», qui sort aujourd’hui, on est beaucoup plus dans l’idée du ressenti, des tourments et des émotions, contrairement aux deux premiers où il y avait une narration plus installée. J’avais envie d’explorer tout cela et les chansons le permettaient bien aussi. Les singles «What a day» et «21st Century Boy» étaient un peu plus liés donc ça me semblait logique de les lier par le clip aussi.

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C’est un procédé assez classique, qui revient souvent. Je trouve que la symbolique et le message sont plus forts que lorsque l’on envisage ce genre d’histoire à l’endroit. De cette manière, le premier clip est beaucoup plus intriguant, on a une plus grande réflexion sur les personnages… Ça suscite plus de questions pour le spectateur que si on lui avait donné les clés de lecture directement et qu’on aurait fait appel à une chronologie «normale». Mais pour le clip de «Blind», on est vraiment sur un autre mode de communication, sur un foisonnement d’images pour voir ce que ça peut provoquer. La narration est beaucoup plus explosée.

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Pour tourner le clip de «Blind» vous êtes parti à Los Angeles. Pourquoi cette destination ?

J’ai été à Los Angeles pas spécialement pour filmer, faire une carte postale de la ville mais vraiment parce que je voulais travailler avec la réalisatrice qui habite et travaille là-bas. Elle s’appelle Jennifer Massaux, elle est Belge. Je ne comprends d’ailleurs pas qu’elle ne soit pas plus mise en avant ici. Elle a été mannequin dans son adolescence, à 16 ans. Elle a tourné dans le monde entier, elle a fait des covers de magazines… Maintenant, elle s’est reconvertie dans la photo et dans la vidéo et grâce à son réseau dans la mode, elle travaille pour des grandes marques comme Dior, Michael Kors, Vogue… Et pour des artistes comme Madonna, j’en suis d’ailleurs super fan. C’est sa sœur, une styliste qui travaille avec moi, qui m’a présenté Jennifer. Du coup, quand j’ai vu tout son parcours et quand je me suis rendu compte qu’elle appréciait aussi beaucoup mon projet, je me suis dit qu’il fallait qu’on travaille ensemble ! Finalement, on a tourné «Blind» en une nuit à Los Angeles.

La majorité des titres de l’album feraient de bons singles. D’ailleurs vous en avez tiré plusieurs de «21st Century Boy». Comment les choisissez-vous ?

Au départ, c’est un dialogue entre le label, le management, moi… et moi-même ! Parce qu’un jour j’ai pris une décision, puis pour finir, je reviens dessus. Je voulais quand même que «21st Century Boy» soit le tout premier single. C’est le titre éponyme, le nom de l’album, la présentation du personnage, presque la première page du journal intime. Je trouvais cela logique. Pour la suite, c’était plus complexe. «What a day» avait un aspect plus solaire, on voulait venir avec quelque chose de plus lumineux après ce premier single plus dark.

Votre album est écrit totalement en anglais. Allez-vous tenter d’exporter votre musique en vous produisant dans d’autres pays ?

J’aimerais bien. Maintenant, j’essaye de mettre les choses en place pour commencer le développement du projet parce que là on arrive à un moment où il faut songer à conquérir de nouveaux horizons, même si en Belgique, il y a encore du travail. Je commence à chercher des contacts pour développer cela ailleurs.

J’ai entendu dire qu’un nouvel EP ou album serait en préparation et sortirait à la rentrée prochaine…

Je ne m’avance pas trop mais je réfléchis déjà à la suite, je rassemble déjà des démos. J’ai envie de pas trop traîner, de sortir quelque chose après l’été. Après, quand exactement, je ne peux pas dire mais c’est d’office en chemin. Je ne peux vraiment pas en dire plus… (rires)

Du coup vous comptez-vous clôturer l’ère «21st Century Boy» avec les festivals de cet été ?

Non, je comptais clôturer l’ère «21st Century Boy» aux alentours de novembre parce qu’il y a la dernière date au Cirque Royal le 6 novembre. Je pense que c’est une bonne manière de clôturer. Comme on le disait, tout est constamment en mouvement. Je suis hyper content de faire les dates de cet été mais j’ai déjà envie de faire de nouvelles choses.

Vous avez déjà quelques dates de concerts prévues pour ces prochains mois. Quel show réservez-vous à votre public ? Allez-vous changer la mise en scène ?

Oui, il y aura du changement, la setlist évolue… Déjà au Botanique, j’avais déjà fait un autre type de show. Cet été, il y aura des différences aussi comme aux Solidarités de Namur où ils m’ont demandé de faire un «extra show», donc j’ai un peu carte blanche. La mise en scène et la setlist vont bouger, aux Solidarités c’est là où il y aura certainement le plus de changements.

Qui dit carte blanche, dit invités…

Je ne sais pas encore… (rires). Il faudrait que je m’y mette (rires) !

Entretien : Olivier Desmet

Vous avez dit que pendant la conception de votre premier album «21st Century Boy», vous vous êtes inspiré de multiples formes d’art (la peinture, les films, les romans…). Comment transposez-vous ces autres domaines artistiques à votre musique ?

Disons que parfois, cette transposition ne va même pas se voir ou se ressentir. Il s’agit d’une démarche purement personnelle que j’adopte, même par rapport aux thématiques que je veux aborder. Je peux très bien prendre des éléments dans une œuvre, des éléments dans une autre et puis par la suite, je peux faire en sorte de digérer cela d’une certaine manière. Par exemple, je parle souvent des films de Gus Van Sant comme «Elephant». Dans ce cas, je ne cite pas concrètement le film dans l’album mais en revanche je me suis inspiré de l’esprit et de l’ambiance, notamment pour les textes et les thématiques (le lien à adolescence, à un événement violent, à la résilience…). Je prends surtout des éléments disparates de tous les côtés et puis, moi, j’interprète cela d’une certaine manière.

Justement, quand vous parlez de ce premier album, vous évoquez directement le film «Elephant» de Gus Van Sant, une histoire qui véhicule une symbolique forte et beaucoup d’émotions. Pourrait-on décrire le «scénario» de votre album de la même manière ?

Je me suis dit au début que je voulais considérer cet album plus comme un journal intime. Chaque chanson constitue une page du journal et donc on peut les prendre séparément, ce n’est pas un album «concept», dans le sens où tout doit se tenir. Mais cependant, il s’agit du journal d’une même personne qui vit un événement traumatique et c’est de là que mes inspirations sont venues avec «Elephant». J’ai vu une figure adolescente et je me suis demandé «comment traverse-t-elle cet événement ?», «comment rentre-t-elle en résilience ?»… Du coup, je me suis dit que cette personne pourrait très bien être le blond que l’on voit dans le film, la figure du témoin, angélique, qui se met à écrire avant et après l’événement. L’émotion et le sentiment sont véhiculés par ce concept de journal intime. L’observation des sentiments, des tourments, c’est là que c’est un peu romantique (dans le sens du courant artistique) comme démarche puisque j’avais beaucoup de tableaux de peintres romantiques dans mes notes.

Généralement, dans les premiers albums d’un artiste, on lui demande de créer un projet pas trop personnel, ni trop profond pour qu’il reste mainstream, accessible à tout le monde. Seulement vous, vous avez osé défier ce phénomène pour plonger votre public directement dans un univers très construit et travaillé…

L’univers est assez dark mais à mon sens, je crois quand même que l’album reste pop et accessible à tous. Pour moi, c’était important aussi d’essayer de toucher tout le monde, même si ça m’intéresserait de voyager dans des univers plus sombres.

C’est intéressant de savoir que vous arrivez à canaliser vos idées…

Cette démarche résulte aussi de l’entourage que l’on se constitue pour réaliser le projet. Je peux avoir de la matière brute mais il faut aussi savoir comment on va canaliser et retranscrire ça. Généralement tout ce qui touche à mes textes reste fort personnel et il n’y a pas beaucoup de relectures.

Vos clips véhiculent aussi des messages forts et importants. D’ailleurs les deux premiers se suivent, était-ce une évidence que de continuer à raconter l’histoire de cet album jusque dans le visuel de vos singles ?

Je voulais essayer de faire quelque chose de très narratif en faisant appel à des personnages. J’ai cherché à avoir une histoire claire de A à Z avec des péripéties… Avec un schéma narratif plus ou moins classique. En revanche sur le dernier clip, «Blind», qui sort aujourd’hui, on est beaucoup plus dans l’idée du ressenti, des tourments et des émotions, contrairement aux deux premiers où il y avait une narration plus installée. J’avais envie d’explorer tout cela et les chansons le permettaient bien aussi. Les singles «What a day» et «21st Century Boy» étaient un peu plus liés donc ça me semblait logique de les lier par le clip aussi.

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Justement, au fur et à mesure du visionnage des clips, l’histoire se déroule et se complète. Comment avez-vous pensé ce scénario coupé et construit à l’envers pour accompagner vos musiques ?

C’est un procédé assez classique, qui revient souvent. Je trouve que la symbolique et le message sont plus forts que lorsque l’on envisage ce genre d’histoire à l’endroit. De cette manière, le premier clip est beaucoup plus intriguant, on a une plus grande réflexion sur les personnages… Ça suscite plus de questions pour le spectateur que si on lui avait donné les clés de lecture directement et qu’on aurait fait appel à une chronologie «normale». Mais pour le clip de «Blind», on est vraiment sur un autre mode de communication, sur un foisonnement d’images pour voir ce que ça peut provoquer. La narration est beaucoup plus explosée.

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Pour tourner le clip de «Blind» vous êtes parti à Los Angeles. Pourquoi cette destination ?

J’ai été à Los Angeles pas spécialement pour filmer, faire une carte postale de la ville mais vraiment parce que je voulais travailler avec la réalisatrice qui habite et travaille là-bas. Elle s’appelle Jennifer Massaux, elle est Belge. Je ne comprends d’ailleurs pas qu’elle ne soit pas plus mise en avant ici. Elle a été mannequin dans son adolescence, à 16 ans. Elle a tourné dans le monde entier, elle a fait des covers de magazines… Maintenant, elle s’est reconvertie dans la photo et dans la vidéo et grâce à son réseau dans la mode, elle travaille pour des grandes marques comme Dior, Michael Kors, Vogue… Et pour des artistes comme Madonna, j’en suis d’ailleurs super fan. C’est sa sœur, une styliste qui travaille avec moi, qui m’a présenté Jennifer. Du coup, quand j’ai vu tout son parcours et quand je me suis rendu compte qu’elle appréciait aussi beaucoup mon projet, je me suis dit qu’il fallait qu’on travaille ensemble ! Finalement, on a tourné «Blind» en une nuit à Los Angeles.

La majorité des titres de l’album feraient de bons singles. D’ailleurs vous en avez tiré plusieurs de «21st Century Boy». Comment les choisissez-vous ?

Au départ, c’est un dialogue entre le label, le management, moi… et moi-même ! Parce qu’un jour j’ai pris une décision, puis pour finir, je reviens dessus. Je voulais quand même que «21st Century Boy» soit le tout premier single. C’est le titre éponyme, le nom de l’album, la présentation du personnage, presque la première page du journal intime. Je trouvais cela logique. Pour la suite, c’était plus complexe. «What a day» avait un aspect plus solaire, on voulait venir avec quelque chose de plus lumineux après ce premier single plus dark.

Votre album est écrit totalement en anglais. Allez-vous tenter d’exporter votre musique en vous produisant dans d’autres pays ?

J’aimerais bien. Maintenant, j’essaye de mettre les choses en place pour commencer le développement du projet parce que là on arrive à un moment où il faut songer à conquérir de nouveaux horizons, même si en Belgique, il y a encore du travail. Je commence à chercher des contacts pour développer cela ailleurs.

J’ai entendu dire qu’un nouvel EP ou album serait en préparation et sortirait à la rentrée prochaine…

Je ne m’avance pas trop mais je réfléchis déjà à la suite, je rassemble déjà des démos. J’ai envie de pas trop traîner, de sortir quelque chose après l’été. Après, quand exactement, je ne peux pas dire mais c’est d’office en chemin. Je ne peux vraiment pas en dire plus… (rires)

Du coup vous comptez-vous clôturer l’ère «21st Century Boy» avec les festivals de cet été ?

Non, je comptais clôturer l’ère «21st Century Boy» aux alentours de novembre parce qu’il y a la dernière date au Cirque Royal le 6 novembre. Je pense que c’est une bonne manière de clôturer. Comme on le disait, tout est constamment en mouvement. Je suis hyper content de faire les dates de cet été mais j’ai déjà envie de faire de nouvelles choses.

Vous avez déjà quelques dates de concerts prévues pour ces prochains mois. Quel show réservez-vous à votre public ? Allez-vous changer la mise en scène ?

Oui, il y aura du changement, la setlist évolue… Déjà au Botanique, j’avais déjà fait un autre type de show. Cet été, il y aura des différences aussi comme aux Solidarités de Namur où ils m’ont demandé de faire un «extra show», donc j’ai un peu carte blanche. La mise en scène et la setlist vont bouger, aux Solidarités c’est là où il y aura certainement le plus de changements.

Qui dit carte blanche, dit invités…

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