Michael Douglas : «J’ai aimé jouer les méchants !»
Ce lundi soir, Arte consacre une soirée à l’acteur de 79 avec le film «Chute libre», suivi d’un portrait, «Le Fils prodige».
Avec une soixantaine de films à son actif en tant qu’acteur, trente-cinq comme producteur, et deux Oscars, Michael Douglas n’a rien à envier à la carrière de son père, Kirk, décédé en 2020 à 103 ans. «Je suis mon propre Douglas maintenant», lance Michael en 1988 lorsqu’à 43 ans, il décroche l’Oscar du Meilleur acteur pour son rôle dans «Wall Street».
Le fils sort alors de l’ombre de son père, la star de «Spartacus» (1960). «Lui et moi cumulons à nous deux 120 ans de cinéma, soit grosso modo 130 films», calcule Michael. Et pourtant, à l’origine, le fils n’entendait pas suivre les pas de son illustre géniteur. «À l’université, je ne me projetais dans aucune carrière. En troisième année, j’ai opté pour le théâtre car c’était la chose la plus simple à laquelle je pouvais penser tout en continuant ma vie de hippie. Mon père venait me voir et il était content : j’étais si mauvais qu’il se disait que je ne serais jamais acteur !» Erreur.
À 28 ans, Michael Douglas est le jeune premier des «Rues de San Francisco», une série télé qui fera le tour du monde. Mais après 4 saisons et 104 épisodes, il tire sa révérence pour produire «Vol au-dessus d’un nid de coucou» au cinéma. «On m’a pris pour un fou de quitter le feuilleton même si la suite de l’histoire m’a donné raison.» Le film décroche cinq Oscars majeurs en 1976. «À l’époque, passer de la télé au cinéma n’était pas une mince affaire. Les deux seuls à l’avoir fait étaient Steve McQueen et Clint Eastwood.»
Passage à l’écran
Trois ans plus tard, il produit «Le Syndrome chinois », un film sur le danger nucléaire, dans lequel il se réserve un rôle au côté de Jane Fonda. Suivront «À la recherche du diamant vert», «Liaison fatale», «Wall Street» et «Basic Instinct» qui révèle Sharon Stone dans des scènes hot !
Vingt ans après, alors qu’il a vaincu un cancer de la langue, une autre scène de sexe va surprendre. Dans le biopic «Ma vie avec Liberace», il incarne l’extravagant pianiste gay qui s’éprend de Matt Damon.
Au cours de sa carrière, Michael n’a tourné qu’une fois avec son père dans le bien nommé «Une si belle famille». Si Kirk a eu un penchant pour les héros positifs, son fils a privilégié les héros plus complexes. «Une question d’époque. J’ai aimé jouer les méchants. Ils fascinent tout le monde car ils peuvent franchir toutes les barrières morales et éthiques.»
À Cannes, en mai dernier, le comédien de 79 ans a reçu une Palme d’or d’honneur, aux côtés de sa seconde femme, Catherine Zeta-Jones, épousée en 2000, et de leur fille cadette, Carys. «Mes trois enfants, Cameron, Dylan et Carys veulent tous devenir acteurs. Ainsi que ma nièce Kelsey. Le nom Douglas n’est donc pas près de s’éteindre. Nous sommes assurés de faire vivre cette flamme encore une génération !»
Cet article est paru dans le Télépro du 9/11/2023
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