Après des années avec son groupe de rock, Machiavel, l’artiste est seul face au micro.
Le besoin et l’envie étaient là : à 66 ans, Marc Ysaye sort «Back to Avalon», son premier album solo. Le batteur et chanteur offre ici de beaux titres et y dévoile son talent d’auteur-compositeur-interprète. Confidences.
Certains morceaux comme «Rollin’ Machine» ou «The Lonely Roads» font penser aux grandes plaines des États-Unis ou à la Route 66…
Il est certain que l’Amérique est profondément ancrée en moi. J’ai peut-être eu une ancienne vie au plein cœur de l’Alabama ! (Rire) En commençant la préparation et la coécriture de cet album, il n’était pas dans mon intention de créer forcément des chansons imprégnées par les USA. Mais cette musique est au fond de moi. Et elle finit toujours par ressortir !
Avez-vous entamé l’enregistrement avant ou après avoir appris que votre arrière-grand-père, Eugène Ysaÿe, était lui aussi passé par les États-Unis ?
Les deux aventures – mon album solo et le voyage à la rencontre de mon aïeul – ont été des événements concomitants, riches en émotions. Et il est très intéressant de voir qu’Eugène a lui aussi aimé travailler là-bas !
Même la pochette représente une zone désertique yankee…
J’ai fouillé dans mes nombreuses photos de voyage et, de l’avis général, ce cliché a plu. Il est épuré puis, surtout, montre les wagons d’un train. Une aventure musicale est toujours un voyage où on en apprend sur soi et sur les autres.
Vous demandez-vous comment les fans de Machiavel vont accueillir votre essai en solo ?
Certains l’ont déjà écouté et les retours sont tous positifs. C’est donc de bon augure, pour l’instant. En outre, Machiavel n’est pas mort et remontera prochainement sur scène. Mon opus en solitaire est une parenthèse, une belle parenthèse. Ce sera aussi pour moi l’occasion d’affronter la scène seul, pour la tournée de cet album. Je vais tenter une nouvelle expérience pleine d’adrénaline.
Entretien : Carol THILL
Cet article est paru dans le Télépro du 30/01/2020
