La star de 65 ans sera au Sportpaleis d’Anvers le 22 octobre avec son «Celebration Tour». Mais l’icône pop aux mille visages déçoit désormais certains fans… Ce mardi à 20h30, La Trois propose «Les Instantanés de Madonna».
Depuis quelques semaines et jusqu’au 28 janvier 2024, le répertoire de la madone sera au cœur d’un show à l’Alhambra (Paris). Nathan Guichet, le co-metteur en scène, a déclaré à France Culture : «J’adore Madonna. Quand j’étais devant mon petit écran, gamin, tous les clips de cette femme caméléon, blonde, rousse ou brune dans toutes ces tenues me faisait rêver, c’était la femme parfaite !»
Moche et rebelle
En effet, dès son apparition au début des eighties, l’effrontée happe les regards grâce à son charisme, son talent de danseuse professionnelle et ses looks improbables mais novateurs. Le public adore sa prétention : être la plus grande star de tous les temps. «Je suis allée à New York, j’avais un rêve, je ne connaissais personne, je voulais danser, chanter, devenir célèbre, que tout le monde m’aime. J’ai bossé très dur et mon rêve s’est réalisé !», clame-t-elle sur un écran noir et blanc au début de chacun des concerts de sa première tournée «The Virgin Tour» en 1985.
Un triomphe
La demoiselle est menue (1m61), un brin vulgaire et sa voix, selon les médias US, ressemble à «celle d’un Mickey Mouse qui aurait sniffé de l’hélium». En France, Muriel Moreno, du groupe Niagara, dit dans «Les Enfants du rock» : «Elle est moche, elle chante faux mais à part ça, je l’admire beaucoup !» Car le sens des affaires de «Madge» – elle s’entoure des meilleurs dont Freddy DeMann, d’abord manager de Michael Jackson – et son opiniâtreté de rebelle plaisent autant aux ados qu’aux pros de l’époque (pour survivre, elle été serveuse, technicienne de surface, mannequin nu et actrice de porno soft…)
Icône du «girl power»
Bientôt, on l’adule aussi pour ses caprices, son féminisme et son ouverture aux diversités culturelles et sexuelles. Ce que Madonna veut, Dieu le veut. Elle explore plusieurs formes de spiritualité, ignore les blasphèmes. Mieux vaut être ambitieuse que planquée. Et devenir une icône pour ses cadettes : Spears, Gaga, Perry, Shakira, Cyrus ou encore Rihanna.
Cauchemar en plastique
Hélas, sa quête d’éternelle jouvence est son talon d’Achille, même en Louboutin. L’hyper sport lui donne des bras trop musclés aux veines saillantes, les retouches esthétiques virent au cauchemar en plastique. Le 5 février dernier, «MDN» affiche un visage de cire aux Grammy Awards. Fini le minois aux expressions riches et coquines ! Jacquelynn Powers Maurice du New York Post lui adresse un pamphlet : «Vous faites flipper vos fans ! Il n’y a rien de mal avec le botox, mais vous vous approchez du territoire de Jocelyn Wildenstein. En tant que créatrice de tendances, il est choquant de voir à quel point vous êtes devenue déconnectée. Au début des années 1980, vous n’étiez pas belle par convention et vous en étiez fière. Pour la première fois, non seulement vous essayez trop fort, mais vous échouez. Nous vous aimerons toujours même si, comme nous, vous cédez aux rides et aux pattes d’oie. Montrez-les ; nous vous respecterons encore plus pour cela.» Mais est-il encore possible de faire marche arrière ?
Cet article est paru dans le Télépro du 12/10/2023
