« Lundi, je reprends les cours » : à 16 ans, Ethann Isidore, l’autre star d »Indiana Jones »

L'acteur français Ethann Isidore (d) sur le tapis rouge, devant les photographes, après la projection du film "Indiana Jones et le cadran de la destinée, le 18 mai 2023 au 76e Festival de Cannes © AFP Antonin THUILLIER

Pour sa première fois au Festival de Cannes, il a illuminé le tapis rouge pour « Indiana Jones 5 » : le Français Ethann Isidore, 16 ans, vit sa présence sur la Croisette « comme un rêve »… avant de reprendre le chemin du lycée lundi.

« C’est indescriptible, c’est comme un rêve. J’ai passé la meilleure soirée de ma vie et je n’ai jamais été aussi heureux que sur ce tapis rouge », raconte-t-il à l’AFP, au lendemain de sa montée des mythiques marches du Palais des Festivals.

Dans « Indiana Jones: le cadran de la destinée », il incarne Teddy, un pickpocket qui forme un trio de choc avec le Pr Jones (Harrison Ford) et la filleule de l’archéologue, Helena Shaw, jouée par Phoebe Waller-Bridge (« Fleabag »).

Comment à 14 ans s’est-il retrouvé au casting de ce blockbuster, qui sortira fin juin en salles, alors qu’il n’avait jusqu’ici tourné que dans des séries et des courts-métrages ?

« Je rentrais des cours et ma mère m’annonce que j’ai reçu un appel de la directrice de casting me demandant d’aller à un casting pour une grande saga d’aventure. Sur le moment, j’étais très content mais, en sortant de la salle, je vois dans la salle d’attente une quinzaine d’enfants et je me dis: c’est mort, je ne vais pas être pris, ça s’arrête là pour moi », se souvient Ethann.

Quelques jours plus tard, direction Londres pour une rencontre avec le réalisateur James Mangold: « On y est allés et on nous a rappelés en nous disant que j’étais pris et que j’allais jouer dans +Indiana Jones 5+ et, là, c’était fou, on a pleuré ».

Né en 2007, il n’avait qu’un an lorsque le quatrième opus de la saga est sorti. Cela n’empêche pas « Indy » de compter parmi ses héros d’enfance.

Tête froide

« C’est un personnage avec lequel j’ai grandi donc je n’ai pas cette sensation que c’est vieillot. C’est une saga intemporelle comme +Retour vers le futur+, +Star Wars+. Quand j’ai été pris, j’ai eu l’impression de prendre dans mes bras mon moi enfant », relate le jeune acteur aux origines mauricienne, brésilienne et française, qui cite « La dernière croisade » comme son volet préféré.

« Son » épisode, il l’a découvert jeudi soir lors de la projection cannoise, alors que le film a été tourné il y plusieurs années mais retardé, avec la crise sanitaire.

Les paillettes vont toutefois rapidement s’effacer pour l’élève de seconde, qui a commencé le théâtre à l’âge de 6 ans.

« Je suis dans un lycée où il y une spécialité cinéma donc c’est cool. Ca fait un peu bizarre d’être au Festival de Cannes et de savoir que je retourne en cours lundi, comme si rien ne s’était passé », plaisante-t-il.

Ses camarades n’ont en tout cas pas tous été prévenus.

« Je ne l’ai pas dit à tant de monde que ça, seulement à mes amis proches. Au début, ils ont eu du mal à me croire et ils ont été très heureux pour moi. Le reste de mes camarades de lycée n’est pas vraiment au courant. Je ne sais pas si ça va changer quand je vais rentrer de Cannes, j’avoue que j’appréhende un peu, on va voir comment ça va se passer », raconte-t-il.

Comme beaucoup de jeunes gens de sa génération, il partage des expériences sur Instagram mais il sourit en soulignant que son nombre de followers n’a « pas tant » augmenté « que ça ».

De quoi garder la tête froide ?

« Je suis entouré d’une famille qui déteste les gens prétentieux et qui sera toujours là pour me rappeler que je ne sais pas éplucher une pomme sans me couper le doigt », souligne Ethann Isidore.

« Je sais que le showbiz n’est pas le vrai monde et qu’il faut revenir à la réalité en allant en cours le lundi par exemple… », conclut-il.

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