Loïc Nottet : «Il fallait tenir bon !»
De retour avec un deuxième album prometteur, Loïc Nottet danse et met aussi un mouchoir sur ses peines. « Décibels – le Live » vous propose, ce dimanche à 22h10 sur La Deux (rediffusion mercredi 23h10), un concert enregistré début d’année.
À 24 ans, il voit la vie en blond platine, une arme de séduction massive. Loïc Nottet a fêté, seul et confiné, son anniversaire devant un quatre-quarts et Netflix. «C’était étrange», rigole-t-il. La sortie de son second album pop a été retardée de deux mois et arrive enfin dans les bacs.
Comment avez-vous vécu ce confinement ?
Comme la plupart des gens, avec des hauts et des bas. Il fallait tenir bon et rester en sécurité. L’album est passé au second plan. Il n’était pas question d’envoyer les fans se le procurer dans les grandes surfaces…
Vous avez sorti deux clips pour «Heartbreaker» et «Mr/Mme». Le premier est festif, le deuxième un cri du cœur de six minutes en français. C’est le grand écart, non ?
Ils représentent bien la diversité de l’album un peu bipolaire. Il y a des morceaux dansants, qui donnent la pêche, et d’autres, plus mélancoliques, qui invitent à réfléchir. Et je me suis éclaté sur «Heartbreaker» où j’ai improvisé tous les pas de danse. «Mr/Mme» est une complainte. Un soir de tourmente, j’en avais marre, j’ai écrit tout ce que je ressentais. Ce titre sonne comme un ras-le-bol, parle de ma vision du monde, de la place que j’y occupe et de la solitude du succès.
Au contraire du premier album, il n’y a pas de concept…
Effectivement. Dans la vie, j’ai une tendance à vivre dans le passé, à regretter. J’essaie justement de tourner la page et de regarder l’avenir. C’est le propos de «Sillygomania». La syllogomanie, c’est le trouble de l’accumulation compulsive. J’ai fait le parallèle avec la thématique de l’album : un lâcher-prise sur tout ce qu’on accumule en soi et dont on doit se débarrasser pour aller de l’avant. Personnellement, je n’y arrive pas tous les jours, mais j’essaie ! J’ai imaginé un jeu de mot avec «silly», «stupide» en anglais. Parce que la démarche de rester accroché au passé est idiote.
Découvrez la suite de cette interview dans le magazine Télépro du 28/5/2020
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