L’interview «cash» de Gérard Depardieu : «Je plains les Français»
À l’occasion de la publication de son livre «Ça s’est fait comme ça» (XO), dans lequel il revient sur sa vie, depuis sa naissance en 1948, Gérard Depardieu s’exprime sur tous les sujets pour l’hebdomadaire Le Point.
Et il n’a pas la langue dans sa poche ! Morceaux choisis
Son
départ de France :
«Je
suis à l’extérieur de tout ce merdier. Je plains les Français
quand j’entends ce qu’ils me racontent. La
France est une petite chose dont on ne parle plus. Les Français
préfèrent les Poulidor. Ils tuent leurs idoles. Je suis parti parce
que j’avais l’impression qu’on allait me tondre. Comme après 45,
comme un collaborateur. […] Je ne veux pas, à 65 ans, payer 87 %
d’impôts. Je trouve ça normal de payer, mais pas à des cons qui
pensent qu’ils font le bien.»
L’affaire
DSK :
Il
regrette d’avoir joué sous la direction d’Abel Ferrara dans «Welcome
to New York». «Parce que Ferrara n’a pas compris que le récit de
cette femme, l’histoire de Nafissatou Diallo, était plus important
que les trois partouzes au FMI.»
Sa
réaction après avoir été traité de «minable», début 2013, par
Jean-Marc Ayrault, le Premier ministre français :
«Ça,
c’est trop. J’ai même appelé Hollande. […] Je l’ai eu et je lui
ai dit : «T’es content de toi ?». Il m’a dit : «Je ne suis pas
tout à fait d’accord avec ce qu’a dit mon Premier ministre.» Je lui
ai dit qu’il avait de la chance d’être là, parce que ç’aurait dû
être Strauss-Kahn, s’il s’était pas fait pincer la quéquette. Vive
la France ! J’ai dit : «Je me barre.»
Son
amitié avec Vladimir Poutine :
«Il
est comme moi : il arrive de loin, et personne n’aurait misé un sou
sur lui quand il était gosse. […] Je lis que je suis l’ami d’un
dictateur… Mais je n’ai jamais été adepte de Staline ou de
Hitler. De l’autre con de Corée du Nord non plus, bien que ça ne
m’empêche pas d’y aller pour voir.»
Michel Ginfray
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