Les stars et leurs superstitions

Céline Dion se rassure grâce à une poignée de mains ! © Isopix

Megan Fox, Taylor Swift, Cameron Diaz, Heidi Klum, Benicio Del Toro… Armées d’un gri-gri ou abonnées à des rituels, les stars superstitieuses ont de quoi étonner, amuser ou inquiéter leur entourage.

Bien qu’elles soient aléatoires et frappadingues, les superstitions des stars, comme celles de tout un chacun, semblent réelles. Aussi, bijoux ou amulettes, mèches de cheveux, couleurs ou vêtements préférés, rituels avant de monter en scène ou dans un avion pour une tournée constituent-ils autant de petits «trucs» qui aident les VIP à se sentir mieux.

Craintes «classiques»

Emma Roberts a ainsi une peur bleue de passer sous une échelle, Paris Hilton touche du bois à chaque fois qu’une situation à venir la contrarie.

Ces stars partagent en fait des peurs ancestrales vécues dans le monde entier : chats noirs, miroirs brisés, certains chiffres ou teintes de mauvaise réputation. Le 13 est un grand classique. De nombreux immeubles et hôtels n’ont pas de 13e étage. Beaucoup de compagnies aériennes n’ont pas de treizième rang dans leurs avions. Certaines ne possèdent pas non plus de rang 17 car, pour des pays tels le Brésil et l’Italie, ce numéro porte malheur.

Mais bizarrement, si des personnes souffrent de triskaïdékaphobie, il en est qui adorent le 13 ! Comme Taylor Swift, ravie d’expliquer : «Je suis née un 13. J’ai eu 13 ans, un vendredi 13. Mon premier disque est devenu album d’or en treize semaines. Ma première chanson passée n° 1 avait une introduction de 13 secondes. Et à chaque fois que je gagne un prix, je suis assise au 13e siège, au 13e rang, à la 13e section ou au rang M qui est la 13e lettre !»

Bizarre, vous avez dit bizarre ?

Étrange, l’attitude de Swift ? Elle n’est pas la seule ! Cameron Diaz reconnaît ne pas avoir eu peur «d’avoir volé en avion, un vendredi 13, dans une tempête, avec un chat noir sur les genoux», mais affirme, cependant, toujours porter un collier qui la protège «contre les ravages de l’âge».

Heidi Klum, elle, a créé et a longtemps arboré un bracelet en argent, décoré de trèfles à quatre feuilles. Mais un jour, la marque Van Cleef & Arpels l’a poursuivie pour violation du droit d’auteur, affirmant que le design était trop proche de celui d’un de ses bijoux. Cela ne lui a donc… pas porté bonheur !

Mais la belle a un autre objet qui, selon elle, la préserve : un petit sac contenant quelques-unes de ses propres dents de lait. «Je les ai montrées, lors d’un vol, à un steward. Le sac est tombé, je l’ai vite cherché et récupéré. Il aurait été hors de question de sortir de l’avion sans ce trésor !»

Et à propos d’avion, l’actrice Megan Fox (34 ans) explique qu’elle gère sa peur de voler en écoutant la musique de Britney Spears : «Ce n’est pas mon destin de mourir en écoutant un album de Britney Spears, donc c’est ce que j’écoute quand je prends l’avion !»

Bijoux, souliers et fringues

Dans les airs ou sur la terre ferme, de nombreuses stars ont un gri-gri plus simple : un habit ou un bijou. Benicio Del Toro tient énormément à une bague en bois sertie d’une petite pierre. Il la portait quand il a reçu l’Oscar du meilleur second rôle pour le film «Traffic» (2000).

Comme Lindsay Lohan et son bracelet, acheté chez le joaillier des célébrités hollywoodiennes, Kaviar and Kind, juste avant le tournage du long métrage «Lucky Girl» (fille chanceuse)…

Serena Williams, elle, amène systématiquement, avant un match de tennis, des sandales qu’elle ne porte pas mais pose auprès de ses raquettes.

Moins ragoutant, l’ex-champion de basketball Michael Jordan a toujours porté le même vieux short en compétition.

L’acteur Colin Farrell, lui, enfile le même slip, affichant des motifs de trèfles à quatre feuilles, à chaque début de tournage. Farrell a aussi arboré durant longtemps une ceinture porte-bonheur héritée de son père. Mais il l’a égarée en 2011 et a offert 17.000 € en récompense à la personne qui la retrouverait.

Entre spiritualité et stupidité

Kim Kardashian et Victoria Beckham, pour leur part, se disent en connexion avec, respectivement, des signes et des cailloux. Kim a confié : «Je crois qu’il y a des manifestations d’esprits autour de nous, en guise de soutien. Après la mort, on revient sous forme d’oiseau.»

Victoria préfère trouver des détails rassurants dans les cristaux et certaines pierres : «Je suis une personne très spirituelle. Je voyage avec mes cristaux. J’en ai de toutes les couleurs. Il en émane une énergie que j’aime et qui m’intéresse.»

The show must go on

Chez les divas de la scène, les rituels pour s’assurer que le show se passe bien, consistent à choisir des objets porteurs d’espoir et de bien-être. Rihanna demanderait ainsi, dans sa liste de fournitures backstage, un grand tapis de fourrure synthétique, de préférence avec un imprimé animal, sur lequel elle se détend en marchant pieds nus.

Katy Perry hume des fleurs dans sa loge, juste avant le concert. Ces plantes ont des caractéristiques précises, selon la note de service de la chanteuse : «Assortiment de fleurs fraîches : pivoines, hortensias blancs et violets, roses blanches et roses. Si cela n’est pas faisable, prévoir alors des fleurs blanches de saison ou inclure des orchidées. Mais surtout aucune fleur de couleur rouge écarlate.»

Un brin moins excentrique, Céline Dion choisi de serrer une main avant le lever du rideau. Ou plutôt, la reproduction en bronze de la main de feu René Angelil, son mari. «Même lorsqu’il était malade, René tenait à ce que je continue la scène» dit-elle. «Alors, j’y allais. Aujourd’hui encore, j’essaye de lui faire plaisir et de lui signifier que je vais bien !» Une intention si louable est certainement efficace…

Se sécuriser

Pourquoi nourrissons-nous certaines superstitions ? Selon Daniel Risen, de l’American Psychological Society : «On les trouve dans l’origine de notre espèce, quand nos ancêtres ne comprenaient pas les mystères de la nature qui menaçaient leur survie. Ces superstitions ont évolué jusqu’à nos jours, avec le même besoin : «Créer un sentiment de contrôle sur les conditions extérieures et réduire l’anxiété. Voilà pourquoi elles surgissent encore en cas d’absence de confiance, d’insécurité, de peur ou de menace.»

Cet article est paru dans le magazine Télépro du 4/6/2020

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