Les stars, des menteurs nés ?

Mila Kunis a affirmé avoir 18 ans pour se faire embaucher dans la série «That '70s Show» à la fin des années 1990. Elle n’avait que 14 ans… © ISOPIX

Acteurs et chanteurs passent leur temps à interpréter des personnages dans des fictions ou sur scène. Et certains continuent à tricher ou à mentir quelque peu, dans la réalité. Pour quels motifs ?

Que celui ou celle qui n’a jamais organisé de «petits arrangements» avec la vérité leur jette la première accusation. Désireux de réussir ou de gommer des défauts, les VIP reconnaissent volontiers, bien après leur forfait, avoir menti au cours de leur carrière. Faute avouée…

Grandeur et petitesses

Depuis que le cinématographe existe, les vedettes masculines de taille moyenne tentent de cacher ce complexe à leurs fans. Humphrey Bogart («Casablanca», «Bas les masques»), chéri des dames dès les années 1930, portait des talonnettes pour améliorer son 1m73. Le 7e art n’avait pas encore inventé de techniques permettant de tromper le public en demande de héros grands, forts et rassurants.

Si le cinéma a maintenant plus de ressources pour brouiller les pistes quant à la taille d’un héros, on se souvient néanmoins de la photo de mariage de Sylvester Stallone, 1m77 – contre 1m88 pour Arnold Schwarzenegger, son éternel concurrent présumé –, avec Brigitte Nielsen en 1985 : il porte des chaussures aux semelles rehaussées et la mariée se penche de côté afin de réduire son 1m85.

Tom Cruise a, lui aussi, des soucis avec son 1m70. La star porte le même genre de souliers que Stallone et choisit des pantalons longs et souples assurant un tombé parfait. En tournage, il n’est pas rare que Monsieur «Mission Impossible» ait des décors dont les portes ou plafonds plus bas lui confèrent une allure imposante.

Roulez, jeunesse !

Chez les artistes féminines, la stature est plus assumée, même si Lady Gaga, 1m55, se perche sur de vertigineux stilettos qui la font parfois trébucher, ce qu’elle assume en riant. Car dans les vestiaires des dames plane un problème plus délicat que la taille : l’âge ! À l’heure d’Internet, il n’est plus possible de maquiller son bulletin de naissance mais, au début de leurs carrières, de nombreuses comédiennes avouent avoir menti sur l’année où elles ont vu le jour.

Mila Kunis s’est fait connaître grâce à la série «That ’70s Show» dont le tournage a débuté en 1997. Aux auditions, la débutante de 14 ans a affirmé en avoir 18. Et a déclaré plus tard : «Ce n’était pas vraiment mentir puisque j’allais bien finir par les avoir, ces 18 piges !» Sandra Bullock aussi s’est vieillie de quelques années pour pouvoir incarner l’héroïne dans «Love Potion» en 1992.

Tombé(e)s de cheval

Il y a aussi la poudre aux yeux que passionnés et ambitieux lancent aux directeurs de casting ou aux cinéastes. C’est le cas lorsqu’on leur demande une compétence qu’ils n’ont pas ou peu. Aidan Turner et Anne Hathaway ont assuré être des as de l’équitation pour tourner respectivement dans la série «Poldark» et dans le film «Le Secret de Brokeback Mountain». Mais ont dû prendre des cours en last minute. Pour «À la Merveille», Rachel McAdams savait, elle, monter, mais oublia d’avouer son allergie aux équidés. Et termina ses scènes avec la goutte au nez et les yeux gonflés !

Curriculum Vitae Perfectus

Moins dangereux et sans doute plus drôle : s’inventer une nationalité ou une formation. En 2011, l’Américaine Chloé Grace Moretz assura être britannique à Martin Scorsese pour pouvoir être Isabelle dans le bouleversant blockbuster «Hugo Cabret» : «J’avais vécu cinq mois à Londres durant le tournage de «Kick-Ass», je connaissais l’accent !» Robert Pattinson a aussi profité de son (vrai) statut british : «J’ai menti à presque chaque audition en maintenant que j’étais diplômé de l’université d’Oxford. Et après chaque longue période de chômage, je racontais avoir fait un break, le temps d’étudier à la Royal Academy of Dramatic Art of London !»

Condamné à la vérité

Même le cinéma a abordé plus d’une fois le thème du mensonge. Dont le cultissime «Menteur, menteur» (1997) avec Jim Carrey. Il y interprète Fletcher Reede, avocat qui gagne les procès en n’hésitant pas à affabuler durant ses plaidoiries. Fier de sa réputation et de sa stratégie du mensonge, l’ambitieux en oublie sa vie de famille. Son fils, Max, émet alors le vœu que son papa soit incapable de mentir «juste pour une journée». Le garçonnet est exaucé : voilà son père devenu très honnête – trop honnête !

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Spirale infernale

Une fiction plus récente sur Netflix brasse aussi le vrai et le faux avec humour et cynisme : «Sick Note». Son héros, Daniel Glass, alias Rupert Grint (Ron dans la saga «Harry Potter», ndlr), apprend qu’il est atteint d’un cancer incurable, puis découvre que le diagnostic est erroné. Pourtant, le jeune homme continue de jouer au malade car, soudain, les gens sont plus gentils avec lui et nombre de ses soucis se résolvent. Le spectateur peut constater à quel point la posture du protagoniste est délicate. «Cela m’affecte plus que je ne le pensais car, dans la vie, le mensonge me rend anxieux. Il n’y a que dans une fiction et dans la peau d’un personnage que je parviens à mentir !»

 

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