Les plus célèbres clashes de tournages
Quand entre ex-partenaires, c’est la guerre !
Lorsque le public se délecte devant une bonne série ou un chouette film, il est loin de se douter que parfois les acteurs n’ont pas été en bons termes sur le plateau. Pire, qu’ils se sont disputés et ont coupé tout dialogue. Et pourtant… Petit relevé de ces duos qu’un tournage a mis en rage ! Transformant l’aventure en guerre froide, au grand dam de toute une équipe…
L’alchimie ne prend pas
Un exemple flagrant de bataille rangée : Charlize Theron et Tom Hardy sur «Mad Max : Fury Road» en 2015 ! Ces partenaires se sont cordialement haïs. Selon le réalisateur George Miller : «Le scénario n’a rien amélioré. Les héros se détestent dès le début ! Et essaient même de s’entre tuer ! C’est à contrecœur que Tom et Charlize ont trouvé un degré d’entente. Tout le monde était fatigué, confus». Pourtant, à l’issue du tournage, Hardy a adressé ce mot à Theron : «Tu es un cauchemar absolu, mais tu es géniale. Tu me manqueras un peu. Love, Tommy»…
Bien d’autres duos a priori glamour ont connu des frictions, chacun trouvant chez l’autre d’innombrables défauts. Un autre des plus célèbres est Patrick Swayze et Jennifer Grey dont la mésentente fut quasi viscérale mais ajouta une étincelle opportune à «Dirty Dancing» (1987).
Les films d’aventures ne détendent pas davantage l’ambiance. Pour «The Tourist» (2010), Angelina Jolie et Johnny Depp ne furent pas très cordiaux. Le cinéaste Florian Henckel von Donnersmarck se souvient : «L’alchimie n’a pas pris. Jolie était déçue qu’il ne soit pas en meilleure forme. Johnny trouvait Angelina trop imbue d’elle-même».
Place aux doublures
Julia Roberts, de son côté, a fait la mauvaise tête avec le réalisateur Steven Spielberg, sur le plateau de «Hook» (1991). Si bien qu’au lieu de l’appeler «Tinker Bell» (Fée Clochette, en français), il l’a surnommait «Tinker Hell» (la fée infernale)… La belle Julia n’a pas non plus établi de connexion avec Nick Nolte pour… «Les Complices» (1994), le traitant de macho. Et à chaque fois que cela était possible, les stars se faisaient remplacer par leurs doublures. Même méthode pour Ryan Gosling et Rachel McAdams, héros du brillant «The Notebook» (2004), qui, lors des répétitions, demandaient à d’autres comédiens de les aider à mémoriser les répliques.
«Embrasser Marilyn, l’horreur»
Les accrochages sous les projos sont aussi vieux que le 7e art. Même les partenaires les plus mythiques ont eu des bisbilles, dont les inoubliables Fred Astaire et Ginger Rogers dans les années 1930-40. Ils avaient beau danser en harmonie, les champions du «tap dance» ne se supportaient pas ! L’ego et l’ambition d’Astaire, danseur et chanteur alors que Rogers était juste une actrice sachant danser, étaient tels qu’il voulut s’en séparer dès leur premier film. Perfectionniste et snob, Fred n’estimait aucune partenaire à sa hauteur. Il était encouragé par son épouse Phyllis, jalouse de toutes les comédiennes jouant avec lui. Ginger dira plus tard : «Les liens entre Phyllis et moi ne se sont jamais réchauffés. Et elle ne voulait sûrement pas que ce soit le cas entre Fred et moi !».
Pas de beau fixe non plus pour Toni Curtis et Marilyn Monroe, stars de «Certains l’aiment chaud» (1959). Ils mangeaient plutôt de la soupe froide à la grimace, Curtis racontant à la presse : «J’ai détesté embrasser cette fille. Elle a failli m’étrangler en enfonçant délibérément sa langue dans ma gorge comme un projectile de guerre dans une tranchée !».
Rixes en séries aussi
Les egos ou les sensibilités sont aussi forts à la télé. La série «Balthazar» – dont la saison 3 est à voir sur La Une – n’a pas démarré en douceur. En 2018, Hélène de Fougerolles (Capitaine Hélène Bach) confiait à Télépro : «Tomer Sisley (Balthazar) est un mec sublime, magnétique, mais sur le tournage, on est comme chien et chat. L’arrogance du légiste agace la policière qui tente de faire son boulot consciencieusement. Ça la déstabilise, c’est parfait pour le jeu et la série ! Mais Tomer et moi sommes un peu ainsi dans la vie. On ne fonctionne pas de la même manière. Il est nonchalant et apprend facilement son texte. J’ai moins confiance en moi. Et il me faut plus de temps pour réussir une scène.»
Et l’actrice d’ajouter dans «50’ inside» sur TF1 : «Tomer est difficile d’accès. Moi, je suis totalement dans l’émotion, impudique. Je pense que je l’insupportais. Peut-être qu’on avait du mal à se voir, au début, car on ne se comprenait pas !» Désormais au diapason, le duo est ravi du triomphe de la série et accepte ses différences. Sisley confirme : «Maintenant on se connaît super bien. On est à l’opposé l’un de l’autre, mais ça ne change ni la qualité du travail, ni celle du résultat, ni le plaisir de se donner la réplique. Comme dans un couple, plus on se connaît, plus on sait sur quelle corde jouer.»
Réconciliation à la télé
À la décharge de certain(e)s ennemi(e)s, il n’est jamais trop tard pour se réconcilier. À l’instar de Will Smith (52 ans) et l’actrice Janet Hubert (64 ans) qui, dans la série «Le Prince de Bel-Air» début 1990, ont eu des relations violentes. Smith avait pris la grosse tête et choisi Janet comme souffre-douleur… Le 19 novembre dernier, vingt-sept ans après l’orage, ils se sont expliqués dans le show télé de Jada Pinkett-Smith, épouse de l’acteur, où des VIP se livrent. Will a fondu en larmes en réalisant combien ses actes et les rumeurs qu’il lançait jadis avaient affectés Janet. «Will était en pleine gloire, il avait du pouvoir et était incontrôlable», a déclaré celle-ci. «Il faisait des remarques blessantes. Moi, je voulais juste du respect, car j’étais la plus âgée du plateau. Mais je ne riais pas aux blagues de Will. Nos relations se sont dégradées. Je restais dans ma loge, je ne parlais à personne. Et la nuit, je restais dans ma voiture car chez moi, il y avait aussi de la violence. C’était une époque terrible. Finalement, les producteurs m’ont poussée à démissionner. Et m’ont dit que c’était à cause Will…»
Terrible violence
Et l’actrice de poursuivre à l’adresse de l’acteur : «Tu m’as tout pris avec tes mots. Les mots peuvent tuer. J’ai tout perdu. Ma réputation. Tout. À l’époque, c’était si difficile d’être une femme noire dans cette industrie». Et à propos des non-dits : «Durant la saison 3, je suis tombée enceinte, ma vie était compliquée. Je ne riais pas à tes gags, Will, car je vivais des drames insupportables». Répliquant qu’il ignorait les raisons du licenciement et la détresse de Janet, Smith a pleuré et s’est excusé avec l’aide du psy de l’émission : «À cette époque, mon père violent battait ma mère. Je faisais le clown pour m’assurer qu’il soit d’assez bonne humeur pour ne blesser personne à la maison. C’était mon mécanisme de défense. Mais je n’ai pas pu protéger maman et le manque d’attention féminine m’était intolérable. Je t’en voulais, Janet, car tu ne me donnais pas assez d’importance sur le plateau.» Et d’ajouter : «Pendant ta grossesse, je manquais totalement de sensibilité. Depuis que j’ai trois enfants, j’ai appris des choses ignorées à 20 ans. Aujourd’hui, j’agirais différemment. Je suis désolé…»
Cet article est paru dans le magazine Télépro du 26/11/2020
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