Les pérégrinations culinaires d’Alain Ducasse sur les écrans
Il règne sur 23 restaurants dans sept pays, cumulant 18 étoiles Michelin: Alain Ducasse est à l’honneur d’un film de Gilles de Maistre, qui a suivi l’influent chef et homme d’affaires dans ses déplacements aux quatre coins du monde.
Le documentaire « La quête d’Alain Ducasse », dont le tournage s’est étalé sur deux ans, sort mercredi en salles.
« Je veux comprendre ce qu’Alain Ducasse cherche alors qu’il semble avoir déjà tout », explique le réalisateur et producteur Gilles de Maistre dans ce film tout à la gloire du chef multi-étoilé qui le « fascine ».
« Je n’ai pas voulu faire un portrait, ni une enquête journalistique sur le système Ducasse. C’est un voyage, qui a comme fond la gastronomie mondiale et comme guide l’un des meilleurs », dit à l’AFP cet auteur de nombreux documentaires, dont « Le Premier Cri » sorti au cinéma en 2007.
Le film n’aborde pas la vie privée d’Alain Ducasse, dont ni les enfants ni la femme n’apparaissent à l’écran, conformément au souhait du chef monégasque.
Le réalisateur suit le chef globe-trotter dans ses multiples pérégrinations: sur le chantier du restaurant Ore au château de Versailles, devant les photographes aux côtés des couples Trump et Macron dans son restaurant Le Jules Verne à la Tour Eiffel, dans son potager du jardin de la reine à Versailles…
Au Japon, il réalise une tourte de blettes devant les caméras de télévision. « C’est la seule fois où je verrai Alain Ducasse faire de la cuisine », commente Gilles de Maistre à propos de celui qui a quitté les fourneaux pour placer de jeunes chefs à la tête de ses nombreux restaurants. En « directeur artistique », il teste les plats des nouvelles cartes, critiquant (« il manque une aspérité »), complimentant (« c’est top », « c’est très beau »).
On le voit rendre visite à ses fournisseurs, dans un élevage d’esturgeons en Chine ou chez un producteur de cacao brésilien. Féliciter les élèves d’une école de restauration qu’il a ouverte à Manille, rencontrer le chef américain Dan Barber dans sa ferme-restaurant, co-organiser avec l’Italien Massimo Bottura un dîner gratuit pour les pauvres à partir d’aliments récupérés.
Ducasse, qui apparaît dans le film toujours très maître de lui-même, se livre un peu quand il évoque l’accident d’avion dont il a été le seul miraculé à l’âge de 27 ans: « une expérience dont on peut se passer mais qui me sert tous les jours ».
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici