L’âme en peine, proches et admirateurs de la chanteuse française Françoise Hardy se sont réunis jeudi au cimetière du Père-Lachaise à Paris pour la cérémonie d’adieux à l’une des dernières icônes des sixties, décédée à 80 ans.
L‘artiste au physique androgyne et à la mélancolie assumée, avait conquis le public anglo-saxon dans les années 1960, tapant dans l‘œil de Mick Jagger et Bob Dylan. Elle était aussi la seule Française dans le classement des 200 meilleurs chanteurs de tous les temps publié par le magazine américain Rolling Stone en 2023.
Des centaines de badauds sont venus rendre hommage à celle dont les tubes « Tous les garçons et les filles » – qu‘elle avait écrit et composé, vendu à plus de deux millions d‘exemplaires – ou « Comment te dire adieu », son standard de 1968, ont bercé leur adolescence.
« Elle a marqué notre vie, des années 1960 à aujourd‘hui », a déclaré à l‘AFP Jean-Charles, un retraité parisien de 70 ans, béret basque sur la tête. « Avec ses textes, on pouvait prendre le temps de se poser et de vivre ».
Jacques Dutronc et leur fils Thomas ont reçu le soutien d’Étienne Daho, Matthieu Chedid, Calogero, Nadine Trintignant, Carla Bruni, Jean-Marie Périer, Sheila, Anouchka Delon, Marc Lavoine, Laurent Voulzy, Dave, Brigitte Macron, Adamo et Nolwenn Leroy.
La chanteuse de « Tant de belles choses » avait émis le souhait d’être « incinérée dans l‘intimité et sans cérémonie religieuse », selon l‘hebdomadaire Paris Match, et inhumée en Corse, plus précisément à Monticello, où vit Jacques Dutronc.
La disparition de Françoise Hardy, qui avait lutté contre un cancer apparu dès 2004, survient presque un an après celle de l‘Anglaise préférée des Français, Jane Birkin, autre figure emblématique des sixties décédée en juillet 2023.
