Le «Who’s Who» 2017 célèbre la «France agissante»
22.000 biographies, l’économie numérique en pointe, toujours plus d’artisans d’art mais moins de hauts fonctionnaires et de diplomates : le «Who’s Who» 2017 veut faire la part belle à la «France agissante».
Dictionnaire biographique de référence, la célèbre bible rouge dont la nouvelle édition parait jeudi, recense les personnalités qui forment l’élite dans leur domaine d’activité.
« Au-delà des critères d’excellence, nous tenons compte des évolutions de la société française. Le cru 2017 est plus hétéroclite que jamais, avec pour la première fois un peu moins de personnalités politiques, de diplomates et de hauts fonctionnaires », explique à l’AFP Antoine Hébrard, éditeur du « Who’s Who in France ».
« Ils (hauts fonctionnaires et diplomates) ne sont que 18% dans cette édition, contre 20% l’an dernier, tandis que le monde de l’entreprise, la France agissante, est nettement majoritaire avec 45% d’entrepreneurs ».
« Le +Made in France+ est plus que jamais un atout dans la compétition mondiale. Le +Who’s Who+ est un véritable observatoire de la réussite française avec l’économie numérique qui ne cesse de progresser », ajoute le président des éditions Lafitte-Hébrard.
Parmi les 604 impétrants de 21 à 77 ans qui rejoignent le « Who’s Who in France », trois gloires du e-business: Frédéric Mazzella, président fondateur de Bla Bla Car, service internet de covoiturage, Bertrand Jelensperger, à la tête de LaFourchette, site de réservations de restaurants, et Pierre Dubuc, cofondateur d’OpenClassRooms (formation en ligne).
L’humoriste Elie Semoun, le chanteur Grand Corps Malade, l’ostréiculteur et comédien Joël Dupuch, le journaliste Joseph Macé-Scaron, directeur de la rédaction de Marianne, l’animateur Nikos Aliagas, le libraire et chroniqueur Gérard Collard, le rabbin Delphine Horvilleur, le général de division Damien Striebig, commandant de la Garde républicaine et Jean-Luc Roméro, président d’Elus locaux contre le sida et de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité, font partie de la promotion 2017.
L’anti-Wikipedia
La benjamine du « Who’s Who » est la patineuse Gabriella Papadakis, 21 ans. Les doyens sont la comédienne Gisèle Casadesus et l’écrivain Georges-Emmanuel Clancier, tous deux 102 ans.
La bible rouge propose des notices biographiques dûment vérifiées à la fois par les intéressés et la rédaction, qui en font un « anti-Wikipedia », selon l’éditeur. La carrière, la situation personnelle, les distinctions et les loisirs des personnalités sont abordés. 17.000 des 22.000 notices biographiques de la nouvelle édition, ont été mises à jour en fonction des évolutions de carrière.
On ne paie pas pour entrer dans le « Who’s Who ». Il est inélégant de candidater, mais on peut refuser d’y figurer, à l’instar de Michel-Edouard Leclerc. Depuis des années, la bible rouge est en conflit avec Arielle Dombasle à propos de sa date de naissance.
Sélectionnés « pour leur participation au rayonnement de la France », les impétrants de chaque édition sont choisis par un comité de rédaction composé de 12 personnes, chargées de vérifier l’ensemble des biographies. La fin d’activité, une condamnation en justice définitive ou le décès, entraînent le retrait définitif d’une notice biographique.
« Notre force est l’exactitude. Plus Internet se développe avec ses approximations, et plus l’information vérifiée et précise est recherchée », souligne Antoine Hébrard.
La plus grande fierté du « Who’s Who »? Des sélections visionnaires comme celle dès 1994 du chimiste Jean-Pierre Sauvage, prix Nobel 2016, ou celle de l’économiste Thomas Piketty repéré alors qu’il n’avait que 27 ans.
En 1953, le premier « Who’s Who in France » recensait 5.000 notables, dont 1% de femmes. L’édition 2017 en compte 21%. Parmi les nouveaux entrants, elles sont 23%, en progression lente mais constante.
Diffusé à 10.000 exemplaires et disponible aussi sur internet sur abonnement, le 48e « Who’s Who » (2.500 pages, 4 kg) est vendu 690 euros.
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