Le torero miraculé espagnol Padilla annonce sa retraite des arènes
Le célèbre torero espagnol Juan José Padilla, qui avait perdu la vision d’un oeil il y a cinq ans après avoir été encorné par un taureau, a annoncé vendredi qu’il prendrait sa retraite en 2018.
L’Andalou de 44 ans a expliqué devant la presse à Séville qu’il utiliserait « la prochaine saison pour faire ses adieux ».
Fidèle à son style – favoris, bandeau noir sur l’oeil gauche et veste colorée – Padilla est apparu ému quand il a dit: « Je m’en vais avec l’émotion et le plaisir d’avoir obtenu bien plus que ce dont j’avais pu rêver ».
Il avait été consacré matador – lors de la cérémonie dite de l’alternative – le 18 juin 1994 dans sa ville natale de Jerez de la Frontera.
Surnommé « le « gladiateur », il avait longtemps affronté les taureaux les plus périlleux, ce qui lui avait valu maintes blessures.
Le 7 octobre 2011, à Saragosse dans le nord-est de l’Espagne, il avait été grièvement encorné au visage, ce qui lui avait fait perdre la vision de l’oeil gauche.
Mais à sa sortie de l’hôpital, Padilla avait promis de retrouver très vite ses habits de torero.
Après un long travail de rééducation, il avait tenu parole et triomphé à nouveau dans les arènes.
Cela avait fait de lui « un Superman, d’un courage hors du commun », a estimé vendredi le quotidien espagnol El Pais, soulignant qu’il avait été « reconnu comme un des grands » et « un héros ».
En septembre 2017, le torero a cependant suscité une vive polémique sur les réseaux sociaux pour s’être exhibé avec le drapeau de la dictature de Franco (1939-1975) sur les épaules, à l’issue d’une corrida en Andalousie.
Il avait cependant assuré ne pas s’être rendu compte que ce drapeau était franquiste, en se disant « fier d’être torero et espagnol mais nostalgique de rien et encore moins provocateur ».
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