Le procès du rappeur Ademo, du groupe PNL, renvoyé à avril

Les avocats du rappeur Ademo, MMe William Bourdon (g) et Vincent Brengarth au tribunal correctionnel de Paris, le 27 janvier 2021 © AFP Thomas SAMSON

Le procès du rappeur du groupe PNL, Ademo, qui devait être jugé mercredi devant le tribunal correctionnel de Paris notamment pour « outrage » après son arrestation mouvementée par la police en septembre, a été renvoyé au 14 avril pour supplément d’information.

Le musicien de 34 ans, de son vrai nom Tarik Andrieu, ne s’est pas présenté à l’audience mercredi matin.

Il avait été interpellé début septembre alors qu’il se préparait un joint en marchant dans une rue du XIVe arrondissement à Paris, avec sa compagne et son enfant. Les images de l’arrestation avaient circulé sur les réseaux sociaux.

Trois des quatre policiers qui y avaient participé – et qui n’avaient pas reconnu le rappeur, assure leur avocat Thibault de Montbrial – étaient eux présents dans la salle d’audience mercredi, ainsi qu’une dizaine de collègues venus en soutien.

Selon un récit policier, une patrouille a vu Ademo en train « de préparer une +cigarette artisanale+ » dégageant une « forte odeur caractéristique du cannabis » et a voulu contrôler son identité.

Ademo se serait alors tout de suite montré « agressif verbalement » et aurait refusé de se soumettre au contrôle, selon la version des policiers. Son interpellation a été filmée par des passants.

Le rappeur avait passé vingt-quatre heures en garde à vue puis convoqué devant le tribunal pour « usage de stupéfiants », « outrage » et « rébellion ».

A l’audience, ses avocats Vincent Brengarth et William Bourdon ont demandé le huis-clos pour garantir une « sérénité intégrale » des débats au vu de la « personnalité publique » de leur client, ce qui a été refusé.

La juge a cependant ordonné un supplément d’information pour une question de procédure, liée à l’anonymisation de l’identité des policiers dans le dossier.

Le groupe PNL – Ademo et son frère N.O.S – connaît un succès phénoménal en France depuis 2015. Le groupe a notamment été lancé par le morceau « Le monde ou rien », dont le clip a été tourné dans la Scampia, un quartier populaire de la banlieue de Naples.

Extrêmement discrets, les deux frères pratiquent une communication a minima et ne s’expriment pas dans les médias.

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