Le patron de Barclays visé par une enquête sur ses liens d’affaires avec Jeffrey Epstein
La banque britannique Barclays a annoncé jeudi que son patron Jes Staley faisait l’objet d’une enquête des régulateurs sur ses liens d’affaires avec le financier Jeffrey Epstein, et lui a renouvelé sa confiance.
Selon un communiqué de la banque, les deux principaux régulateurs financiers britanniques, la FCA et la PRA, ont lancé une enquête sur la manière dont M. Staley a évoqué auprès de son groupe ses liens d’affaires passés avec Jeffrey Epstein, financier accusé de trafic de mineurs et qui s’est depuis suicidé en prison.
L’enquête a été ouverte après une première requête du gendarme financier FCA à laquelle le groupe avait apporté une première réponse.
M. Staley avait développé une relation d’affaires avec le financier américain lorsqu’il dirigeait la branche de banque privée de JPMorgan, soit avant qu’il ne prenne la tête de Barclays.
Barclays précise que son directeur général a confirmé au conseil d’administration n’avoir plus eu de contact avec Jeffrey Epstein depuis qu’il a pris son poste de patron de la banque britannique en décembre 2015.
Après avoir fait appel à une société de conseil sur cette affaire et s’être entretenu avec M. Staley, le conseil d’administration de Barclays estime que son patron « a été suffisamment transparent » sur « la nature et l’étendue » de sa relation avec Jeffrey Epstein.
Le groupe lui maintient par conséquent sa « pleine confiance » et soutient sa réélection à son poste lors de la prochaine assemblée générale des actionnaires dans le courant de 2020.
Barclays précise qu’il coopère entièrement avec les régulateurs dans leur enquête.
Ce n’est pas la première affaire concernant Jes Staley, qui avait été contraint de payer une amende en 2018 pour avoir tenté d’identifier un lanceur d’alerte au sein de la banque.
Ces annonces sur les liens de M. Staley et de Jeffrey Epstein éclipsaient la publication des résultats annuels de la banque.
Le géant bancaire a publié un bond de 54% de son bénéfice net à 2,46 milliards de livres en 2019, grâce à une baisse du coût des litiges d’une année sur l’autre et à la bonne tenue de sa banque d’investissement.
Malgré d’énormes provisions liées au scandale d’assurance-crédit PPI, le coût total des litiges s’est réduit de quelques centaines de millions de livres par rapport à 2018.
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