Le nouveau «Roi Lion» : un film en 3D pas comme les autres
Les remakes en 3D de dessins animés classiques par Disney ont fait fureur au box-office ces dernières années mais le studio compte sur son dernier-né, «Le Roi Lion», pour se propulser au sommet.
Avec un budget de 250 millions de dollars et un casting de stars comme Beyoncé pour les voix des personnages, les attentes sont grandes pour ce film qui retrace l’histoire culte du lionceau Simba vengeant la mort de son père.
Signe prometteur : la bande-annonce du nouveau « Roi Lion » a été regardée 225 millions de fois en 24 heures à sa sortie en novembre, battant des records chez Disney.
Presque chaque scène du film qui sort ce mercredi 17 juillet en Belgique et en France, de la crinière scintillante de Mufasa aux yeux étrangement réalistes des hyènes, a été créée à partir d’images générées par ordinateur.
Pourtant, « Le Roi Lion » n’est pas un film d’animation en 3D conventionnel. Selon son réalisateur Jon Favreau, il est même complètement nouveau : un film tourné par une équipe traditionnelle de cameramen, mais au sein d’un monde de réalité virtuelle en 3D.
Les auteurs et les acteurs ont pu, casques virtuels à l’appui, « entrer » comme dans un jeu vidéo dans une savane africaine pour filmer ou simplement regarder gambader des versions brutes générées par ordinateur de Simba et de ses amis.
« L’équipe mettait ses casques, y allait, explorait les environs et installait ses caméras au sein de la réalité virtuelle », a dit Jon Favreau à des journalistes à Beverly Hills cette semaine.
Des méthodes qui ont enchanté le jeune JD McCrary, la voix de Simba au début du film. « On mettait les casques et on avait ces espèces de télécommandes à la main », raconte-t-il. « On voyait tout, les Terres de la fierté, le Rocher de la fierté… On a tout vu, c’était génial! ».
Les équipes n’ayant pas de connaissances en matière d’effets spéciaux high-tech pouvaient apporter leur expérience et leurs techniques traditionnelles, ainsi que leur matériel, dans le studio de réalité virtuelle. Chefs opérateurs et scénaristes pouvaient regarder le film se dérouler devant leurs yeux et faire des ajustements en direct, concernant l’éclairage par exemple.
Puis les images ont été envoyées à Londres, à la société d’effets visuels MPC, qui leur a donné le lustre de la version finale.
Le film a aussi puisé son inspiration dans les majestueux documentaires du célèbre Britannique David Attenborough, qui a fait aimer la nature à des millions de personnes dans le monde. Dès les premières scènes, le remake en met plein les yeux aux spectateurs avec des « scènes » à couper le souffle d’antilopes, de zèbres et de gnous galopant à travers la savane.
Contrairement au dessin animé originel, les animaux sont réalistes et leurs têtes ne ressemblent par exemple pas aux visages des humains. Pour Jon Favreau, il était important que le film donne « l’illusion d’être un documentaire naturaliste ». « Nous avons regardé (…) tous ces documentaires d’Attenborough sur la BBC et (examiné la manière) dont l’émotion pouvait être exprimée sans représentation humaine », a-t-il expliqué.
Autre rupture avec la tradition : les acteurs qui ont prêté leur voix aux personnages et qui, d’ordinaire, parlent seuls dans des cabines ont été enregistrés ensemble sur des scènes de théâtre, ce qui leur a permis d’improviser. La célèbre scène dans laquelle Simba apprend la philosophie « Hakuna Matata » (« il n’y a pas de problème », en swahili) a d’ailleurs été créée de cette manière. Seth Rogen, la voix du phacochère Pumbaa, a trouvé « formidable » qu’on lui demande d’improviser dans « ce qui est probablement le film le plus incroyable technologiquement parlant ».
Le remake de l’immense succès de 1994 suit méticuleusement la trame du premier film, ramenant même James Earl Jones en tant que voix du père de Simba, Mufasa. Les chansons cultes comme « Le cercle de la vie » et « Je voudrais déjà être roi » reviennent telles quelles. Les compositeurs Hans Zimmer et Lebo Morake ont de nouveau fait équipe commune pour la bande originale, et Elton John et le parolier Tim Rice ont offert une nouvelle chanson.
L’original avait été critiqué pour sa distribution principalement blanche. Cette fois, Florence Kasumba, née en Ouganda, joue la sinistre hyène Shenzi tandis que le Sud-Africain John Kani prête sa voix au sage Rafiki.
Découvrez la bande-annonce :
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