Le comédien Philippe Caubère visé par une enquête pour « atteinte sexuelle »

Philippe Caubère © Getty Images

Une enquête préliminaire visant le comédien et metteur en scène Philippe Caubère pour « atteinte sexuelle sur mineur de plus de 15 ans par personne ayant autorité » a été ouverte, a indiqué lundi le parquet de Créteil, confirmant une information de Franceinfo.

Sollicité par l’AFP, le parquet a « confirmé » l’ouverture de cette enquête, sans « autre commentaire en l’état ».

Selon Franceinfo, une jeune comédienne a porté plainte contre le metteur en scène et comédien, l’accusant d' »atteintes sexuelles » en 2012 alors qu’elle avait 16 ans et lui 61 ans.

Contactée par l’AFP, l’avocate de M. Caubère, Me Marie Dosé, a déclaré que son client « reconnaît avoir entretenu une relation intime avec [la plaignante] alors qu’elle était mineure ». Il nie en revanche toute « pénétration anale ou vaginale ». Selon le comédien, les relations sexuelles étaient consenties.

Contactée en 2018 par les services de police, la jeune femme n’avait pas souhaité déposer plainte pour ces faits à cette date, a relevé Me Dosé. L’avocate a lié « la médiatisation soudaine de cette plainte » au récent soutien de son client à l’acteur Gérard Depardieu, mis en examen pour viols. Cette plainte est « le résultat d’une longue période de réflexion », a répliqué Me Negar Haeri, conseil de la jeune femme. Selon les deux avocates, Philippe Caubère n’a pas été entendu à ce stade. 

Figure de la scène théâtrale, l’acteur, aujourd’hui âgé de 73 ans, avait déjà fait l’objet d’une plainte pour viol classée sans suite en 2019. Son accusatrice à l’époque avait dénoncé en mars 2018 des faits de viols commis huit ans auparavant, en 2010, sur sa personne par le metteur en scène. Le parquet de Créteil avait classé sans suite, « aucun élément » ne permettant « de corroborer les déclarations de la plaignante sur l’absence de consentement ». Cette plaignante avait été condamnée en septembre 2021 pour diffamation, condamnation incluant le versement de 1.000 euros « en réparation du préjudice moral » de l’artiste.

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