L’animateur Jean-Marc Morandini condamné à 6 mois de prison avec sursis pour harcèlement sexuel
Le tribunal correctionnel de Paris a reconnu mardi l’animateur Jean-Marc Morandini coupable de harcèlement sexuel contre un jeune comédien et l’a condamné à six mois d’emprisonnement avec sursis.
Le tribunal a également condamné la société de production « Ne zappez pas ! Production » (NZPP), dont Jean-Marc Morandini est l’unique gérant, pour « travail dissimulé ».
Les avocates de l’animateur de CNews ont aussitôt indiqué qu’il ferait appel de cette condamnation.
Le prévenu n’était pas présent à l’audience.
« À travers des échanges électroniques, les demandes de Jean-Marc Morandini sont allées crescendo. Gabriel (la victime âgé de 19 ans ans au moment des faits, ndlr) ne faisait que répondre aux sollicitations réitérées alors qu’il se trouvait pris dans un engrenage psychologique mis en place par le prévenu », a affirmé la présidente de la 31e chambre correctionnelle en lisant le jugement du tribunal.
L’animateur devra en outre payer une amende de 10.000 euros et indemniser la jeune victime à hauteur de 13.000 euros notamment pour préjudice d’image.
Concernant la plainte pour travail dissimulé à l’encontre de cinq comédiens, le tribunal a reconnu l’animateur coupable et a condamné sa société NZPP à une amende de 10.000 euros.
M. Morandini, 57 ans, était poursuivi pour avoir encouragé de jeunes comédiens, âgés de 19 à 26 ans au moment des faits, entre juin et septembre 2015, à s’exhiber nus pour les castings d’une web-série intitulée « Les Faucons » dont il était le producteur.
Une pseudo directrice de casting, Catherine Leclerc (en réalité Jean-Marc Morandini sous pseudonyme), leur avait adressé des courriels pour leur demander avec insistance d’envoyer des vidéos d’eux nus, le pubis rasé, et de scènes de masturbation parfois avec éjaculations.
Un jeune comédien, Gabriel P., avait notamment reçu en août 2015 deux mails de la fausse Catherine, signés « maman », lui demandant s’il était prêt à faire une fellation à Jean-Marc Morandini, « qui n’est pas n’importe qui ».
Le jeune homme, soucieux de ne pas passer à côté de l’opportunité de devenir comédien, répondait: « Il est évident que je ne vais pas faire le difficile sur la nudité (…). J’obéirai à ce que vous m’ordonnerez ».
En décembre dernier, l’animateur avait déjà été condamné à une peine d’un an de prison avec sursis assortie d’une obligation de soin de deux ans et son inscription au fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (Fijais) pour des faits de « corruption de mineurs » commis sur trois adolescents entre 2009 et 2016, lors d’échanges électroniques à caractère sexuel et d’un casting à son domicile.
Il a fait appel de cette condamnation.
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici