L’actrice libanaise Manal Issa soutient Gaza sur le tapis rouge cannois
« Stop the attack on Gaza »: la photo de la Libanaise Manal Issa brandissant une affiche de soutien aux Palestiniens sur le tapis rouge cannois faisait parler d’elle mercredi, même si l’actrice a refusé de commenter son geste.
« Elle ne souhaite pas s’exprimer car elle veut attirer l’attention sur Gaza et pas sur elle-même », a indiqué à l’AFP l’entourage de l’actrice, au lendemain de son geste sur le tapis rouge, lors de la montée des marches pour « Solo », le dernier opus de Star Wars.
Au pied des marches du Palais des festivals, Manal Issa, 26 ans, a déplié une grande feuille de papier blanche, avec en rouge ce message: « Stop the attack on Gaza!! » (« Arrêtez l’attaque sur Gaza »). Une référence aux près de 60 manifestants palestiniens tués lundi, dans de violents affrontements entre soldats israéliens et Palestiniens, le même jour que l’inauguration de la nouvelle ambassade américaine, déménagée de Tel Aviv à Jérusalem.
Toute manifestation d’ordre politique ou religieuse est généralement bannie sur le tapis rouge. Il y a un an, la ministre israélienne de la Culture, Miri Regev, avait également fait parler d’elle avec une robe aux allures de manifeste, qui représentait dans sa partie inférieure un vaste panorama de Jérusalem et de sa vieille ville, avec la coupole dorée caractéristique du Dôme du rocher.
Manal Issa a entamé sa carrière devant la caméra avec la réalisatrice Danielle Arbid, pour « Peur de rien ». Elle a également joué dans « Nocturama », de Bertrand Bonello, sur une bande de jeunes qui décide de faire des attentats dans Paris.
L’actrice libanaise est à Cannes pour « Mon tissu préféré », de la réalisatrice syrienne Gaya Jiji, dans la section Un Certain Regard. Le film se déroule au printemps 2011, à Damas, aux prémices du conflit syrien qui dure désormais depuis sept ans.
Malgré cette toile de fond, le film s’apparente plutôt à un roman d’apprentissage et se penche sur le sort de Nahla, le personnage joué par Manal Issa, promise à Samir, un Syrien vivant aux Etats-Unis. Une union qui devrait offrir une vie meilleure à toute la famille.
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