La cinéaste Maïwenn condamnée à 400 euros d’amende pour l’agression d’Edwy Plenel
La cinéaste Maïwenn a été condamnée mardi à une amende de 400 euros par le tribunal de police de Paris pour avoir tiré les cheveux du co-fondateur de Mediapart Edwy Plenel dans un restaurant parisien en février dernier.
L’actrice et réalisatrice devra en outre verser un euro symbolique au journaliste et 1.500 euros à la société Mediapart au titre des dommages et intérêts, ainsi que 500 euros au titre des frais de justice à M. Plenel et à Mediapart.
Présente à l’audience, Maïwenn Le Besco a reconnu avoir tiré les cheveux du journaliste lors d’un dîner dans un restaurant parisien.
« Je ne m’excuse pas et je ne regrette rien », a-t-elle dit d’un ton bravache.
Elle a expliqué que son « comportement » à l’encontre de M. Plenel « n’était pas à la hauteur du bouleversement dans sa vie » provoqué par un article de Mediapart consacré à son ex-mari et père de sa fille, le cinéaste Luc Besson.
« J’ai réagi avec violence car ce journal (Mediapart, ndlr) a trahi mon consentement », s’est-elle justifiée. « C’est un tsunami dans la vie d’une femme de voir sa vie privée dans les médias », a-t-elle ajouté.
Mme Le Besco a déploré la publication par Mediapart de son audition faite en juin 2020 devant la police judiciaire dans l’affaire Luc Besson, pour laquelle le père de sa fille est accusé, à tort selon lui, de viol par la comédienne Sand Van Roy.
Cette publication a été « un viol moral » a estimé Maïwenn. « On a pris des bouts de ma déposition devant la police uniquement à charge contre le père de mon enfant ». « Mediapart savait très bien que je ne voulais pas m’exprimer sur ce sujet », a-t-elle dénoncé.
« C’est moi la victime », a-t-elle lancé.
M. Plenel a raconté à la barre avoir vécu cette agression avec « sidération ». « Une personne que je ne connaissais ni d’Eve, ni d’Adam m’a tiré les cheveux et craché au visage », a-t-il dit.
C’était « la première fois dans ma carrière professionnelle que j’étais agressé physiquement dans un lieu public », a-t-il souligné. « C’est une agression à l’égard du métier que je fais », a-t-il estimé.
Estimant que les « faits de violence » reprochés à la cinéaste étaient « caractérisés », le procureur de la République avait souhaité une « condamnation sévère » et requis une amende de 700 euros.
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