Kev Adams : «Mon hommage aux enfants malades» (interview)
Le jeune comédien est à l’affiche d’«Amis publics» dès ce mercredi 24 février. Un film qu’il a lui-même produit. Rencontre.
Un rôle a contre-emploi pour le jeune humoriste de 24 ans. Il incarne Léo qui veut réaliser le rêve de son jeune frère malade. Avec ses meilleurs meilleurs potes, il organise un faux braquage… Mais le jour J, la bande se trompe de banque. Le faux braquage devient un vrai hold-up. Commence alors l’aventure extraordinaire des amis publics…
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Comment êtes-vous arrivé dans cette aventure ?
Depuis que je fais des tournées, je vais souvent dans les hôpitaux voir des enfants malades. À chaque fois, je suis épaté par leur faculté à se projeter dans l’avenir. Même les plus affaiblis ont des rêves, ne serait-ce que de pouvoir revivre, un jour, comme les gens bien portants, aller à l’école, jouer au foot, etc. Je me demandais comment leur rendre un jour hommage. Quand John Eledjam m’a parlé de l’idée d’une histoire bâtie autour d’un adolescent dont le rêve est de se transformer en braqueur au moins une fois dans sa vie, je me suis dit qu’en mélangeant son idée et mon envie de mettre un jour à l’écran ces enfants malades, on tenait peut-être là un bon sujet de scénario. Ça a pris du temps. On a beaucoup bûché, beaucoup bataillé, beaucoup débattu, beaucoup testé les dialogues aussi. Je crois que pour faire un bon film, toutes les questions de structure et de dialogues doivent être résolues avant de tourner. C’est ce qu’on a tenté de faire pour mettre le maximum de chances de notre côté.
Vous avez donné à votre film un ton très «récréatif». Léo, votre personnage, qui veut réaliser le rêve de son frère Ben, ne va ni envisager un vrai braquage, ni s’adresser à de vrais gangsters. Il va monter un faux hold-up avec ses copains. Avec minutie, pour que ça ait l’air vrai… mais en s’amusant. Avez-vous donné à votre film cette dimension ludique parce que votre public est majoritairement jeune ?
J’aime toutes les disciplines. Je m’éclate et me sens légitime dans toutes. Où que je sois, je n’ai pas l’impression de voler ma place car je travaille beaucoup. Mais je m’amuse beaucoup aussi. J’attends qu’on me propose des choses qui me surprennent, pour que je puisse étonner à mon tour. Si un jour la vie me privait de la scène ou de l’écran, petit ou grand, je serais très malheureux.
Vous n’avez même pas 25 ans et vous vous exprimez comme un homme qui aurait eu plusieurs vies…
À mon âge, j’ai la chance d’avoir déjà fait une multitude de choses. Et tout ce que j’ai fait, je l’ai fait avec plaisir, avec passion même. Est-ce l’équivalent de plusieurs vies ? Je ne crois pas. Mais j’ai sans doute mûri plus vite que certains garçons de mon âge. En plus, j’ai eu la veine de ne rien m’être laissé imposer. J’ai toujours eu la liberté d’accepter ou de refuser les projets. C’est un luxe qui n’a pas de prix. C’est sans doute grâce à cela que je suis bien dans mes baskets.
Sans doute. En coécrivant le film, j’ai eu envie de me créer un personnage de mon âge. J’ai 24 ans et j’ai envie d’évoluer, d’aborder d’autres registres. J’espère qu’en voyant le film, certains réalisateurs penseront à moi pour des rôles très éloignés de ceux que je faisais avant.
Comment travaillez-vous vos rôles ?
En général, je fais un truc assez ludique, qui me convient assez bien : je lis le scénario devant une glace. Et je me demande si c’est moi qui joue ou si c’est le personnage. Et, petit à petit, mon rôle se construit. Pour celui-là j’ai, en plus, beaucoup répété avec Édouard Pluvieux et mes partenaires. Dans la vie, on est une petite bande qui fonctionne à l’entre-aide. Édouard m’aide à écrire mes sketches. Et je connais John et Majid depuis des années. Tous les trois, on est inséparables. On travaille ensemble. Et on se marre ensemble. On forme une vraie famille. Cette amitié, cette complicité, on voulait qu’elles soient perceptibles à l’écran, au-delà de nos rôles.
Vous avez commencé votre carrière très tôt ? Vous faites vos débuts sur les planches à l’âge 7 ans. À 9 ans, vous décrochez votre premier rôle au cinéma, en rêvant de Leonardo DiCaprio du «Titanic». Et puis, pendant toute votre adolescence, vous faîtes essentiellement de la scène et de la télévision, avant de revenir, en force, depuis environ deux ans, au cinéma…
J’aime toutes les disciplines. Je m’éclate et me sens légitime dans toutes. Où que je sois, je n’ai pas l’impression de voler ma place car je travaille beaucoup. Mais je m’amuse beaucoup aussi. J’attends qu’on me propose des choses qui me surprennent, pour que je puisse étonner à mon tour. Si un jour la vie me privait de la scène ou de l’écran, petit ou grand, je serais très malheureux.
Vous n’avez même pas 25 ans et vous vous exprimez comme un homme qui aurait eu plusieurs vies…
À mon âge, j’ai la chance d’avoir déjà fait une multitude de choses. Et tout ce que j’ai fait, je l’ai fait avec plaisir, avec passion même. Est-ce l’équivalent de plusieurs vies ? Je ne crois pas. Mais j’ai sans doute mûri plus vite que certains garçons de mon âge. En plus, j’ai eu la veine de ne rien m’être laissé imposer. J’ai toujours eu la liberté d’accepter ou de refuser les projets. C’est un luxe qui n’a pas de prix. C’est sans doute grâce à cela que je suis bien dans mes baskets.
Bien sûr. Comme je vous l’ai dit : je suis souvent sorti de mes visites à ces gamins, complètement chamboulé, estomaqué. Ils sont devant un obstacle vertigineux, pas devant une petite contrariété à surmonter, et ils font preuve d’un cran exceptionnel ! Ce genre d’attitude vous fait relativiser beaucoup de choses, sur ce qu’on est et ce qu’on vit. Après, on n’ose plus se plaindre pour des broutilles. On a envie de profiter de chaque minute qui passe. Cela dit, depuis mon enfance, j’ai toujours eu comme credo qu’il faut vivre à fond, en essayant d’aller au bout de ses rêves… Si on a fait ce film, qui raconte comment des potes se mettent en quatre pour réaliser le rêve d’un môme théoriquement condamné à ne plus rêver puisqu’il est en phase terminale, c’est essentiellement pour faire passer ce message. Et pour que ce message ait un maximum de chances d’être reçu et compris, on a raconté notre histoire avec des personnages d’aujourd’hui, qui parlent et qui vivent comme nous. Il semble que ce parti-pris ait eu une certaine efficacité car on nous demande souvent si cette histoire est vraie. Non, évidemment. Mais le fait qu’on nous pose la question montre qu’il y a identification entre nos personnages et les spectateurs. Ça fait plaisir.
«Amis publics» est un film où on fait des «bêtises» pour la bonne cause. Mais des bêtises quand même. Pourtant, contrairement à ce qu’on voit souvent dans d’autres films, celles-ci sont sanctionnées…
C’était important. On ne voulait pas faire croire aux jeunes qui vont regarder le film qu’on peut braquer des banques en toute impunité, même pour une bonne cause. Sur ce point-là aussi, on a voulu faire preuve de réalisme.
Pour ce film, vous avez accepté de changer de look. Est-ce que vous avez décidé de quitter l’adolescence ?
Sans doute. En coécrivant le film, j’ai eu envie de me créer un personnage de mon âge. J’ai 24 ans et j’ai envie d’évoluer, d’aborder d’autres registres. J’espère qu’en voyant le film, certains réalisateurs penseront à moi pour des rôles très éloignés de ceux que je faisais avant.
Comment travaillez-vous vos rôles ?
En général, je fais un truc assez ludique, qui me convient assez bien : je lis le scénario devant une glace. Et je me demande si c’est moi qui joue ou si c’est le personnage. Et, petit à petit, mon rôle se construit. Pour celui-là j’ai, en plus, beaucoup répété avec Édouard Pluvieux et mes partenaires. Dans la vie, on est une petite bande qui fonctionne à l’entre-aide. Édouard m’aide à écrire mes sketches. Et je connais John et Majid depuis des années. Tous les trois, on est inséparables. On travaille ensemble. Et on se marre ensemble. On forme une vraie famille. Cette amitié, cette complicité, on voulait qu’elles soient perceptibles à l’écran, au-delà de nos rôles.
Vous avez commencé votre carrière très tôt ? Vous faites vos débuts sur les planches à l’âge 7 ans. À 9 ans, vous décrochez votre premier rôle au cinéma, en rêvant de Leonardo DiCaprio du «Titanic». Et puis, pendant toute votre adolescence, vous faîtes essentiellement de la scène et de la télévision, avant de revenir, en force, depuis environ deux ans, au cinéma…
J’aime toutes les disciplines. Je m’éclate et me sens légitime dans toutes. Où que je sois, je n’ai pas l’impression de voler ma place car je travaille beaucoup. Mais je m’amuse beaucoup aussi. J’attends qu’on me propose des choses qui me surprennent, pour que je puisse étonner à mon tour. Si un jour la vie me privait de la scène ou de l’écran, petit ou grand, je serais très malheureux.
Vous n’avez même pas 25 ans et vous vous exprimez comme un homme qui aurait eu plusieurs vies…
À mon âge, j’ai la chance d’avoir déjà fait une multitude de choses. Et tout ce que j’ai fait, je l’ai fait avec plaisir, avec passion même. Est-ce l’équivalent de plusieurs vies ? Je ne crois pas. Mais j’ai sans doute mûri plus vite que certains garçons de mon âge. En plus, j’ai eu la veine de ne rien m’être laissé imposer. J’ai toujours eu la liberté d’accepter ou de refuser les projets. C’est un luxe qui n’a pas de prix. C’est sans doute grâce à cela que je suis bien dans mes baskets.
En fait, on n’a pas tellement cherché à être ludique. On a surtout essayé d’être le plus réaliste possible. Si vous prenez quatre jeunes gens, dont l’un est malade, l’autre, chauffeur de taxi, le troisième, entraîneur de foot et le quatrième, spécialiste en informatique, ils ne peuvent pas, du jour au lendemain, se comporter comme un quatuor de braqueurs déterminés et pleins de sang-froid. C’est cette inexpérience qui, au début, leur donne ce côté potache, «amateur sympathique». Ils sont «fun», gentils et amusants, puisqu’en plus, ils font semblant. Mais après le premier hold-up, ils vont se prendre au jeu, préparer leurs coups plus sérieusement, se prendre pour des espèces de «Robin des Bois» modernes. C’est intéressant, cette évolution des personnages. Leur métamorphose nourrit le film, le fait changer de ton, même si, bien sûr, on reste d’un bout à l’autre dans le registre de la comédie et du burlesque, exception faite des scènes qui se passent à l’hôpital.
Ces scènes-là dégagent une émotion forte, mais, incroyablement, elles sont dépourvues de pathos et larmoiement…
Mais ces scènes-là aussi, sont réalistes. Les enfants malades que j’ai rencontrés sont dans leur grande majorité très souriants, très avenants, très matures et très dignes. Ils ne s’apitoient pas sur leur sort. Je voulais donner cette image d’eux dans le film. Qu’ils inspirent de la compassion, qu’ils créent de l’émotion, oui ! Qu’on puisse les admirer pour leur courage, encore oui ! Mais qu’on les prenne en pitié, ça non ! C’est pour ça, par exemple, qu’on a demandé à la jeune comédienne qui interprète la petite amie de Ben de jouer avec «vitalité». Pour qu’on comprenne qu’elle se bat pour vivre, et que sa bonne humeur et sa gaieté ne sont pas feintes. C’est pour ça aussi que Ben, le personnage pivot du film, ne meurt pas comme un enfant malade, mais comme un héros de cinéma qui préfère abandonner la partie plutôt que de se rendre aux flics !
Vous avez pris des leçons de vie chez ces enfants-là ?
Bien sûr. Comme je vous l’ai dit : je suis souvent sorti de mes visites à ces gamins, complètement chamboulé, estomaqué. Ils sont devant un obstacle vertigineux, pas devant une petite contrariété à surmonter, et ils font preuve d’un cran exceptionnel ! Ce genre d’attitude vous fait relativiser beaucoup de choses, sur ce qu’on est et ce qu’on vit. Après, on n’ose plus se plaindre pour des broutilles. On a envie de profiter de chaque minute qui passe. Cela dit, depuis mon enfance, j’ai toujours eu comme credo qu’il faut vivre à fond, en essayant d’aller au bout de ses rêves… Si on a fait ce film, qui raconte comment des potes se mettent en quatre pour réaliser le rêve d’un môme théoriquement condamné à ne plus rêver puisqu’il est en phase terminale, c’est essentiellement pour faire passer ce message. Et pour que ce message ait un maximum de chances d’être reçu et compris, on a raconté notre histoire avec des personnages d’aujourd’hui, qui parlent et qui vivent comme nous. Il semble que ce parti-pris ait eu une certaine efficacité car on nous demande souvent si cette histoire est vraie. Non, évidemment. Mais le fait qu’on nous pose la question montre qu’il y a identification entre nos personnages et les spectateurs. Ça fait plaisir.
«Amis publics» est un film où on fait des «bêtises» pour la bonne cause. Mais des bêtises quand même. Pourtant, contrairement à ce qu’on voit souvent dans d’autres films, celles-ci sont sanctionnées…
C’était important. On ne voulait pas faire croire aux jeunes qui vont regarder le film qu’on peut braquer des banques en toute impunité, même pour une bonne cause. Sur ce point-là aussi, on a voulu faire preuve de réalisme.
Pour ce film, vous avez accepté de changer de look. Est-ce que vous avez décidé de quitter l’adolescence ?
Sans doute. En coécrivant le film, j’ai eu envie de me créer un personnage de mon âge. J’ai 24 ans et j’ai envie d’évoluer, d’aborder d’autres registres. J’espère qu’en voyant le film, certains réalisateurs penseront à moi pour des rôles très éloignés de ceux que je faisais avant.
Comment travaillez-vous vos rôles ?
En général, je fais un truc assez ludique, qui me convient assez bien : je lis le scénario devant une glace. Et je me demande si c’est moi qui joue ou si c’est le personnage. Et, petit à petit, mon rôle se construit. Pour celui-là j’ai, en plus, beaucoup répété avec Édouard Pluvieux et mes partenaires. Dans la vie, on est une petite bande qui fonctionne à l’entre-aide. Édouard m’aide à écrire mes sketches. Et je connais John et Majid depuis des années. Tous les trois, on est inséparables. On travaille ensemble. Et on se marre ensemble. On forme une vraie famille. Cette amitié, cette complicité, on voulait qu’elles soient perceptibles à l’écran, au-delà de nos rôles.
Vous avez commencé votre carrière très tôt ? Vous faites vos débuts sur les planches à l’âge 7 ans. À 9 ans, vous décrochez votre premier rôle au cinéma, en rêvant de Leonardo DiCaprio du «Titanic». Et puis, pendant toute votre adolescence, vous faîtes essentiellement de la scène et de la télévision, avant de revenir, en force, depuis environ deux ans, au cinéma…
J’aime toutes les disciplines. Je m’éclate et me sens légitime dans toutes. Où que je sois, je n’ai pas l’impression de voler ma place car je travaille beaucoup. Mais je m’amuse beaucoup aussi. J’attends qu’on me propose des choses qui me surprennent, pour que je puisse étonner à mon tour. Si un jour la vie me privait de la scène ou de l’écran, petit ou grand, je serais très malheureux.
Vous n’avez même pas 25 ans et vous vous exprimez comme un homme qui aurait eu plusieurs vies…
À mon âge, j’ai la chance d’avoir déjà fait une multitude de choses. Et tout ce que j’ai fait, je l’ai fait avec plaisir, avec passion même. Est-ce l’équivalent de plusieurs vies ? Je ne crois pas. Mais j’ai sans doute mûri plus vite que certains garçons de mon âge. En plus, j’ai eu la veine de ne rien m’être laissé imposer. J’ai toujours eu la liberté d’accepter ou de refuser les projets. C’est un luxe qui n’a pas de prix. C’est sans doute grâce à cela que je suis bien dans mes baskets.
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