Julie Taton : sa lutte contre le cancer
L’animatrice de RTL-TVI est porteuse d’un papillomavirus, qui pourrait engendrer un cancer du col de l’utérus à long terme.
Alors que RTL-TVI vient de lancer sa campagne de récolte de fonds pour le Télévie 2015, Julie Taton confie cette semaine dans Paris-Match ses soucis de santé.
À 31 ans, la jeune femme révèle avoir subi deux opérations en trois ans, pour éliminer ce que l’on appelle un «pré-cancer». Et son combat n’est pas encore terminé.
«Il y a deux mois, mon ami est revenu papillonner en moi»
«Je veux alerter toutes les femmes», dit-elle. «Le papillomavirus se transmet lors de rapports sexuels même protégés… La main, la bouche suffisent… On est si vulnérable face à lui. Mon histoire, ma peur, mes angoisses les aideront peut-être à consulter régulièrement leur médecin.»
«Vous réalisez brutalement qu’on parle de cellules précancéreuses», poursuit-elle, «qu’on vous enlève à chaque fois des petits morceaux de vous et, surtout, que ça peut revenir, encore et encore (…) Il y a deux mois, mon ami est revenu papillonner en moi, fidèle au poste. Ses ailes chargées de nouvelles angoisses, de nouvelles questions et de nouvelles peurs. Et si je tombe enceinte ? Le virus va-t-il passer plus vite de la dysplasie légère au cancer invasif ? Et mon bébé là-dedans ? Et après ? Quand je n’aurai plus de col de l’utérus, il se mettra où, le cancer ?»
N’hésitez pas à consulter votre médecin et votre gynécologue !
Selon la Fédération belge contre le cancer, les papillomavirus, transmissibles par voies sexuelles ou orales, sont particulièrement contagieux. On estime que jusqu’à 80 % des hommes et femmes sexuellement actifs entrent en contact avec un papillomavirus une ou plusieurs fois au cours de leur vie.
L’organisme élimine généralement le papillomavirus après 6 à 18 mois. Il n’y a dans ce cas aucun risque particulier de cancer. Seule une infection chronique par certains types de papillomavirus peuvent causer un cancer du col de l’utérus, à très long terme.
C’est pourquoi il est important d’effectuer régulièrement des frottis, tous les 3 ans entre 25 et 65 ans (si aucune anomalie n’est observée), afin de dépister d’éventuelles lésions précancéreuses.
Et pour les jeunes filles, un vaccin injecté avant les premiers rapports sexuels existe depuis déjà plusieurs années. Il ne garantit pas une protection à 100 %, mais devrait permettre de protéger une bonne partie de la population.
Julien Vandevenne
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