JO 2020 : des Belges en Or !

Les Red Lions, équipe de Belgique de hockey sur gazon, ont obtenu l’Or cinq ans après leur défaite en finale à Rio © Isopix

Évitons les comparaisons, ne prenons que le bon de ces Jeux Olympiques 2020 qui viennent de s’achever. Les Belges ont remporté sept médailles, dont trois en Or !

«Et maintenant, je dois marquer la fin de ce voyage olympique des plus complexes à Tokyo !» C’est par ces mots que l’Allemand Thomas Bach, président du Comité international, clôturait la XXXIIe Olympiade, dimanche 9 août, quelques minutes avant l’extinction de la vasque. La flamme avait été allumée le 12 mars 2020 à Olympie et marquait le début des Jeux, reportés d’un an en raison de la pandémie de coronavirus.

Sept médailles

Des athlètes belges participaient à la cérémonie de clôture, emmenés par Grégory Wathelet, porte-drapeau du Team Belgium. Le cavalier belge a enlevé, avec Pieter Devos et Jérôme Guéry, la médaille de bronze du jumping par équipes, la sixième et avant-dernière médaille belge à Tokyo. La dernière, en bronze, a été décrochée par Bashir Abdi, troisième du marathon.

La Belgique quitte le Japon avec un total de sept médailles, soit une de plus qu’à Rio en 2016. Nafissatou Thiam à l’heptathlon, les hockeyeurs des Red Lions et la gymnaste Nina Derwael aux barres asymétriques ont été sacrés champions olympiques. Wout van Aert est revenu avec la médaille d’argent de la course cycliste sur route en ligne alors qu’outre Bashir Abdi et l’équipe belge de saut d’obstacles, Matthias Casse a décroché le bronze en judo (- 81kg).

Avec ses sept médailles, la Belgique termine 29e au tableau des médailles dont la 1re place est occupée – pour la troisième fois d’affilée – par les États-Unis avec 113 médailles (39 en or, 41 en argent et 33 en bronze).

Les JO en chiffres

Les 123 athlètes belges qui ont participé aux Jeux Olympiques 2020 ont obtenu 26 top 8. Trois titres olympiques pour les Belges dans les mêmes JO n’avaient plus été obtenus depuis Paris en 1924. Nafissatou Thiam, déjà titrée à Rio il y a cinq ans, a été couronnée une seconde fois à l’heptathlon.

La phrase

«L’important n’est pas de gagner, mais de participer» Tordons le cou à la rumeur : Pierre de Coubertin n’est pas l’auteur de cette phrase, même si l’hagiographie olympique lui en attribue volontiers la paternité. Ces mots, on les doit à l’évêque de Pennsylvanie, Ethelbert Talbot. Il les glissa dans le sermon qu’il prononça à la cathédrale Saint-Paul de Londres, le 19 juillet 1908, lors d’une messe réunissant tous les athlètes qui, cette année-là, participaient aux Jeux. Les termes exacts employés par le prélat américain sont les suivants : «L’important dans ces Olympiades est moins d’y gagner que d’y prendre part». Assis au premier rang de l’assemblée, Pierre de Coubertin boit du petit-lait, lui qui, après les barnums calamiteux que constituèrent les Jeux de Paris en 1900, et ceux organisés à Saint-Louis quatre ans plus tard, ne souhaite qu’une chose : que l’olympisme se réconcilie avec les valeurs sacrificielles qu’il doit véhiculer et, surtout, transmettre. D’ailleurs, ceux qui disputèrent ces premiers Jeux de Londres le voulurent vraiment. Il fallut beaucoup de courage aux 2.208 champions représentant 22 nations pour aller jusqu’au terme d’une compétition qui s’échelonna entre le 27 avril et le 31 octobre 1908 : ces Jeux sont en effet les plus longs de l’histoire !

La fin des records ?

À quoi peut bien servir un record, sinon à être battu ? Pardi : c’est si évident ! Mais où se situe la barrière, car il y en a tout de même bien une ? Rendue publique un mois avant les Jeux Olympiques de Pékin (2008), une étude, qui se basait sur les 3.263 records du monde établis en athlétisme, cyclisme, haltérophilie, natation et patinage de vitesse depuis la réhabilitation des JO en 1896, prétendait que les limites physiologiques de l’espèce humaine seraient atteintes en 2027. On a encore un peu de temps. Plus trop, cependant. La preuve : après avoir constaté une spectaculaire régression du nombre de records du monde entre 1968 et 2007, la même étude prophétisait – exemple parmi d’autres – que courir le 100 mètres masculin en moins de 9’’67 serait tout bonnement impossible. Le 16 août 2009, à Berlin, Usain Bolt ne tiendra pas compte de ces prévisions : le Jamaïcain entrait dans l’Histoire en réalisant sur la distance un temps stupéfiant de 9’’58 ! Comme quoi…

Premières fois…

– C’est la première fois dans l’histoire des Jeux – hormis Moscou, en 1980, édition boycottée par l’Ouest – que les athlètes masculins américains ne remportent aucun titre en sprint individuel (100, 200, 400, 110 haies et 400 haies).

– En empochant le Bronze, vendredi 6 août, en finale du 400 m, l’Américaine Allyson Felix est devenue l’athlète la plus médaillée de l’histoire des Jeux (10) devant la Jamaïcaine Merlene Ottey (9).

Le Dico déglingo des J.O.

On croit tout savoir des Jeux Olympiques. Ils existent depuis si longtemps. Ils ne sont pourtant pas forcément ce qu’ils paraissent être. Derrière les records, les victoires, les échecs se dissimulent une large part d’ombre et des mystères que ce «Dico déglingo des JO» entend lever !           Dominique Paquet, «Le Dico déglingo des J.O.», 346 pages, Empaj Editions (20 €)

Cet article est paru dans le Télépro du 12/08/2021. Texte : Jean-Marc Melen et Dominique Paquet (avec Belga)

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