Après une quarantaine de publications de livres de cuisine, le critique gastronomique le plus médiatique de France, revient dans les librairies avec «Une vie de Coffe», son autobiographie.
Jean-Pierre Coffe y évoque ses succès, mais aussi ses désillusions liées à certaines rencontres professionnelles, avec ce ton si corrosif qu’on lui connaît…
Denisot, Bouvard, Delarue cuisinés aux petits oignions
Âgé de 77 ans, Jean-Pierre Coffe évoque dans son dernier livre ses débuts sur Canal+ en 1984. S’il reconnaît que c’est Michel Denisot qui lui a donné sa chance, il n’y va pas avec le dos de la cuiller avec ce dernier, le qualifiant de «peu généreux, […] ses invités devant surtout le mettre en valeur, […] tout sauf un sparing partner».
Philippe Bouvard ne
ressort pas non plus grandi de la description qui est faite de lui.
Le célèbre créateur des «Grosses têtes» sur RTL
serait «très autoritaire, souvent blessant, odieux
même pendant l’émission».
Quelques passages plus loin, le cuisinier évoque avec énormément d’amertume, sa collaboration avec Jean-Luc Delarue. Visiblement il n’a jamais pardonné à ce dernier de l’avoir licencié au moment où il se remettait difficilement d’un AVC.
L’animateur et producteur disparu en 2012 est décrit comme étant «faussement amical, légèrement condescendant […], un homme qui s’est perdu dans ses rêves de producteur […] un patron à l’ambition ravageuse».
Drames personnels, bisexualité et militantisme aussi au menu
C’est bien connu, Jean-Pierre Coffe a toujours eu comme chevaux de bataille la lutte contre la malbouffe, la promotion des produits frais du terroir et la volonté de se montrer économe. Cela apparaît évidemment massivement dans son autobiographie où il rappelle avoir toujours appliqué cette philosophie aussi bien dans ses activités professionnelles (restaurants, médias) que dans la sphère privée.
Doté d’un style littéraire métaphorique, l’homme aux lunettes rondes évoque également, sans pour autant militer pour la mariage gay, sa bisexualité, précisant vivre actuellement avec un homme, longtemps après avoir largement côtoyé la gent féminine.
Enfin, son enfance malheureuse et certains drames vécus au cours de son existence (tel que la découverte de son enfant mort-né), sont également relatés.
Liès Ben Larbi
«Une vie de Coffe», paru aux éditions Stock
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