Jean-Michel Saive prend sa retraite internationale

Jean-Michel Saive prend sa retraite internationale
Julien Vandevenne
Julien Vandevenne Rédacteur en chef adjoint

À 46 ans, le Liégeois restera à jamais le meilleur joueur de tennis de table belge !

Le pongiste Jean-Michel Saive a annoncé officiellement sa retraite sportive internationale, jeudi après-midi au siège bruxellois du Comité Olympique et Interfédéral belge (COIB). Il a ainsi confirmé la rumeur qui circulait depuis l’annonce la veille de sa conférence de presse. Il continuera à jouer avec son club le Logis Auderghem jusqu’à la fin de la saison et verra, au terme de son contrat, s’il continuera ensuite ou pas.

« J’y pensais depuis quelques temps et je voulais annoncer cette décision le jour de mon anniversaire (NDLR: le 17 novembre). Avec les circonstances qu’on connaît, cela a été repoussé de quinze jours », a précisé « Jean-Mi », 46 ans, qui a ainsi mis un terme à une carrière longue de 32 ans.

Jean-Michel Saive a tenu à remercier successivement le COIB, l’Adeps, la fédération de tennis de table, ses différents clubs, ses partenaires, la presse, ses amis, ses supporters, ses parents, son frère, ses enfants et leurs mères sans qui il n’aurait jamais connu une telle carrière. L’émotion était particulièrement présente quand il a évoqué sa famille. Pierre-Olivier Beckers, président du COIB, Alain Laitat, directeur général de l’Adeps et Roland Delhoux, le président de la Fédération de tennis de table, ont tous souligné les qualités humaines exceptionnelles de l’homme derrière celles, remarquables, du sportif.

« Je me rendais compte qu’il n’était plus possible de me qualifier pour Rio », a reconnu Jean-Michel Saive. « Si je croyais que c’était encore possible j’aurais continué. Si je ne crois pas que je peux y arriver pourquoi je vais m’obliger à faire ça, ça ou ça. À Istanbul (au tournoi qualificatif européen du 6-10 avril), je dois gagner six matchs en quatre sets pour me qualifier pour Rio. Je peux encore bien jouer l’un ou l’autre match. Enchaîner les matchs pour la qualification… Et puis je n’ai pas envie de jouer le dernier match en ne sachant pas bouger mon dos. »

Sa décision de prendre sa retraite n’est pas venue d’un coup. « Il n’y a pas eu de jour J. Je pense que c’est l’accumulation de réponses données », a expliqué longuement le Liégeois. « Je m’en doutais déjà fortement avant le championnat d’Europe (2015) où j’ai été malade comme un chien mais j’y suis allé. Je crachais mes poumons. Là, j’ai arrêté. Je savais que c’était mon dernier Euro. Cela fait un certain moment que je me pose la question, presque tous les jours depuis cinq-six ans, depuis peut-être Pékin (en 2008!). Mais comme les résultats étaient encore probants alors pourquoi je n’essayerais pas. Il y a eu un vrai basculement quand je suis devenu directeur technique (de l’aile francophone de la Fédération royale belge de tennis de table) après Londres en 2012. Déjà dans ma tête je n’étais plus que joueur. J’ai dit je le faisais mais je continuais à jouer, je n’ai jamais voulu me trouver en porte-à-faux, mais plus le temps avance, plus je risquais de m’y trouver. Ça plus ça, plus le corps, plus la tête. Donc les réponses sont arrivées petit à petit. » « Il fallait que je prenne la décision, faire le deuil de la décision, puis l’annoncer. Depuis que j’ai pris ma décision, je vais mieux physiquement je n’ai plus de tension. Je suis plus relax. » 

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