«Je suis un soldat» : Louise Bourgoin se donne un mal de chien

«J’aime aller vers des terrains où on ne m’attend pas, des univers plus sombres et plus âpres. Pour varier les plaisirs», concède la comédienne © Isopix

«C’est la première fois que j’avais affaire à un personnage qui aurait pu être écrit et joué tel quel par un homme», confie Louise Bourgoin à propos de son rôle dans «Je suis un soldat» que diffuse ce mardi à 21h55 Club RTL.

Une interprétation pour laquelle l’ex-Miss Météo de Canal + n’a pas hésité à sacrifier sa chevelure. «J’ai tout de suite eu envie d’épurer mon style physique et de me débarrasser des artifices. Être affranchie de cette obligation qu’ont souvent les actrices d’être séduisantes m’a donné beaucoup de liberté.»

Dans ce film fragile, l’actrice (38 ans) incarne Sandrine, 30 ans, obligée de retourner vivre chez sa mère à Roubaix. Sans emploi, elle accepte de travailler pour son oncle dans un chenil qui s’avère être la plaque tournante d’un trafic de chiens venus des pays de l’Est.

Le travail avec des animaux, Louise connaît. Ses grands-parents avaient une ferme en Mayenne. «J’y allais tous les quinze jours. J’ai trait les vaches et arraché les plumes des poules. À 4 ans, j’ai vu ma grand-mère tuer un lapin. Ça m’a beaucoup marqué de voir ma mamie gâteau capable d’une telle violence. Du coup, j’ai eu très jeune l’image d’une femme forte. Absolument pas chochotte comme on peut l’attendre généralement du sexe faible.»

Bien qu’il n’ait rencontré qu’un succès d’estime, la belle tient à ce petit long métrage au budget riquiqui de deux millions d’euros, tourné en trente jours. «Il a été écrit pour moi, ce qui change beaucoup de choses. D’habitude, on sait toujours qui a refusé un projet avant nous, ce qui est très inhibant.»

«Épanouie sur un plateau»

L’ancienne étudiante des Beaux-Arts de Rennes a découvert son envie de devenir actrice en tournant son premier long métrage, «La Fille de Monaco» en 2008. «Tout de suite, je me suis sentie bien sur un plateau parce que ce n’était pas en direct.»

En 2010, elle tourne «Les Aventures extraordinaires d’Adèle Blanc-Sec» sous la direction de Luc Besson. L’année suivante, elle est dirigée par Frédéric Beigbeder dans «L’Amour dure trois ans» et devient maman pour la première fois dans «Un heureux événement» avec Pio Marmaï.

À cette époque, la future égérie de L’Oréal Paris intéresse beaucoup la presse people. Il faut dire que pendant trois ans, avec le chanteur Julien Doré, elle a formé l’un des couples les plus glamour du show business français. Son histoire d’amour avec le producteur de musique électronique Tanguy Destable, plus connu sous le nom de Tepr, est beaucoup moins médiatisée.

Le couple a un petit garçon, Étienne, né en avril 2016, et va accueillir prochainement son deuxième enfant. «Devenir mère m’a débarrassée un peu de mon ego. Je passe au second plan. Ça déleste de beaucoup de choses, notamment de cette image liée à la notoriété.»

Ces derniers mois, Louise Bourgoin a un peu délaissé le grand écran pour revenir à la télévision avec «Hippocrate», sa première vraie série. Elle incarne Chloé, la chef de bande très volontaire des internes d’un hôpital. «Ce personnage ne m’a pas laissée indemne. Les scènes d’urgences et de réanimation m’ont marquée.

René Michiels

Cet article est paru dans le magazine Télépro du 30/1/2020

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