Jane Fonda («Grace & Frankie, Netflix)  : «Je resterai célibataire»

Le 28 février dernier, aux Golden Globes, elle a été honorée d'un Cecil B. DeMille Award pour l'ensemble de sa carrière © Netflix

Depuis Los Angeles, à 83 ans, l’héroïne de la série «Grace and Frankie» (Netflix), éternelle active et activiste, parle aussi de sa vie de femme et de mère.

Où trouvez-vous cette énergie à votre âge ?

Je dors neuf heures par nuit, fais de l’exercice physique et mange de façon saine et équilibrée. J’ai donc de l’énergie à revendre ! Contrairement aux hommes, les femmes sont de plus en plus courageuses et fortes en vieillissant. Nous avons plus de sagesse, de détermination, et sommes prêtes à tout pour nous faire entendre malgré l’âge.

Où en sont vos soucis de santé de ces dernières années ?

J’ai eu de sérieux problèmes aux genoux, ce qui m’empêchait, à une époque, d’être entièrement libre durant mes ébats amoureux. (Éclats de rire). Le problème a surtout été au niveau de mes hanches. J’ai dû passer trois fois sur la table d’opération. Entre les mains d’un bon docteur, ce ne sont pas des interventions si lourdes. Mais il est important d’être volontaire et de faire de l’exercice pour se remettre plus facilement.

En parlant d’amour, où en est votre vie sentimentale ?

Je suis seule et je compte bien rester célibataire. Je n’ai aucune envie de me remarier car j’ai échoué dans ce domaine. Être seule me convient. Je peux enfin dire et faire ce que je veux : me mettre au lit ou manger quand je le souhaite, regarder ce qui me plaît à la télé sans me disputer avec quelqu’un qui veut voir son match de basket. C’est un vrai bonheur !

Qu’en est-il de votre vie de mère de famille ?

Ce rôle me plait. Mon fils, l’acteur Troy Garity, m’avait fait l’honneur de m’inviter à la cérémonie des Golden Globes l’année où il était nommé pour son rôle dans «Soldier’s Girl». Il a perdu contre Al Pacino, ça aurait pu être pire ! Il y a aussi Lulu, rencontrée dans un camp pour enfants issus des Black Panthers. Sa vraie identité est Mary Williams. Elle fait partie de ma famille depuis ses 13 ans même si je ne l’ai pas légalement adoptée. Puis il y a Nathalie Vadim, le premier enfant de Roger Vadim qu’il a eue avec Annette Stroyberg. Elle est aussi membre de ma famille. Je vis donc pleinement ma vie de femme, de mère, d’artiste et d’activiste !

Pourquoi ne vous êtes-vous jamais lancée officiellement en politique ?

Je ne suis pas faite pour ça. Je n’ai pas un caractère de leader. Je suis une sorte de disciple avec une bonne capacité à élever ce que les gens intelligents disent et à le rendre populaire. Mais je ne suis pas une porteuse d’idées. En vieillissant, il est important de jauger ses forces et ses faiblesses. Aujourd’hui, ma mission est de mettre en valeur les idées de gens brillants !

Cet article est paru dans le Télépro du 8/04/2021.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici