GP Explorer 2: la course des stars d’internet fait vibrer les marques et la « génération Z »
Record d’audience sur Twitch en France battu par le GP Explorer 2: la deuxième édition de la course des stars d’internet a fait vibrer samedi aussi bien les sponsors que la « génération Z », venue en masse sur le circuit du Mans et devant les écrans.
Diffusé en direct sur la plateforme de streaming, la course qui a vu s’affronter une vingtaine de créateurs de contenus sur des Formule 4, dont le youtubeur Squeezie ou le rappeur SCH en invité, a enregistré un record d’audience en France avec un pic à plus de 1,3 million de personnes, contre un million lors de la première édition.
Signe de l’engouement pour le GP Explorer 2, les 60.000 billets mis en vente avaient été écoulés en moins d’une heure, en mai dernier, battant également l’affluence de 40.000 spectateurs réunis sur le circuit de la Sarthe en octobre 2022.
Avant même le début de la course remportée par le youtubeur Depielo, point d’orgue d’un événement qui a duré plus de dix heures, tout a été scénarisé comme un événement sportif de grande ampleur, avec des moyens de production dignes d’un grand prix professionnel.
Essais libres, visites des stands, boutiques de souvenirs, animations en tout genre assurés par les nombreuses marques parrainant l’événement, des écuries aux couleurs d’un sponsor majeur, et même des selfies avec les pilotes pour les plus chanceux d’un public mixte composé dans la grande majorité de jeunes de moins de 30 ans.
Parmi les têtes d’affiche: des célébrités françaises d’internet cumulant les millions d’abonnés sur les réseaux sociaux, à commencer par Squeezie, instigateur de cette course aux plus de 18 millions d’abonnés sur YouTube, ou encore Gotaga, Mister V, Seb, Billy, ou Maghla, l’une des streameuses les plus suivies de France avec 800.000 abonnés sur la plateforme de diffusion Twitch.
« Maghla, je la suis sur Twitch, je la soutiens à fond, je +kiffe+ ce qu’elle fait. En plus, elle n’a eu le permis (de conduire) que cette année, c’est la rookie de la course », a confié à l’AFP Clément Huyghe, 28 ans, expert en assurance à Bordeaux, et qui a déboursé 60 euros sur internet pour avoir le maillot de sa streameuse favorite sur le dos.
Les rappeurs marseillais SCH et Soso Maness, connus pour avoir participé au titre « Bande Organisée », ont été également de la partie.
« Toucher les jeunes consommateurs »
« Beaucoup d’amis voulaient venir mais on n’est que quatre à avoir eu des places. On fait partie des chanceuses ! », s’est réjouie Essye Brossas, 20 ans, étudiante en psychologie à Nantes, qui n’avait pas réussi à assister à la première édition.
Une popularité auprès de la cible stratégique « génération Z » qui a poussé les marques déjà présentes l’an dernier à renforcer leur présence, comme Deezer ou TCL, et les autres à investir, à l’image de Samsung ou Crunchyroll, alors que les compétitions sportives entre créateurs de contenus, comme le GP Explorer, captent une audience s’approchant de celles des grandes compétitions traditionnelles.
Cela permet « d’aller toucher les jeunes consommateurs là où ils se trouve », à savoir sur « ces événements là », explique à l’AFP Jérôme Bloch, directeur marketing de Samsung France pour l’activité mobile, soucieux d’associer sa marque « à l’innovation ».
« On a vu un avant et un après » en terme de visibilité après le premier GP Explorer, « avec entre 10 et 15% d’augmentation de nos +followers+ sur Instagram », renchérit Virginie Guimaraes, responsable marketing pour la France de la marque chinoise TCL, spécialisée dans les équipements électroniques.
Une rentabilité médiatique démultipliée et à moindre coûts comparé à un spot publicitaire TV de 30 secondes à la mi-temps d’une compétition sportive majeure.
Et qui attire au-delà des seules marques tech, streaming et jeux vidéo, comme Subway ou Del Arte (restauration).
« Quand un créateur (du GP Explorer) va produire aussi des contenus sur ses comptes personnels, la marque va profiter d’une communication 360, à laquelle elle n’aurait pas eu forcément accès si elle sponsorisait un événement plus classique » au tarif plus élevé, souligne encore auprès de l’AFP Antonin Assié, co-fondateur d’Odace, agence spécialisée dans la communication numérique.
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