#FreeBritney : comment ses fans lui ont sauvé la vie

Le 16 novembre, Britney Spears s’est exprimée après la levée de sa tutelle. «Le mouvement #FreeBritney, vous êtes géniaux. D’une certaine façon, vous m’avez sauvé la vie.» © Isopix
Aurélie Bronckaers
Aurélie Bronckaers Journaliste

Après treize années passées sous tutelle, Britney Spears est enfin libre. Retour sur cette période obscure pour la chanteuse, à l’occasion de la diffusion du documentaire «Britney Spears : une vie de succès et de scandales», ce jeudi à 20h10 sur Plug RTL.

Révélée à 11 ans par le «Mickey Mouse Club», Britney Jean Spears atteint la gloire mondiale avec ses deux premiers albums, «Baby One More Time» (1998) et «Oops !… I Did It Again» (2000). Elle entame alors une relation ultramédiatisée avec son amour de jeunesse, Justin Timberlake. Mais en 2002, c’est le début de la fin pour la chanteuse pop qui est accusée de tromperie par son petit ami.

«Cry Me a River»

Après la rupture amoureuse, c’est la descente aux enfers. Les médias lui attribuent la responsabilité de la séparation. De son côté, Justin Timberlake lance sa carrière avec «Cry Me a River», une allusion à la trahison qu’il a subie. La jeune femme sombre dans la drogue et se marie à son ami d’enfance Jason Allen Alexander. Le mariage dure 55 heures avant d’être annulé. Psychologiquement, la star va mal.

Dépression ou acte de rébellion ?

En 2004, après le carton de son album «In the Zone», Britney se marie à Kevin Federline. Ils auront deux garçons. Le mariage bat de l’aile, elle demande le divorce. La presse continue à jouer son rôle destructeur. Britney passe pour une mauvaise mère. La garde de ses enfants lui est retirée. Le 16 février 2007, sous les objectifs des paparazzis, elle se rend dans un salon de coiffure de Los Angeles et se rase la tête. C’est la goutte de trop…

La tutelle

Après plusieurs cures de désintoxication, les médecins lui détectent des troubles bipolaires. Elle est alors placée sous la tutelle de son père, Jamie Spears. Ce dernier dispose d’un contrôle total sur sa carrière, sa fortune, ses déplacements, ses fréquentations, ses moindres faits et gestes.

Aujourd’hui, Britney raconte l’enfer qu’elle a vécu, comparant cette tutelle à du trafic sexuel. «En Californie, la seule chose similaire à cela s’appelle le trafic sexuel, faire travailler n’importe qui, contre son gré, emporter tous ses biens (carte de crédit, espèces, téléphone, passeport). Cette mise sous tutelle me fait plus de mal que de bien. Je mérite d’avoir une vie.»

Les fans à la rescousse

Si sa carrière continue – elle sort de nombreux albums, se produit à Las Vegas pendant quatre ans, lance sa marque de parfums, etc. -, Britney n’en touche pas les bénéfices. Cette mainmise sur sa vie ne convient pas à ses fans. Le mouvement #FreeBritney naît.

Sur les réseaux sociaux, ils enquêtent, tentent de prendre contact avec elle pour juger de son état de santé. Des célébrités aussi, telles Miley Cyrus et Rose McGowan, sont inquiètes. Une action en justice est lancée. Les fans descendent dans les rues. Le 12 novembre dernier, après un long combat juridique, la tutelle est levée.

Et maintenant ?

Dorénavant libre, Britney Spears aspire à une nouvelle vie. En couple avec Sam Asghari, mannequin d’origine iranienne, et fiancée depuis septembre, la pop star espère se marier et agrandir sa famille avec un troisième enfant.

Après treize années sous tutelle, l’artiste pourra profiter pleinement de sa fortune, estimée à 60 millions de dollars. La question d’un retour en studio et sur scène est aussi envisagée, mais ne semble pas être une priorité pour la star, angoissée. «J’ai attendu si longtemps d’être libérée de la situation dans laquelle je me trouvais. Maintenant que c’est arrivé, j’ai peur de faire quoi que ce soit car je crains de faire une erreur», confie-t-elle.

Cet article est paru dans le Télépro du 25/11/2021

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici