François De Brigode fête les 100 ans de la Warner
Le présentateur du JT de la RTBF va proposer des masterclasses dans les UGC bruxellois.
Dès le 15 juillet, les cinémas UGC s’associent au centième anniversaire du studio hollywoodien Warner Bros (créé en avril 1923) avec une programmation de 24 chefs d’œuvre (un film par week-end) jusqu’au 1er octobre. Le journaliste de la RTBF François De Brigode participe à l’événement et partagera sa passion pour le cinéma lors de la projection de plusieurs films.
Comment vous êtes-vous retrouvé dans cette aventure ?
C’est une demande d’UGC et de Warner. J’ai hésité une demi-seconde, et voilà… À la fois ça m’honore, ça me fait plaisir et c’est autre chose que ce que je fais habituellement.
On connaissait vos passions pour la photographie et le rock, moins le cinéma…
Depuis que je suis môme… je vais énormément au cinéma. C’est parfois difficile avec le boulot que j’ai, mais j’essaie d’y aller une fois par semaine. J’ai un petit home cinéma sous les toits, dans mon grenier. Et je ne suis pas du tout un adepte du streaming, j’achète tous mes DVD. Acheter un DVD, c’est un peu comme acheter un livre, c’est pour l’objet qu’on touche.
Vous êtes de Charleroi. Vous alliez où au cinéma ?
Mon premier film, c’était au cinéma «Le Parc» quand il était encore juste en face du parc Reine Astrid. J’étais avec mon grand-père, et on était allé voir «L’Affaire Dominici», avec Jean Gabin. Ce film m’a marqué par les erreurs et les machinations judiciaires qui pouvaient surgir. Et ce cinéma (qui a déménagé, NDLR) avait une petite ambiance très ciné de quartier…
Vous allez proposer quoi aux spectateurs ?
Je vais d’abord communiquer ma passion et dire pourquoi j’aime le film, ce qui m’a passionné et mes émotions en le voyant.
C’est pour attirer un public de cinéphiles ou c’est grand public ?
Avec d’autres, j’ai un peu cette mission de redonner le goût à la culture à des gens qui s’en sont détournés. Le JT sert aussi à ça. Ça fait des années qu’on dit que le cinéma est mort, ce n’est pas vrai. Ni la télévision, ni le streaming n’ont eu sa peau. En revanche, pour les cinémas, les choses sont difficiles. Ils doivent se réinventer pour attirer le spectateur en salle et ces master classes sont un des moyens pour y arriver.
Quel est votre film préféré ?
C’est une question difficile… mais je suis content de présenter «Casablanca» (le 16 juillet, NDLR) parce que dans mon home cinéma, je n’ai qu’une seule grande affiche, c’est celle-là. Et il y a des connotations belges, comme un des personnages qui a comme nom, dans le film, Viktor Lazlo. C’est de là que la chanteuse a choisi son pseudonyme.
Un magazine sur le cinéma, ça vous intéresserait ?
Je dis «oui» tout de suite. C’est un projet qu’on avait rentré, Laurent Mathieu et moi, en radio et sur le digital. On nous avait dit que c’était une bonne idée. Et finalement d’autres personnalités ont eu plus d’influence que nous. On n’a pas toujours ce qu’on veut. On le regrette un peu…
Qu’aimez-vous aller voir comme film ?
Tout ! Je n’ai pas de genre particulier. Le dernier qui m’a marqué, c’est «L’Amour et les forêts», avec Virginie Efira. Je l’ai trouvé très fort sur un sujet difficile qui est la manipulation dans un couple.
Et si on vous proposait d’être remettant d’un prix aux Magritte ?
J’adorerais. Ce serait une très bonne idée.
Interview : Pierre Bertinchamps
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