Espagne: toujours incapable de payer sa caution, Dani Alves reste en prison
Le footballeur brésilien Dani Alves restera jusqu’à lundi au moins en prison, faute d’avoir pu rassembler à temps avant le week-end l’argent nécessaire pour payer sa caution d’un million d’euros exigée pour sa remise en liberté après sa condamnation pour viol.
Depuis mercredi et l’annonce de la décision du tribunal de Barcelone qui a accepté le principe de cette remise en liberté, la défense du joueur n’est pas parvenue à déposer l’argent avant 14H00 (13H00 GMT), heure limite quotidienne pour ce genre de démarches, ont indiqué des sources judiciaires à l’AFP.
Dans une course contre la montre pour réunir cette somme, son avocate est même allée jusqu’à réclamer une rallonge d’une heure, jusqu’à 15H00, mais cela n’aura pas suffi.
Le footballeur, condamné à quatre ans et demi de prison pour viol, devra rester derrière les barreaux jusqu’à lundi, lorsque le service judiciaire chargé du sujet rouvrira après le week-end.
Cela fait 14 mois que Dani Alves est dans cette prison de Brians 2, à 40 kilomètres au nord-ouest de Barcelone.
Malgré sa brillante carrière dans le foot, passant par le FC Barcelone, la Juventus ou encore le Paris SG, Dani Alves semble ne pas disposer des fonds pour payer sa caution: le joueur attend de percevoir des remboursements importants du Trésor public espagnol après avoir eu plusieurs litiges fiscaux.
Le père de Neymar a nié jeudi qu’il prendrait en charge le paiement de cette caution, lui qui avait fourni une aide financière à Dani Alves après son arrestation.
La situation financière du footballeur s’est considérablement dégradée depuis son arrestation en janvier 2023, notamment la suspension de son contrat avec le club mexicain des Pumas et l’arrêt d’autres sources de revenus, explique sa défense.
Pour le parquet et les parties civiles, qui se sont opposées à cette remise en liberté, le pouvoir économique d’Alves est toujours important, et ils estiment qu’il subsiste un risque de fuite.
Les magistrats ont estimé dans leur décision que ce danger était « réduit » après sa condamnation en première instance mais ont reconnu que la situation économique réelle d’Alves était inconnue, même si on pouvait présumer d’une « large solvabilité économique ».
Outre le paiement de cette caution d’un million d’euros, le tribunal avait mis comme conditions à sa sortie de prison la confiscation de ses deux passeports espagnol et brésilien, l’obligation de pointer chaque semaine au tribunal, l’interdiction de quitter l’Espagne, ainsi que l’interdiction de s’approcher de la victime et de communiquer avec elle.
Alves a été condamné le 22 février à quatre ans et demi d’emprisonnement pour le viol d’une jeune femme dans la nuit du 30 au 31 décembre 2022 dans une discothèque de Barcelone, une peine très inférieure aux réquisitions du parquet, qui réclamait neuf ans de prison. Toutes les parties ont annoncé faire appel.
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici