En garde à vue à Liège, Joey Starr s’est frappé la tête au mur à 70 reprises ! (vidéo)

En garde à vue à Liège, Joey Starr s'est frappé la tête au mur à 70 reprises ! (vidéo)
Julien Vandevenne
Julien Vandevenne Rédacteur en chef adjoint

Le tribunal correctionnel de Liège a entamé mercredi l’examen du dossier de Didier Morville (47 ans), plus connu sous le nom d’artiste Joey Starr, poursuivi pour des faits de rébellion et outrage à l’égard de policiers liégeois.

L’artiste n’était pas présent mais était représenté par ses avocats. Des images très violentes relatives à son comportement ont été projetées en audience publique.

Le 20 avril 2013 durant la nuit, Joey Starr avait été interpellé à Liège après une altercation avec les portiers d’un café, la Cour St-Jean. Il avait été opposé aux policiers et s’était rebellé. Il avait été jeté au sol, menotté et maîtrisé avant d’être placé dans une cellule de l’hôtel de police.

Des images compromettantes

Pour ces faits, Joey Starr aurait pu éviter une comparution devant le tribunal correctionnel s’il avait payé une transaction de 750 euros initialement acceptée. Mais il a finalement changé d’avis…

Joey Starr n’était pas présent à l’audience mais était représenté par ses avocats. L’un d’eux, Me Lespire, a adopté une position tranchée en justifiant l’absence de son client. «Il ne faut pas en jeter plus aux chiens», a-t-il lancé lors de l’audience à propos des journalistes présents dans la salle d’audience.

La défense, qui n’a pas encore rencontré son client pour évoquer le dossier, a sollicité et obtenu un report de l’affaire. Le tribunal a néanmoins diffusé en audience publique des images enregistrées la nuit des faits. Certaines séquences montrent l’arrestation compliquée de Joey Starr et d’autres montrent son attitude violente en cellule.

Droits de la défense bafoués ?

Ces images démontrent que, mécontent de ne pas recevoir d’explication des policiers, Joey Starr s’est volontairement frappé la tête de manière très violente à plus de 70 reprises sur la porte de sa cellule. «On peut convenir qu’il a la tête dure», a plaisanté son avocat lors de la diffusion des images.

À l’issue des faits, Joey Starr avait affirmé dans les médias avoir subi des violences policières. Pour se défendre de telles accusations, la police avait communiqué une partie des images enregistrées la nuit des faits : elles sont à découvrir dans le reportage ci-dessous. La défense allègue désormais que ce procédé a violé les droits de la défense.

L’affaire sera examinée en profondeur le 29 avril prochain.

Julien Vandevenne (avec Belga)

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